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La Malédiction égyptienne
Grand format
Inédit
Tout public
Les anciens mystères de Marseille
Nous sommes au début du XIXe siècle. Le commissaire Rodier travaille à la police de Paris quand son attention est attirée par ses supérieurs sur des cas étranges : des personnes sont tuées, comme si elles étaient mystérieusement brûlées par une arme inconnue. Très vite, un lien est fait avec l'ancienne Égypte où le nouvel empereur a fait ses premiers pas de militaire. Or, justement, Napoléon doit descendre à Marseille pour inaugurer une exposition dans le cadre d'un nouveau musée privé. Un musée consacré justement aux découvertes de l'antiquité égyptienne. De plus, dans cette ville, le roi des bandits, sorte de version de la cour des Miracles parisienne, mène des plans ténébreux. Voudrait-on profiter du déplacement de l'Empereur sur la cité phocéenne afin de le liquider, comme s'il planait une malédiction des ouvertures de tombeaux pharaoniques - ici, celui d'un grand prêtre, mais c'est quasiment pareil ? Le commissaire Rodier est envoyé à Marseille pour nettoyer le terrain et s'assurer que la présence de l'Empereur se fera sans danger. Mais, sur place, il découvre que la corruption policière est grande et qu'il y a des risques d'accointance entre la pègre et les forces de l'ordre locales. Plus l'arrivée de l'empereur et l'ouverture du musée se rapprochent, plus les cadavres brulés, liés à la fameuse expédition d'Égypte des années auparavant encombrent le vieux port...
Roman historique plus que policier, au sens strict du terme, La Malédiction égyptienne utilise les critères du genre : un policier atypique (même si le lecteur perçoit rapidement les "failles" de ce personnage ambigu), des adjoints qui sont soit très futés, soit des brutes épaisses utiles pour donner des coups (et en prendre), un ancrage local et historique bien rendu, des pistes classiques du genre (le coupable que l'on ne soupçonne pas même si là aussi le lecteur attentif se fait vite une idée), des complots complexes et dont on ne perçoit pas tous les tenants et aboutissants (qui pourrait augurer d'une série) et une description haute en couleur des méchants (qui sont lâches, se trahissent, utilisent des armes dont ils ne maitrisent pas tout, se vautrent dans la luxure et la corruption, l'alcool et les femmes de mauvaise vie, bref une vie enviable même s'ils finissent misérablement !...). Conçu comme une bonne série populaire, et ce n'est pas péjoratif sous notre plume, La Malédiction égyptienne, d'Hervé Michel, ouvre la voie à une série qui se bonifiera peut-être avec les volumes à suivre, et à laquelle il est possible d'offrir une chance de revenir nous titiller.
Citation
Le Marquis arriva avec plus d'une demi-heure d'avance devant l'immeuble de Mostafa Moumen, accompagné par la Poigne. Il s'avança vers les pontons et alluma un cigare. Il resta ainsi un moment à fumer, en observant dans l'eau le reflet du ciel qui avait pris une jolie teinte mauve.