Opale

Dans les affaires, il faut savoir mettre son orgueil de côté. Après l'été, quand on aura repris notre souffle, on y repensera. On pourra soit discuter avec Chef Gu pour envoyer Yongkang en prison, soit régler cette histoire nous-mêmes. Là, ce n'est pas le moment. Et puis je préfère attendre de voir ce que Yongkang a en tête.
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vendredi 01 novembre

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Roman - Policier

Opale

Social MAJ dimanche 19 décembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Voir plus d'infos sur le site livresque-du-noir.fr (nouvelle fenêtre)

Stéphane Lefebvre
Paris : Nouveaux auteurs, mars 2009
628 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-917144-39-8

Actualités

  • 07/04 Prix littéraire: Les gagnants de Serre-Chevalier
  • 19/03 Édition: Parutions de la semaine - 19 mars
    Beaucoup de parutions cette semaine, et de quoi se perdre dans les rayons d'une librairie. Côté auteurs français, Marin Ledun fait son entrée à la "Série noire" alors qu'Hervé Picart remet les pendules de l'Arcamonde à l'heure dans un quatrième volet fort apprécié par Serge Perraud. En poche, Joseph Incardona s'est fait un petit plaisir aux éditions Finitude avec un pastiche de roman noir américain dont nous vous dirons très vite ce que nous en pensons. Alors évidemment ce n'est pas très récent, mais parmi les auteurs étrangers, signalons une réédition d'un roman d'Eric Ambler. Franchement, un des maîtres historiques du roman d'espionnage des années 1940. Pour le reste, à vous de découvrir...

    Grands formats
    Avant la fin du monde, de Boris Akounine (Presses de la Cité "Sang d'encre")
    Les Meurtriers de Dieu, de Jean Depreux (Nouveaux auteurs)
    Nocturne à La Havane, de T. J. English (La Table ronde)
    Appelez-moi Dillinger, de Maurice Gouiran (Jigal "Polar")
    Péchés céruléens, de Laurell K. Hamilton (Milady "Une aventure d'Anita Blake tueuse de vampires")
    L'Été qui ne vient pas, de Steve Hamilton (Le Seuil "Policiers")
    À l'ombre de Dieu..., de Paul Harvall (Presses du Midi)
    Une partie en enfer, de Florian Lafani & Gautier Renault (First "Thriller")
    La Guerre des vanités, de Marin Ledun (Gallimard "Série noire")
    Le Camée anglais, de Madhulika Liddle (Philippe Picquier)
    Complots mathématiques à Princetown, de Claudine Monteil (Odile Jacob "Thriller")
    Que le meurtre soit, de Chris Mooney (Presses de la Cité "Sang d'encre")
    Les Derniers jours de Newgate, de Andrew Pepper (Rivages "Thriller")
    La Pendule endormie, de Hervé Picart (Le Castor astral "L'Arcamonde")
    La Valse des gueules cassées, de Guillaume Prévost (Nil)
    La Tueuse de Hong Kong, de Denis Ravel (La Compagnie littéraire-Brédys)
    La Fille électrique, de Giampaolo Simi (Le Serpent à plumes "Serpent noir")
    De fièvre et de sang, de Sire Cédric (Le Pré-aux-Clercs)

    Poche
    Toulouse-Lautrec en rit encore, de Jean-Pierre Alaux (10-18 "Grands détectives")
    Docteur Frigo, de Eric Ambler ("Rivages "Noir")
    Lune fauve, de Jim Butcher (Milady "Les Dossiers Dresden")
    Scarpetta, de Patricia Cornwell (LGF "Thrillers")
    Julius Winsome, de Gerard Donovan (Points "Roman noir")
    Deus ex Massilia, de André Fortin (Jigal poche "Polar")
    Dope, de Sara Gran (Points "Roman noir")
    Mortes moissons, de Daniel Hernandez (Mare Nostrum "Les Polars plein Sud")
    Un nageur en plein ciel, de Lorent Idir (Rivages "Noir")
    Lonely Betty, de Joseph Incardona (Finitude)
    La Nuit ne viendra jamais, de Joseph d'Anvers (La Tengo "Mona Cabriole")
    Le Temps du loup, de Thomas Kanger (10-18 "Domaine policier")
    Opale, de Stéphane Lefebvre (LGF "Thrilers")
    L'Enfant sans nom, de Amy McKinnon (10-18 "Domaine policiers")
    Speed Queen, de Stewart O'Nan (Points "Roman noir")
    Les Fantômes du passé, de Lhadrung, de Eliot Pattison (10-18 "Domaine policier")
    Le Plancher des algues, de Claude Soloy (Krakoen)
    Le Trésor de Staline, de Gérard Streiff (Krakoen)
    Les Travers du docteur Porc, de Tran-Nhut (Philippe Picquier)
    Les Mystères du prince, de Violaine Vanoyeke (Le Masque "Labyrinthes")
    La Vierge de Bruges, de Patrick Weber (Le Masque "Labyrinthes)
    Mort et vie de Bobby Z, de Don Winslow (LGF "Thrillers")
    Liens : Dope |L'Enfant sans nom |Le Camée anglais |Boris Akounine |Eric Ambler |André Fortin |Maurice Gouiran |Sara Gran |Joseph Incardona |Marin Ledun |Stéphane Lefebvre |Hervé Picart |Gérard Streiff |Than-Van Tran-Nhut |Don Winslow |Madhulika Liddle

