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Massimo Capone est un serial killer, pas un criminel mafieux. On ne peut pas mener une vie de serial killer et être affilié à un clan. C'est tout simplement impossible ! Ce sont deux activités qui demandent l'implication de toute l'énergie dont on dispose : on est serial killer à plein temps, même quand on ne tue pas ; et on est aussi camorriste, mafieux, associé de la 'ndrangheta ou de toute autre organisation criminelle... à plein temps ! C'est une manière de vivre, pour certains une mission, en aucun cas un métier.
Gilda Piersanti - Le Saut de Tibère
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mardi 01 avril

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Ma vie des autres (136)

Ma vie des autres (136) Courts récits de 1000 signes. 136 : piano de compétition. Je ne sais pas que ça va donner. C'est la première fois qu'ils jouent ensemble. Interpréter un morceau à quatre mains demande une entente parfaite. Si l'un va plus vite, c'est foutu. Johnny a tendance à foncer. À peine je lui montre au piano la partition à étudier qu'il la sait. Il la rejoue aussi bien que moi, et pour lui, le travail est terminé. Il ne faut pas s'étonner ensuite qu'il joue trop mécaniquement. Aux concours, il s'en mord les doigts. Il n'obtient jamais le prix d'excellence. Au contraire de sa sœur, Amanda, qui remporte tout, car elle met du cœur dans son jeu. Elle est comme moi. Telle mère, telle fille. Elle privilégie l'émotion à la technique. Elle joue les sentiments. Elle a besoin d'une semaine pour étudier son morceau, mais à l'arrivée, c'est à pleurer de bonheur. À onze ans, elle joue mieux que moi. C'est elle qui démarre les premières mesures de l'allegro de la sonate à quatre mains de Schubert que donnent les duos, l'un après l'autre, au château Mercues. Johnny sera obligé de suivre. Il ne fera pas ses habituelles accélérations pour finir au plus vite. Au piano, on a l'impression qu'il est aux manettes d'une console de jeux. S'ils gagnent, je leur ai promis de les emmener au Zénith voir le concert de korean pop.

Mille signes. Autant de preuves de vie adressées à autrui que de caractères dans chaque fiction. Chacun à mille existences et chacun est en miettes. "Ma vie des autres" collecte ces miettes et en fait un chemin de cailloux blancs ou noirs qui mène forcément quelque part.

Jan Thirion
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Par La Rédaction



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