La Fille sur la rive

Son visage avait l'expression d'un steak mal cuit et plus ou moins la même couleur.
Enrico Pandiani - Trop de plomb
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 01 novembre

Contenu

Roman - Insolite

La Fille sur la rive

Politique - Anticipation - Écologique MAJ mercredi 29 juin 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

À partir de 12 ans

Prix: 8 €

Hélène Vignal
Rodez : Le Rouergue, avril 2011
64 p. ; 20.5 x 14 cm
ISBN 978-2-8126-0205-4
Coll. "DoAdo Noir"

Enclave utopique... L'idéal satminien

Une fille de presque quinze ans vit dans une enclave fermée qui semble parfaitement répondre à tous les besoins. Chacun accomplit son devoir : les femmes s'occupent du ménage, de la culture des champs, des bergeries et de leur enfant unique. Les hommes vont à la mine extraire le Karka rare et qui permet à tous de vivre dans la prospérité. On ne manque de rien. Il y a des fêtes organisées par le Bourgmestre. Il y a la télé. Loin du fleuve qui sépare la ville du reste du monde et que les autorités prétendent dangereux, la vie parfaitement réglée. Personne ne semble se poser de questions. Sauf Nour qui échappe à la vie collective, en fabriquant des boîtes à partir d'objets trouvés dans les poubelles. Nour la solitaire, celle dont on se moque. Sa marginalité n'est pas toujours facile à porter. Nour s'approche du Fleuve aux eaux toxiques et y passe même des heures à réfléchir et observer les chats sauvages. Nour ose formuler ses doutes même à ses parents qui essaient de la calmer et de l'aimer comme ils peuvent et qui ne sentent pas qu'elle leur glisse entre les bras.
Ce livre entre le roman et la nouvelle nous plonge dans un univers étrange auquel on se laisse prendre. Une écriture délicate, une voix qui cherche dans l'introspection un cheminement vers la liberté et qui contraste avec les textes officiels et les extraits de journaux. Il ne se passe pas grand-chose, mais l'écart entre le point de vue de la jeune fille et son environnement s'approfondit de jour en jour. Cette enclave porte un nom prédestiné : Satmine. On aurait bien voulu connaître la suite...

Citation

Mourir noyé, c'est pas plus bête que de vivre en étouffant.

Rédacteur: Valérie Sebag mercredi 15 juin 2011
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page