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Grand format
Inédit
Tout public
288 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-311-00749-7
Coll. "Les Secrets de"
Une histoire fascinante
Organisation ou organisations, la mafia recouvre aujourd'hui, dans ce terme, toutes les structures dont "la raison sociale" est le crime dans toutes ses déclinaisons. L'origine de l'appellation reste floue. Il circule nombre d'interprétations qui relèvent d'une gamme de qualificatifs allant de sérieuses à fantaisistes. Il semblerait que ce vocable globalisant ait été "imposé" par Hollywood qui simplifie, altère les réalités et repris, par facilité, par les médias qui se bornent en général à retransmettre une information pré-mâchée.
Ce qui semble certain, par contre, c'est que ceux qui font partie de ces organisations mafieuses, n'emploient pratiquement pas ce terme pour désigner leur structure.
Philippe Di Folco expose, dans une introduction érudite, les sources les plus probables du vocable, qu'elles soient étymologiques ou de mythe, avant de présenter une galerie de portraits d'individus réputés appartenir à la mafia, à un titre ou à un autre. Si l'on suppose une origine sicilienne, c'est aux USA que ses membres les plus nombreux ont opéré, se sont fait connaître et fait connaître leur organisation.
On retrouve, dans la galerie des portraits, les mafieux les plus célèbres, les plus actifs, ainsi que les liens qu'ils ont entretenus avec les autres organisations criminelles, les hommes politique, le noyautage des syndicats, les investissements dans des domaines très lucratifs.
Il commence par l'ascension de Paul Kelly qui, malgré un patronyme irlandais, venait du sud de l'Italie. Celui-ci fut l'un des premiers meneurs du gang des Fives Points peut être considéré comme le fondateur de ce qui sera appelé plus tard la mafia italo-américaine.
Puis, il présente les grandes figures qui ont émergé depuis le début du XXe siècle au moment de la Prohibition, l'émergence des grandes cités du jeu. Il détaille la vie d'Alphonse Capone, dont l'honorable profession était brocanteur. Il présente Enoch Lewis Johnson (Nucky) qui, en son temps, fut surnommé l'Empereur d'Atlantic City, une ville de tous les excès. Lucky Luciano ne pouvait pas ne pas être présent dans cette galerie, lui qui régna sur l'ensemble des gangs italo-américains. Joe Valachi, après avoir servi une famille, devint le premier grand repenti de l'histoire de la mafia par ses déclarations devant une commission sénatoriale. Stéphanie St Clair, fut la première femme noire qui régna sur le jeu, à Harlem, pendant plusieurs décennies, etc.
L'auteur explicite ce que fut la fameuse conférence de La Havane, en 1946, cette réunion des gros bonnets de la pègre américaine. Il revient sur les liens réels, ou supposés, de John Fitzgerald Kennedy avec la mafia. Il est vrai que des coïncidences troublantes, des faits, peuvent laisser supposer que cette organisation ait fini par vouloir sa disparition. Il fait état des rapports étroits avec les studios d'Hollywood avec les syndicats gangrenés par la pègre, avec les financiers qui trouvaient, dans le cinéma, une façon de blanchir facilement de l'argent, des montages financiers douteux avec des banques vaticanes... L'auteur consacre un chapitre à l'histoire de la Camorra, l'organisation solidement implantée dans la région napolitaine. Mais, Philippe Di Folco ne manque pas d'évoquer les liens très étroits entre ces organisations mafieuses et le monde de la politique. Quand ils n'étaient pas des agents électoraux efficaces, tant par l'intendance qu'ils fournissaient que par le financement, les mafieux ont été toujours très proches d'hommes politiques influents en Amérique, comme en Europe d'ailleurs.
Les secrets de la mafia réunit, en un volume passionnant, l'essentiel de ce que recouvre ce terme mettant en lumière les principaux individus qui en ont été les acteurs, les diverses actions criminelles et les ramifications.
Citation
Les femmes...
Comme d'habitude, elles servent de monnaie d'échange lors de nombreuses transactions. L'histoire des rapports entre la mafia et Hollywood est jonchée de corps de femmes...