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J'étais tellement malheureux que j'ai tout craqué pour rincer des Gaulois jusqu'aux chaussettes. Ils ont agrandi le cercle pour m'accueillir dans les brumes de la fraternité.
Hervé Mestron - Cendres de Marbella
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

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L'écrivain américain Jim Nisbet a su créer une œuvre étrange mais finalement assez cohérente dans sa ...
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lundi 20 mai

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Série pour la plage (3)

MAJ lundi 20 mai

Série pour la plage (3)
© David Delaporte / k-libre

27 juillet 2013 - Perec's not dead. Je me souviens avoir intégralement lu Un privé à Babylon, de Richard Brautigan, dans une Fnac parisienne. Je me souviens de l'air intellectuel que se donnait l'imbécile qui me suivait depuis mon arrivée dans les lieux, un gars de la taule, je le vérifierais plus tard, et persuadé, j'imagine, que j'étais là pour tirer des livres, ce en quoi il m'avait parfaitement flairé. Je me souviens qu'il n'est à aucun moment parvenu à troubler ma lecture, malgré ses allées et venues devant les rayonnages adjacents. Je me souviens n'avoir reposé le livre qu'achevé, très longuement, ahuri, dans une sorte d'hypnose qui m'aurait fait supporter, en toute conscience, sans la moindre anesthésie, une conférence de Michel Onfray. Je me souviens avoir retrouvé Un privé à Babylon huit ans plus tard, quasi neuf, dans une cagette à légumes, rue Navarin, à Brest, dans la bouquinerie de l'ami Daniel Roignant. Je me souviens m'être plu à penser qu'il s'agissait de l'exemplaire que j'avais lu huit longes plus tôt, avant de l'acheter enfin, dix francs, pile.
Par Stéphane Prat

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