Un petit bijou de roman

Robin Mésange est journaliste dans une feuille de chou boulonnaise. Un jour qu'il photographie un orage au-dessus des falaises du cap Blanc-Nez, il capture sur son appareil la chute mortelle d'un promeneur. Un énième suicide à cet endroit de la côte propice aux gestes désespérés. Sauf qu'une des photos laisse apparaître une étrange tache jaune juste avant la chute. Sauf que la victime travaillait dans un lycée où l'on compte maintenant trois suicides en quelques mois. Sauf que Robin Mésange a lui aussi envie de plonger… dans les yeux magnifiquement bleus de Léa, le lieutenant de police auquel il a confié ses doutes.
Gagnons du temps : ce roman est une réussite d'humour, de suspense et de sensibilité. Robin Mésange, le personnage central, est le antihéros parfait auquel tous les lecteurs s'identifieront : simple, timide, rêveur, amoureux, honteux, maladroit, volontaire juste ce qu'il faut. Rien ne le prédestine à mener une enquête que tout le monde s'empresse de vouloir classer. Un banal concours de circonstances, un coup de foudre, une rencontre.
Suivant l'adage, Robin se hâte de rire de tout de peur d'en pleurer. Et c'est l'une des qualités premières de ce roman : l'humour. Mais de l'humour ciselé, travaillé, minuté. Les répliques font mouche, le timing est parfait et l'on devine – sans les sentir – les dizaines de relectures nécessaires à un tel tempo. L'humour comme carapace, l'humour comme seule arme de séduction quand on est persuadé n'avoir que ça pour plaire.
De l'humour et de l'amour. Un amour pudique, qui apparaît avec retenue et pudeur, mais qui vous touche. Robin qui rend visite à sa mère malade, Robin et sa vieille nourrice qu'il protège avec ardeur, Robin et Léa, son amour impossible, qui hante ses nuits, Robin en face de la beauté souillée… Mais aucune mièvrerie ! Juste une lézarde dans l'armure, par instants, à travers laquelle coulent une ou deux larmes, vite essuyées et combattues à coups de Pepito et de séries TV.
Le deuxième tour de force de Stéphane Lefebvre est d'arriver à alterner ces moments avec une fluidité et une lisibilité sans heurts ni accrocs. Ça coule, c'est limpide, c'est évident. Les moments de délires s'enchaînent aux passages plus intimes en vous cueillant à la gorge, puis laissent la place au suspense, aux rebondissements, au sordide parfois, le tout judicieusement parsemé de répliques et de métaphores d'une rare drôlerie.
Opale a gagné le prix VSD 2009 du polar. C'est tout sauf une erreur. À lire d'urgence.


On en parle : 813 n°105

Récompenses :
Prix du premier roman policier de la Ville de Lens 2010
Grand prix VSD du polar 2009

Nominations :
Prix du roman policier de Serre-Chevalier 2010
Prix du premier roman policier "Sang pour sang polar" 2010
Prix du roman policier de Serre-Chevalier 2010

Citation

C'était un peu comme des couleurs trop liquides sur la palette d'un peintre parkinsonien. Ou un caméléon qui aurait découvert par hasard la masturbation. Difficile à dire.

Rédacteur: Maxime Gillio jeudi 01 août 2013
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