Contenu
Poche
Réédition
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Lorraine Darrow
Paris : LGF, avril 2010
412 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-253-12846-5
Coll. "Policier", 31763
La grande lessive
Chicago. Cassy Cruz, jeune journaliste d'origine portoricaine, est spécialisée dans les affaires criminelles. Son lot quotidien pour la plus grande partie, est de couvrir ce que les journalistes appellent des meurtres sans intérêt. Quand un règlement de comptes survient dans le ghetto durant lequel un SDF est assassiné, tout semble à croire qu'il s'agit de nouveau d'un meurtre sans intérêt. Sur la scène du crime, elle découvre que l'inspecteur chargé de l'enquête est Martin Hatten, un flic violent qui, quinze ans plus tôt, avait accusé Rico, un jeune de son quartier, d'avoir froidement abattu son coéquipier. Seulement, la rumeur courre que ce serait Hatten lui-même qui l'aurait assassiné. Parce qu'il y a quelque chose dans cette histoire de règlement de comptes qui sonne faux, et parce qu'elle souhaite épingler Hatten, Cassy Cruz va se lancer dans la quête de la vérité, malgré les refus de son rédacteur en chef. Pour cela, elle va devoir mettre la main sur Shorty Mac, témoin principal du meurtre. Mais elle n'est pas la seule à le chercher. Et quand une journaliste cherche à faire tomber un flic, aussi pourri soit-il, des murs se dressent sur sa route.
Linnet Burden a été journaliste d'investigation auprès des tribunaux pour un journal de Chicago. Autant dire que ça saute aux yeux quand on lit Les ombres de Chicago. Sa connaissance de la ville rendue célèbre par Al Capone, transpire à chaque page du roman. Ce n'est pas une visite de la capitale du crime vue par le Guide du Routard à laquelle le lecteur est convié, mais plutôt à celle de sa face cachée : les ruelles sombres, les bars glauques et les quartiers défavorisés où résident les communautés immigrées. Toute la fange que les baveux (journalistes) sont forcés de côtoyer est parfaitement décrite. Linnet Burden offre une vision réaliste de la profession, vantant d'un côté la pugnacité de certains reporters, et de l'autre, pointant du doigt les conflits d'intérêts dans lesquels ils peuvent se perdre. Elle nous interpelle en soulignant la loyauté indéfectible que se vouent les policiers malgré les débordements de quelques-uns, et l'omerta qui plane dans leurs services. Les Ombres de Chicago est également un fidèle portrait de la société américaine et de sa façon de considérer les minorités.
Nominations :
Prix des lecteurs du Livre de poche polar 2010
Citation
Donc, si j'ai bien compris, dit-elle, quand on dit la vérité, on est un trou-du-cul.