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Traduit de l'anglais (États-Unis) par Julie Sibony
Paris : Sonatine, octobre 2009
472 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-026-5
Actualités
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- 01/10 Édition: Parutions de la semaine - 1er octobre
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- 05/05 Télévision: Quand Bob Garcia s'engoue...
... il le fait savoir à la radio, et à la télé. Ainsi dans son émission "Bob se livre", diffusée sur Canal Coquelicot 77 le lundi 26 avril a-t-il évoqué trois ouvrages qu'il avait déjà encensés au micro de Laure Albernhe sur TSF Jazz. Ses coups de cœur sont, cette fois, soutenus par l'image - et la voix, aussi enthousiaste fût-elle, supporte fort bien ce petit supplément, surtout lorsqu'il est habilement apporté.
Le premier ouvrage mentionné est le recueil de nouvelles de José-Luis Bocquet Le Lumières de la ville ne s'éteignent jamais (Le Masque), que Bob Garcia avait présenté le 31 mars sur les ondes.
Vient ensuite le thriller de Jesse Kellerman Les Visages (Sonatine), dont la présentation est ici servie par un très bel effet spécial "façon puzzle" (merci Michel Audiard...) Mais ce que Bob en disait à la radio le 24 mars suffisait déjà à donner envie de lire ce roman.
Puis l'émission s'achève avec We Are the Night, dont on découvre les planches splendides et magnifiquement filmées après avoir pressenti, dès la chronique radiophonique du 17 mars , combien ce roman graphique signé Kieran et Ozanam (Ankama) était réussi.
Liens : Bob Garcia |José-Louis Bocquet |Jesse Kellerman - 27/03 Radio: De la part de Bob Garcia...
Folie graphique
À trente-trois ans, Ethan Muller, fils d'une grande fortune américaine, est galeriste spécialisé en art contemporain. Fâché depuis longtemps avec son père, il communique avec lui par l'entremise de son bras droit. Bras droit qui l'appelle un jour car il a mis la main sur un truc complètement fou : Victor Cracke, un homme d'une soixantaine d'années, a quitté son appartement depuis plus de trois mois. Lassé de ne pas être payés, le propriétaire – Monsieur Muller père – a forcé la porte et ils ont découvert un nombre incalculable de dessins... Ethan s'y rend, tombe à la renverse a la vue des dessins, les emmène et les examine : "Il y avait environ 135 000 dessins, chacun sur le même genre de papier A4 de faible brillance, de bon marché et facile à trouver ; de quoi couvrir une surface de 8420 mètres carrés" car ils sont tous numérotés au dos et forment une immense mosaïque, forte, envoutante, dérangeante... Ethan ne cherche pas trop à retrouver Victor Cracke, et en expose à sa galerie. C'est un véritable succès et les prix s'envolent. Le tableau numéro un représente cinq visages de gamin. Les ennuis commencent lorsqu'un flic à la retraite y voit la photo de cinq gamins assassinés des années plus tôt.
Les Visages fait partie de ces livres qui vous happent. D'entrée de jeu vous plongez dans l'univers de Jesse Kellerman, à la page 25 vous êtes galeriste, vous ressentez le même émoi qu'Ethan Muller face aux toiles de Victor Crack... et dès la page 30 vous vous dites que si ça continue comme ça, cela va être un grand moment de lecture... ce qui est le cas. Le livre est fluide (une plume précise et efficace). Vous, vous êtes pris par l'histoire, son découpage (les deux intrigues qui s'entremêlent) et cet univers si particulier de l'art contemporain (bien décrit et loin d'un "j'étale mes connaissances"). Le final est de qualité : c'est un des très bons romans de 2010.
Récompenses :
Grand Prix des Lectrices de "Elle" Policier 2010
Nominations :
Prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2011
Citation
Tu ne peux pas nier qu'il y a un aspect de démence dans son œuvre. Sa façon obsessionnelle de remplir chaque centimètre carré de papier... Et puis il n'y a qu'un fou pour dessiner pendant quarante ans et tout planquer dans des cartons.