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Tout public
Paris : Fleuve noir, avril 2011
334 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-265-09257-0
Coll. "Thriller"
Actualités
- 14/03 Édition: Parutions de la semaine - 14 mars
- 03/05 Prix littéraire: Sélection 2013 des Ancres noires
- 01/04 Prix littéraire: Week-end noir dévoile ses félins
- 26/03 Prix littéraire: Lion et Lionceau noir 2012 de Neuilly-Plaisance
- 15/03 Prix littéraire: Sélection 2012 de Mauves-sur-Loire
- 27/06 Prix littéraire: Sélection 2011 du GPLP
- 14/05 Radio: Cailloux et coup de coeur
Sophie Loubière a publié tout récemment son deuxième polar, L'Enfant aux cailloux (Fleuve noir) et voilà qu'après avoir éveillé l'intérêt de Bob Garcia avec Dans l'œil du corbeau elle le séduit pour la deuxième fois. Dans sa chronique jazzmatinale du 13 mai, il ne mâche pas ses louanges à l'endroit d'un auteur dont il apprécie manifestement l'art de procéder "par petites touches" pour poser lentement ses personnages, ses ambiances... qu'il compare au savoir-faire d'un certain Hitchcock. C'est un peu long parfois... mais ne prenez pas pour de la lenteur ennuyeuse ce qui est, en fait, la démarche d'un "serpent en train de vous regarder droit dans les yeux pour vous endormir tranquillement et mieux vous sauter dessus quand vous vous y attendez le moins" : les lecteurs sont avertis qui auraient l'intention de sauter quelques passages jugés un peu longuets.
Et pour finir sur une référence illustre de plus, Bob Garcia emprunte au préfacier du roman, Jean-Bernard Pouy, la formule qui selon lui décrit à merveille Sophie Loubière : "une Agatha Christie qui aurait pété les plombs."
Liens : Bob Garcia |Sophie Loubière |Jean-Bernard Pouy
Maltraitance invisible
Elsa Préau est un nom prédestiné pour une institutrice malgré tout à la retraite qui a pour seule joie son petit-fils Bastien et les lettres appliquées qu'elle envoie à droite et à gauche. Mais voilà que chez ses voisins apparaît un enfant qu'elle semble être seule à voir, et qui porte des signes de maltraitance. Pourtant, personne ne veut la croire... Est-ce une simple divagation ou la vérité est-elle plus étonnante, plus cruelle encore ?
On le voit, il y avait là de quoi faire un de ces drames feutrés dont avait le secret Georges-Jean Arnaud lors de sa meilleure période... L'ennui, c'est que parfois, le mieux est l'ennemi du bien, et ce roman est tout simplement trop long, comme si on mêlait un bon suspense avec un personnage principal mi-attachant, mi-monstrueux - les amateurs d'animaux domestiques risquent de ne pas apprécier certains passages -, avec une fiction disséquant l'existence d'une personne du quotidien avec une évidente thématique sur l'enfance maltraitée. Les lettres censées être signées Elsa Préau, retranscrites dans le corps du texte, trouvent un ton juste et un style empesé tout en ouvrant une porte sur ceux qui n'ont rien d'autre à faire... mais détournent de l'intrigue principale ! C'est dommage, car lorsque le récit reprend le dessus, celui-ci s'avère très prenant, avec une conclusion aussi cruelle qu'efficace. L'ensemble donne un résultat qui, du coup, semble un peu bancal tout en restant attachant, qui aurait été excellent s'il avait eu la taille et la construction linéaire d'un "Spécial police" de la grande époque.
On en parle : La Tête en noir n°151
Récompenses :
Prix des lecteurs Ancres noires 2013
Nominations :
Grand prix de la littérature policière - roman français 2011
Citation
Il se considérait seul fautif étant donné qu'il n'avait pas le courage d'assumer ça, qu'elle soit totalement cinglée, se refusant à la mettre sous tutelle parce qu'il lui semblait que, grosso modo, elle était autonome, mangeait bien, agissait de manière convenable, bref, qu'elle tenait la route, et qu'en dépit des traumatismes subis ces dernières années, elle avait plutôt bien réagi et semblait en voie de guérison, mais voilà que ça recommençait, elle voyait des nains partout.