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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Oscar Perrin
Paris : Les Escales, juillet 2020
314 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-36569-519-0
Coll. "Les Escales noires"
Peinture à l'eau
Lorsque William Warwick décide de rejoindre la police par vocation, c'est au grand dam de son père, Sir Julian Warwick, baronnet et avocat, qui voulait que son fils étudie le droit à Oxford, comme lui-même. Les deux hommes parviennent à un compromis : William fera trois ans d'histoire de l'art et, s'il veut toujours rejoindre la police de sa majesté, libre à lui. D'autant qu'en bon avocat, Sir Warwick défend des gens pas toujours recommandables... Trois ans plus tard, William n'a pas changé d'avis et entre dans la police. Mais son intronisation tourne mal lorsque Fred Yates, son premier coéquipier, est abattu par un truand... Plus tard, son expérience en terme d'art lui vaut une place particulière à la Metropolitan Police. Il est chargé d'appréhender Miles Faulkner, un criminel de haut vol qui leur échappe depuis sept ans, spécialiste du vol d'œuvres d'art. Celui-ci fait ensuite raquer les compagnies d'assurance pour une somme inférieure à ce qu'elles paieraient si elles devaient indemniser la victime, et ce par l'intermédiaire d'un avocat véreux du nom de Booth Watson. Il y a sept ans, Faulkner a volé un Rembrandt, mais n'a pas pu passer un accord avec les compagnies d'assurance, si bien qu'on ignore ce qu'est devenu le précieux tableau. William est chargé de remonter jusqu'au faussaire qui a peint le tableau remplaçant l'original dans l'espoir de débusquer celui-ci – si toutefois Faulkner ne l'a pas détruit. Il doit aussi retrouver un criminel moins flamboyant, un faussaire vendant des œuvres de Churchill dédicacées aux signatures fausses...
On avait plutôt apprécié le précédent roman de l'octogénaire Jeffrey Archer, et le milieu de l'art et de ceux qui en vivent, courtiers, faussaires ou amateurs, un milieu feutré et mal connu, est propice au genre (on pense au Corvo du classique Club Dumas). Mais là... Ce titre, ouvert par un péremptoire "Ce n'est pas un roman policier, mais un roman sur un policier" (on s'y serait trompés, pourtant...) en devient ironique tant l'auteur n'a pris aucun risque : l'influence des séries télévisées, prometteuses de belles ventes et têtes de gondole, est passée par là. Les personnages n'ont pas plus de personnalité que ceux d'un mauvais roman de James Patterson, si bien que la romance évoquée en quatrième de couverture n'est qu'accessoire, et dans ce roman écrit majoritairement en dialogues (souvent des dialogues-Ikéa qui ne servent qu'à meubler), il se passe beaucoup de choses très vaguement reliées en elles (la mort du coéquipier au début est du genre "Retenez bien ce détail, car il n'aura aucune importance par la suite"), et les articulations du récit ne sont guère soulignées jusqu'à une pirouette finale au limite du malhonnête. Tant pis pour les amateurs de bons polars...
Citation
Malgré les moqueries de ses camarades, qui rêvaient de carrières de médecin, d'avocat, de professeur et même de comptable, le conseiller d'orientation ne fut pas surpris quand William lui annonça qu'il voulait devenir enquêteur. Après tout, les autres garçons l'avaient surnommé Sherlock Holmes avant même la fin du premier semestre.