Contenu
Poche
Réédition
Tout public
548 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-045297-2
Coll. "Policier", 716
Actualités
- 10/04 Radio: Ondes noires du 2 avril 2014
- 07/03 Revue: Long cours : le Chili de Luis Sepùlveda
- 18/10 Café littéraire: Vengeances tardives à trois voix
- 24/07 Prix littéraire: Pré-sélection du Prix marseillais du polar 2012
Du 27 au 30 septembre se déroulera la prochaine Semaine noire à Marseille pendant laquelle un jumelage noir sera organisé avec Alger. Depuis Yasmina Khadra, les Algériens ont montré que cette écriture de mauvais genres avaient bonne tenue de l'autre côté de la mer Méditerranée. Mais là n'est pas la question. À l'occasion de cette manifestation en cité phocéenne sera décerné le samedi 29 septembre le 9e Prix marseillais du polar. Ce prix, remis par un jury de sept membres choisis sur lettre de candidature se déroule en trois étapes. D'abord une présélection de quatorze romans (que vous découvrirez en fin de dépêche), puis les jurés lisent et notent avant de se donner rendez-vous le 5 septembre pour retenir les cinq finalistes dont se dégagera l'heureux élu...
Sélection 2012 :
- Derrière la haine, de Barbara Abel (Fleuve noir, "Thriller") ;
- À la vie, à la mort, de Henri Courtade (Lucane) ;
- Random, de Mathieu Croizet (L'Écailler, "Noir & polar") ;
- Séquestration, de Michel de Roy (L'Enclave) ;
- Maudite soit-elle, de Vincent Desombre (Scrinéo) ;
- Le Saigneur des pierres, de Roger Facon (Engelaere, "Mystères en Nord") ;
- Mapuche, de Caryl Férey (Gallimard, "Série noire") ;
- Juste une ombre, de Karine Giébel (Fleuve noir, "Thriller") ;
- La Paix plus que la vérité, de Gildas Girodeau (Au-delà du raisonnable) ;
- À la verticale des enfers, de Fabio M. Mitchelli (Ex æquo, "Rouge") ;
- Piège boréal, de David Moitet (Les Nouveaux auteurs, "Thriller") ;
- Je tue les enfants français dans les jardins, de Marie Neuser (L'Écailler, "Noir & polar") ;
- Portrait de l'artiste en tueur, de Gilles D. Perez (Naïve, "Noir") ;
- Accents graves, de Mary Play-Parlange (Ex-æquo, "Rouge").
La Sélection sur le site de L'écrit du suD
Liens : À la vie à la mort |Maudite soit-elle |La Paix plus que la vérité |À la verticale des enfers |Je tue les enfants français dans les jardins |Portrait de l'artiste en tueur |Henri Courtade |Mathieu Croizet |Roger Facon |Caryl Férey |Karine Giébel |Gildas Girodeau |David Moitet |Marie Neuser |Gilles D. Perez |L'écrit du suD |Semaine noire - 04/05 Édition: Parutions de la semaine - 4 mai
- 30/04 Librairie: Caryl Férey signe à Longtemps
Un bol d'Aires
Issu de la "grande plouquerie internationale" (selon ses termes) et révélé par les éditions Baleine, Caryl Férey est peut-être le dernier de la grande tradition des écrivains voyageurs dans un monde où on a longtemps cru que l'exotisme était mort avec l'ère du voyage organisé. Or, l'on a de plus en plus besoin des auteurs pour faire toucher l'altérité et comprendre un monde de moins en moins universel... Certes, beaucoup ont écrit (en bien ou en mal) sur les dictatures diverses et leurs séquelles - ¡Viva la muerte! de Frédéric Bertin-Denis ou plus récemment L'Hiver des enfants volés de Maurice Gouiran -, mais ici, le but est tout autre : on sent qu'à travers les aventures de Jana, l'indienne Mapuche du titre, et de Ruben Calderon, l'enquêteur au service des mères de la place de Mayo cherchant encore leurs enfants, c'est l'Argentine elle-même qui est le vrai personnage du roman. L'intrigue classique, commençant par le meurtre d'un travesti, avec parfois des facilités qui feraient soupirer chez quelqu'un de moins talentueux (l'inévitable romance entre les deux rebelles, figure imposée qui prend une crédibilité inattendue) est le prétexte à un voyage dans ce pays en pleine déliquescence, aux cicatrices apparentes, ayant du mal à s'extirper de son passé. Le tout avec une langue à la fois d'une précision qu'envieraient bien des usineurs de thriller industriel et ponctuée de petits bonheurs d'écritures saisissants. Caryl Férey n'a peut-être plus sa hargne flamboyante du début, mais il n'a pas non plus cédé aux sirènes du best-seller. Pour notre plus grand plaisir...
On en parle : La Tête en noir n°157 |Alibis n°44 |Carnet de la Noir'Rôde n°55
Récompenses :
Prix Landerneau Polar 2012
Nominations :
Prix du Meilleur polar francophone 2012
Prix marseillais du polar 2012
Prix Mystère de la Critique 2013
Citation
Superposition d'immeubles, de rues pavées, de marbre, de ferraille et d'ordures, foyer de la révolution sud-américaine, vivant le coup d'État comme une seconde nature, culturelle, péroniste et hautaine, Buenos Aires savait que son âge d'or était passé et ne reviendrait plus.