Criminels : histoires vraies

Je n'étais pas encore spécialiste de la grenouille tueuse mais j'avais progressé dans ma connaissance de l'animal. Il est vrai que je partais de loin, n'ayant jamais entendu parler de ce monstre avant la lecture du manuscrit et ne l'ayant pas intégré à la liste classique des armes de crime potentielles. Désormais, Phyllobates terribilis s'y était installé, entre le revolver, le chandelier et la code.
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Essai - Noir

Criminels : histoires vraies

Faits divers MAJ mercredi 28 janvier 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Philippe Di Folco & Yves Stavridès
Paris : Sonatine, novembre 2014
396 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-273-3

Tu n'écriras point sur le crime

Criminels, gangsters, sicaires, terroristes, illuminés de tous poils... Que seraient nos vies imaginaires sans leurs contributions... On est tout près de penser, à lire cet ouvrage de Philippe Di Folco et Yves Stavridès, qu'ils nous sauvent de l'ennui où nos vies semblent avoir basculées... Sonatine s'y est donc mis à son tour, nous livrant une nouvelle petite encyclopédie du crime, intelligente, singulière, brossant des visages moins connus qu'à l'ordinaire comme pour prendre le contrepied de ce qui existe dans le genre. Le ton est stimulant, cavalier, désinvolte. La galerie de portrait, label oblige, est surprenante sinon réconfortante, mais cependant moins spectaculaire que ne l'annonce la quatrième de couverture, qui nous convierait volontiers à réécrire l'Histoire depuis ses singularités criminelles. Des régularités plus que des singularités, chaque siècle couve avec une rare jalousie sa figure prototypique. On balaie donc les époques, du diable d'Arras à l'affaire Bryant. On balaie les régions, d'un bout du monde à l'autre. C'est la diversité qui entre dans nos cultures, peut-être pour réconforter le gai suicide auquel ce monde consent depuis qu'il sait tuer aussi bien que créer. Il y a beaucoup d'amour, et partout, à l'origine du crime, le commandement biblique en apostille, révélant que tuer n'est pas jouer - et si peu aimer à vrai dire. On a donc à faire à des portraits, plume battante, hauts en couleur de ce que l'humanité a offert de mieux, toutes nations confondues, enfin, en attendant que l'on déterre d'autres énergumènes du même acabit. Ils sont si nombreux qu'il y aura bien de quoi surprendre encore, comme le fait l'un ou l'autre des protagonistes de cette anthologie.

Citation

En un tour de main, elle décharge sur Alberto le contenu d'un 6.35, ce qui vaut nettement mieux que toutes les procédures de divorce imaginable.

Rédacteur: Joël Jégouzo jeudi 11 décembre 2014
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