Contenu
Poche
Inédit
Tout public
200 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-917790-39-7
Coll. "Noir Méditerranée"
Au clair de la Lune
Lorsqu'un tableau entre dans une histoire policière, c'est généralement, à l'instar du Da Vinci code, de Dan Brown, que sa possession, sa compréhension permet d'accéder à une révélation ou à la découverte d'une énigme policière. Mais c'est par un autre biais que Carine Marret avec L'Agonie du jour, nous fait entrer dans la peinture. Collection oblige, il s'agit d'un peintre et d'un tableau connu des "sudistes" : un Pierrot lunaire tient un couteau ensanglanté, note finale d'un meurtre par jalousie. La toile a été volée dans un musée et pour assurer leur fuite les voleurs ont emmené un otage. La situation se corse lorsque l'on retrouve l'otage mort. Le doute s'installe alors : a-t-on voulu voler le tableau ou juste maquiller le meurtre de l'otage qui semble avoir eu une relation très trouble avec le dit tableau ?
L'Agonie du jour, deuxième volet de la série "Tempus fugit" autrement dit une enquête du commissaire Jean Levignan, se lance avec le vol, se poursuit avec un meurtre, s'accélère avec une sombre affaire de vengeance, s'arrête sur un pianiste qui aurait pu être célèbre, dérive sur les états d'âme du policier chargé de l'affaire pour enfin faire un détour par la guerre du Liban. Tous les ingrédients sont là : une enquête de facture classique, un décor bien planté, des personnages qui ne sont pas des caricatures, une solution qui fait fonctionner les méninges du commissaire. Le lecteur ne s'ennuie pas mais tout reste à la surface des choses, sans véritable création d'un suspense particulier, d'une personnalité spécifique, ou même d'un approfondissement. C'est un peu comme une mécanique bien huilée mais qui tournerait à vide. Comme une toile peinte dont nous reconnaissons l'esthétisme, dont nous apprécions la démarche intellectuelle mais dans laquelle il nous est impossible d'entrer. Quand Carine Marret aura instillé cette touche toute personnelle alors ce sera une tout autre histoire !
Citation
Obsédé par le but à atteindre, consumé par l'absence de Laura, il y avait machinalement relié la gare au musée, n'ayant pour seule bouffée d'oxygène que la perspective, aussitôt abandonnée, de retrouver ses deux petites rates.