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Grand format
Inédit
Tout public
380 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-02-147685-9
Coll. "Cadre noir"
Actualités
- 11/09 Festival: Semaine noire à Dissay (86)
À compter du lundi 19 septembre et jusqu'au samedi 24 septembre la ville de Dissay dans la Vienne proposera toute une série d'animations autour du polar dont le clou sera la dernière journée, soit le samedi 24, tout entière consacrée au salon proprement dit, qui se tiendra de 10 heures à 18 heures à la salle polyvalente. L'un des points forts de cette journée-clou sera la remise du prix des lecteurs, à 11 heures, à l'un des quatre ouvrages dont la liste figure à la suite de celle des auteurs invités. Le programme complet est à lire sur cette page, où se trouve également un dépliant à télécharger.
AUTEURS INVITÉS
Stéphane Anquetil, Guillaume Audru, Alain Bouchon, Jean-Paul Bouchon, Jérémy Bouquin, Gwenaël Bulteau, Virginie Cailleau, Sandrine Cohen, Michel Embareck, Thomas Fecchio, Hervé Le Corre, Pauline Liétar, Jean-Luc Loiret, Maud Mayeras, François Médéline, Michel Sapanet, Thibaut Solano, Suzanne Stock.
LES QUATRE ROMANS EN LICE POUR LE PRIX DES LECTEURS 2022
Rosine, une criminelle ordinaire de Sandrine Cohen (éditions du Caïman, "Polars", novembre 2020).
L'Heure des chiens de Thomas Fecchio (Le Seuil, "Cadre noir", avril 2021).
Traverser la nuit d'Hervé Le Corre (Rivages, "Rivages-Noir", janvier 2021).
La Sacrifiée du Vercors de François Médéline (10-18, avril 2022).
Liens : La Sacrifiée du Vercors |Rosine, une criminelle ordinaire |Traverser la nuit |Hervé Le Corre |Michel Embareck |François Médéline - 01/07 Prix littéraire: La grande Histoire au noir (41)
Soissons noir
Il ne se passe jamais rien à Soissons. C'est ce que pensait l'adjudant de gendarmerie Gomulka, revenu de tout et surtout de son mariage, puisque sa femme ne lui parle même plus. C'est alors que le carré musulman d'un cimetière est profané avec pour signature la tête tranchée — de son vivant — d'un molosse et l'inscription "L'invasion s'arrête ici", la même qui fleurit un peu partout. Faut-il chercher du côté des fachos locaux ? Mais ce n'est pas tout car Julia Laurenson, pensionnaire à la maison de repos du docteur Vogel, spécialisé dans les addictions, fait une découverte macabre sur son chemin : une main tranchée sur la berge d'un canal. Ce qui ressemble fort à un signe... Et, en effet, en draguant le canal, la police tombe sur un nouveau cadavre. Mais était-ce un hasard ou bien la main a-t-elle été laissée sur place là où Julia avait pris l'habitude de faire ses promenades de santé ? Julia, ex-DRH chasseuse de tête spécialiste du licenciement sec, qui a déjà été la cible d'un forcené et qui reste maintenant avec une main handicapée. Paris envoie à Gomulka un adjoint, le lieutenant Delahaye, surnommé "la Machine" à cause de ses capacités analytiques hors du commun. Lorsque le cadavre du propriétaire présumé du molosse décapité est trouvé mort de façon particulièrement violente, l'affaire ne fait que s'épaissir. Quel rôle joue dans cette histoire le château, cette clinique où le docteur Jean Vogel soigne les addictions par la thérapie de groupe ? La clé est à trouver dans les agissements d'un tueur en série historique remontant à l'Occupation...
Soyons clair et net, ce roman a pour grand avantage d'avoir une vraie intrigue. Bon, en général, on fait souvent croire qu'il y en a une pour vendre des romans, mais là, celle-ci rappelle le Jean-Christophe Grangé de la grande époque (les boneheads — skinheads fascistes, tous ne le sont pas —, semblent venus tout droit des Rivières pourpres, tout comme le duo de flics), voire Franck Thilliez. Le tout reste classique avec une enquête à la Marabout d'ficelle, mais très bien senti, avec un rythme soutenu qui fait plaisir en ces temps de Livres Ventripotents™, mais prend tout de même le temps de présenter de vrais personnages et même une petite pique contre les méthodes de "management" actuelles. Et ce avec une science de la narration digne des meilleurs auteurs populaires — au sens noble du terme — offrant même un de ces méchants diaboliques comme on les aime surnommé le Fantôme et gagnant une dimension presque fantastique au fil des pages. Pas de gros reproches à faire donc à ce roman classique dans sa forme qui n'a pas pour ambition de révolutionner le genre, juste celle, démesurée, de faire passer un bon moment. Et qui y parvient, ô combien !
Nominations :
Le Noir de l'Histoire 2022
Citation
On n'est pas gendarme parce qu'on porte l'uniforme. On l'est parce qu'on fait le boulot.