Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Le prix d’un homme...
Marseille, 30 mai 1968. La révolution prend fin. Vincent et Angel font connaissance : la démerde pour ces ados jetés très tôt par la pauvreté dans la rue. Ils vont de mauvais coups pas méchants en mauvais engagements périlleux : le S.A.C. (Service d'Action Civique, ou les barbouzes de la république gaullienne) recrute. La chasse au rouge promet d'être rémunératrice… Juin 1987. Vincent et Angel se sont perdus de vue. Angel est un caïd à présent. Vincent est flic. Marseille les met de nouveau en présence, loin des excuses de l'enfance. Moins le face à face des westerns spaghetti qu'un affrontement plus subtil, car au premier regard, c'est toute la complicité de l'adolescence qui refait surface, ou plutôt, l'impossibilité de mentir : difficile de se dérober à l'œil qui vous a connu. Ce serait comme se tromper soi-même. Terrible, ce regard qui vient se vriller en l'autre jadis soi-même, ce regard qui cherche et voudrait retenir, dissimuler sans y parvenir, avancer prudemment vers l'alter ego dont aujourd'hui on ne sait plus que faire... sinon s'en détourner sans y croire, et regarder ensemble la ville, Marseille, devenue territoire plus qu'espace urbain, où épuiser ce que l'on est. Et c'est de fait Marseille l'héroïne de ce polar, convoquée dans ses mémoires, son histoire, ses figures. Un conte écrit sans feinte, avec dureté et passion. La personnalité de l'auteur n'y est évidemment pas pour rien : enfant de Marseille lui-même, Chef de la brigade de Répression du Banditisme, il nous en fait revivre les lieux les plus secrets avec une efficace vérité.
Citation
Tout homme avait un prix