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Le Convent du sang
Grand format
Inédit
Tout public
240 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-7096-3007-8
Coll. "Crimes et loges"
Un épisode majeur de l'histoire de la Franc-maçonnerie.
Le lieutenant général de police, Antoine François Prost de Royer, présidera le convent national des Gaules qui doit donner, à la Maçonnerie, toute la renommée qu'elle mérite. Alors qu'il rencontre Jean-Baptiste Willermoz, l'artisan du renouveau de la Loge lyonnaise pour mettre au point les derniers détails, on vient l'informer de la découverte d'un cadavre. Il est crucifié sur une porte cochère et habillé en templier. Il n'a, sur lui, qu'une lettre de change payable à Lyon au nom de Karl von Hund. Willermoz reste interloqué. Cet homme est mort depuis deux ans ! À deux jours de l'ouverture du convent, il ne faut surtout pas ébruiter l'affaire. Le lieutenant général confie le cadavre, sur les instances de Jean-Baptiste, au frère de celui-ci, médecin à l'hôpital. Ce dernier, lors de la réunion du cercle des Profès, un groupe restreint de maçons, annonce qu'il s'agit d'une mise en scène. À la sortie de la séance, l'un des participants trouve dans la rue un homme à la gorge fraîchement tranchée. Sur le gilet, se remarque une inscription hâtive : Jacobus Molay 1314. Il s'agit du nom du dernier maître du Temple et de l'année de son supplice. Le message est clair pour les deux hommes qui voudraient faire adopter par le convent, l'abandon de la filiation templière. Mais jusqu'où les assassins iront-ils ? Qui sont-ils ? Ne se dissimulent-ils pas parmi des Frères arrivés à Lyon ?
Le premier volet de la série, Les Mystères de Channel Row, s'articulait autour de la personnalité de Jean-Théophile Désaguliers, un des fondateurs de la première Grande Loge en Angleterre, dans l'année 1730. Le Convent de sang se situe quelque cinquante années plus tard, lors d'une évolution fondamentale de l'esprit du mouvement. Les auteurs utilisent, comme acteurs de leur intrigue, des individus historiquement reconnus, qui jouèrent un rôle important dans le mouvement maçonnique. Ils s'attachent cependant, dans la mise en scène, à respecter les grands traits du parcours de ceux-ci. Autour de ces personnages, ils construisent un scénario policier, les rebondissements de l'enquête, les liens et relations qui ont pu se nouer entre les intervenants. Il en résulte une histoire dans l'Histoire, passionnante, érudite, avec la découverte des origines de la Franc-maçonnerie, les flottements, les résistances aux évolutions. Les auteurs décalent d'un "petit" mois leur fiction par rapport à la réalité historique, pour ne pas assimiler leur récit au recès des travaux.
Alain Bauer et Roger Dachez savent de quoi ils parlent, ayant exercé ou exerçant encore des responsabilités au sein des Loges. L'intrigue, habilement montée, restitue le climat de l'époque où évoluèrent ces personnages, les conflits, les tensions qui régnaient entre les différentes Loges, leurs diverses obédiences et courants.
Le Convent du sang est un roman riche en découvertes doublé d'une lecture fort agréable. Que demander de plus ?
Citation
Cela concerne les origines de notre ordre, ou du moins sa filiation légitime avec l'ordre du Temple...