Le Vent t'emportera

La nuit était parfaitement bleue. De ce bleu absolu qu'ont les rêves et les sommeils sans fin de l'alcool et des drogues. Ces sommeils dans lesquels plongeaient autrefois les indiens Algonquiens dans leurs voyages immobiles sur l'île et ses proches alentours.
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vendredi 01 novembre

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Roman - Policier

Le Vent t'emportera

Vengeance MAJ mercredi 11 mai 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Voir plus d'infos sur le site livresque-du-noir.fr (nouvelle fenêtre)

Jean-Marc Souvira
Paris : Fleuve noir, mai 2010
432 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-265-08918-1

Actualités

  • 15/05 Édition: Parutions de la semaine - 15 mai
  • 03/06 Salon: Quand les policiers écrivent...
    ... cela finit par les inciter à tenir salon. Le samedi 5 juin de 14 h 30 à 18 heures, l'association de la police judiciaire de Paris investit la Salle des 167 Policiers morts pour la libération de Paris de la Préfecture de police - oui, celle dont l'adresse est 36 quai des Orfèvres... - pour réunir une presque trentaine de policiers qui ont puisé dans leur carrière matière à livres, qu'il s'agisse de fictions ou de témoignages.
    Pour tout savoir, visitez la page consacrée à l'événement sur le site de la préfecture de police, qui est fort bien faite.
    Nous préciserons tout de même que l'entrée est libre et gratuite, et que les auteurs présents sont :
    François Abjean, Richard Balout, Arnaud Bassecourt, Vincent Bertheau, Gérard Bouladou, Gérard Bousquet, Robert Broussard, Laurent Bruneau, Claude Cancès, Charles Diaz, Geoffroy Fougeray, Christophe Guillaumot, Hervé Jourdain, Marcel Leclerc, Michel Malherbe, Richard Marlet, Martine Monteil, Daniel Neveu, Pierre Ottavioli, Jean-François Pasques, Frédéric Péchenard, Perrine Rogiez-Thubert, Julien Sapori, Laurent Souille et Jean-Marc Souvira.
    Liens : Sang d'encre au 36 |Jean-Marc Souvira |Hervé Jourdain |Christophe Guillaumot

À bout de souffle

Le Vent t'emportera. Gonflé comme titre quand le héros de l'histoire s'appelle Ludovic Mistral. Visiblement, Jean-Marc Souvira ne manque pas d'air. Août 2003. La canicule emballe les parisiens. Le commissaire Mistral reprend du service quelques mois après l'affaire du Magicien (Le Magicien, Fleuve noir, 2008). Blessé durant cette enquête, il en garde des séquelles psychologiques qui se traduisent par des insomnies.
Chaleur et insomnies. Pas le meilleur des cocktails pour tenir la distance alors qu'une tempête se prépare. Un homme compose un triptyque meurtrier. Trois femmes sont découvertes assassinées à leur domicile, le visage transpercé d'éclats de miroirs, et un message déposé sur leurs corps. Quelques mois plus tôt, trois meurtres similaires ont eu lieu. Le hic, c'est que le coupable croupit en taule. Alors coïncidence, manigance, ou folie d'un copycat ? Mistral devra puiser au plus profond de lui-même pour aller au bout de cette enquête.
La force de Jean-Marc Souvira ne réside pas dans le style employé, simple mais efficace, ni dans l'intrigue, dont on discerne assez rapidement une partie du dénouement, mais dans la construction en elle-même.
Jean-Marc Souvira construit son roman comme un flic gère une enquête. C'est un diesel qui se chauffe petit à petit. À chaque meurtre, les investigations sur les scènes de crimes nous donnent l'impression de revivre la scène précédente. Ce sentiment de redite dont on pourrait croire qu'il s'agit d'une solution de facilité pour noircir de la page, se révèle être un habile procédé qui met en exergue la rigueur de la mécanique policière. Une lame de fond qui vient inlassablement balayer le rivage ne laissant rien sur son passage. Et que dire des personnages. Un flic on ne peut plus humain. Pas un invincible. Un gars comme nous, qui s'endort au volant parce qu'il est trop crevé, qui doute, qui aime. Parce que chose assez rare dans les romans policiers, le héros a une famille et on en parle. De sa femme, de ses gosses. Ils sont présents et ne sont pas de simples figurants. Le Vent t'emportera est sans conteste une brise rafraîchissante.

Citation

[…] il y a dans le dictaphone l'enregistrement d'un meurtre, l'agonie de cette femme. C'est quelque chose que l'on n'a jamais entendu de notre vie de flic !

Rédacteur: Fabien Hérisson mercredi 17 mars 2010
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