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Grand format
Inédit
Tout public
380 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-02-147685-9
Coll. "Cadre noir"
Actualités
- 11/09 Festival: Semaine noire à Dissay (86)
- 01/07 Prix littéraire: La grande Histoire au noir (41)
Du 5 au 9 octobre 2022 se tiendront à Blois les fameuxRendez-vous de l'Histoire. À cette occasion, les bibliothèques de la communauté d'agglomération Agglopolys et le comité organisateur des Rendez-vous de l'Histoire décernent le Prix Noir de l'Histoire, qui récompense "un roman francophone noir ou policier dans lequel les événements historiques jouent un rôle majeur". Ce prix, doté de trois mille euros, sera remis par Christophe Degruelle, président d'Agglopolys.
La liste des six nommés briguant la récompense 2022 vient d'être communiquée – la voici, de suite livrée :
La Cour des mirages, de Benjamin Dierstein (Les Arènes, "EquinoX")
L'Heure des chiens, de Thomas Fecchio (Le Seuil, "Cadre Noir")
Le Blues des phalènes, de Valentine Imhof (Le Rouergue, "Rouergue Noir")
Marchands de mort subite, de Max Izambard (Le Rouergue, "Rouergue Noir")
Le Carré des indigents, de Hugues Pagan (Rivages, "Rivages-Noir")
Les Loups, de Benoît Vitkine (Les Arènes, "EquinoX")
Le jury est composé de Dominique Manotti (présidente), Thomas Cantaloube (lauréat 2021), Valérie Bernabotto, Catherine Chauchard, Yannick Dehee, Marie Descourtieux, Antoine Favron, Émilie Geai, Isabelle Heullant-Donat, Natacha Levet, Jean-Marc Moretti & Danielle Thiéry.
Liens : La Cour des mirages |Le Blues des phalènes |Marchands de mort subite |Le Carré des indigents |Les Loups |Thomas Cantaloube |Dominique Manotti |Danielle Thiéry
Soissons noir
Il ne se passe jamais rien à Soissons. C'est ce que pensait l'adjudant de gendarmerie Gomulka, revenu de tout et surtout de son mariage, puisque sa femme ne lui parle même plus. C'est alors que le carré musulman d'un cimetière est profané avec pour signature la tête tranchée — de son vivant — d'un molosse et l'inscription "L'invasion s'arrête ici", la même qui fleurit un peu partout. Faut-il chercher du côté des fachos locaux ? Mais ce n'est pas tout car Julia Laurenson, pensionnaire à la maison de repos du docteur Vogel, spécialisé dans les addictions, fait une découverte macabre sur son chemin : une main tranchée sur la berge d'un canal. Ce qui ressemble fort à un signe... Et, en effet, en draguant le canal, la police tombe sur un nouveau cadavre. Mais était-ce un hasard ou bien la main a-t-elle été laissée sur place là où Julia avait pris l'habitude de faire ses promenades de santé ? Julia, ex-DRH chasseuse de tête spécialiste du licenciement sec, qui a déjà été la cible d'un forcené et qui reste maintenant avec une main handicapée. Paris envoie à Gomulka un adjoint, le lieutenant Delahaye, surnommé "la Machine" à cause de ses capacités analytiques hors du commun. Lorsque le cadavre du propriétaire présumé du molosse décapité est trouvé mort de façon particulièrement violente, l'affaire ne fait que s'épaissir. Quel rôle joue dans cette histoire le château, cette clinique où le docteur Jean Vogel soigne les addictions par la thérapie de groupe ? La clé est à trouver dans les agissements d'un tueur en série historique remontant à l'Occupation...
Soyons clair et net, ce roman a pour grand avantage d'avoir une vraie intrigue. Bon, en général, on fait souvent croire qu'il y en a une pour vendre des romans, mais là, celle-ci rappelle le Jean-Christophe Grangé de la grande époque (les boneheads — skinheads fascistes, tous ne le sont pas —, semblent venus tout droit des Rivières pourpres, tout comme le duo de flics), voire Franck Thilliez. Le tout reste classique avec une enquête à la Marabout d'ficelle, mais très bien senti, avec un rythme soutenu qui fait plaisir en ces temps de Livres Ventripotents™, mais prend tout de même le temps de présenter de vrais personnages et même une petite pique contre les méthodes de "management" actuelles. Et ce avec une science de la narration digne des meilleurs auteurs populaires — au sens noble du terme — offrant même un de ces méchants diaboliques comme on les aime surnommé le Fantôme et gagnant une dimension presque fantastique au fil des pages. Pas de gros reproches à faire donc à ce roman classique dans sa forme qui n'a pas pour ambition de révolutionner le genre, juste celle, démesurée, de faire passer un bon moment. Et qui y parvient, ô combien !
Nominations :
Le Noir de l'Histoire 2022
Citation
On n'est pas gendarme parce qu'on porte l'uniforme. On l'est parce qu'on fait le boulot.