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Les Enquêtes du commissaire Raffini - 10. Si tu vas à Rio
Grand format
Inédit
Tout public
48 p. ; illustrations en couleur ; 33 x 25 cm
ISBN 978-2-7556-0683-6
Pastis, bouillabaisse et petite pépée
La Provence arrivera-t-elle un jour à s'émanciper de Marcel Pagnol ? Rien n'est moins sûr ! Et ce ne sont pas les teintes pastel de cette bande dessinée à la trame hyper classique de Rodolphe mais au dessin intelligent (on appréciera plus particulièrement les dominantes bleue - la mer et la nuit - et jaune - le soleil et les phares des voitures) de Maucler qui vont y changer quelque chose. Le commissaire Raffini, créé par Jacques Ferrandez dans les années 1980, repris par l'illustrateur Christian Maucler, revient pour de nouvelles aventures teintées d'un doux passéisme.
Dans ces calanques en plein milieu des années 1950, bercées par les rituels connus que sont la pêche, la pétanque, le pastis et la bouillabaisse (tout juste si l'on n'entend pas les éternels grillons), les festivités en vue du mariage d'un inspecteur de police vont bon train. Raffini, un ami de vingt ans par ailleurs commissaire de police à la fameuse PJ parisienne, vient d'ailleurs participer à cette "faîte" entre fadas malgré son accent qui le fait repérer de loin. Il y a même Mireille, un beau brin de fille qui lui fait du gringue alors qu'elle est la petite amie de "Dario", un gars de la mairie, qui chante comme un baryton et rêve de partir à Rio. Mais c'est bel et bien les pieds devant qu'il partira après avoir fricoté avec la pègre locale, qui ne rigole pas et souhaite retrouver un paquet. Qui dit paquet dit emmerdes voire paquet d'emmerdes. Pour conserver la petite Mireille et satisfaire sa curiosité professionnelle, Raffini enquête, fait confiance à son instinct pour mieux se faire canarder (idéal pour l'image du héros auprès de la donzelle). Mais la police veille au grain.
Rien de bien original dans un scénario solide un peu fleur bleue où les méchants sont méchants et meurent dans de pas assez atroces souffrances. On a un peu peur pour ces calanques car il y a des voitures pour ne pas apprécier ces routes sinueuses et dangereuses où il est de bon ton de klaxonner avant chaque virage mais sûrement pas de s'imaginer Sébastien Loeb. Ces voitures qui jouent de la culbute et qui pourraient déclencher un incendie. Les mafieux eux jouent du béton, et l'ours solitaire en partance pour Paris sa mission achevée reviendra, c'est sûr, dans un second volume pour les yeux de sa belle qui a eu vite fait d'oublier le Dario.
Citation
Ma petite, j'ai bien peur que ton Dario se soit mis dans une sale affaire.
De la drogue, c'est bien ça ? Mais pourquoi !!? Pourquoi ?!!
Pour de l'argent, bien sûr !