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Ma vie des autres (162)
Courts récits de 1000 signes. 162 : joie du hasard. Je ne suis pas superstitieux. Je ne crois pas à ces fariboles de vendredi 13. Je n'ai jamais été porté sur la chose. Qu'on ne compte pas sur moi pour jouer au Loto ou avoir peur de passer sous une échelle. Pourtant, aujourd'hui, on est le 13, on est vendredi, vendredi 13, et il m'arrive un drôle de truc. Tout m'arrive en même temps. L'amour me tombe dessus. Et la mort aussi. Je danse avec une fille, une fille canon, et ce n'est pas rien de le dire. C'est une flic, une fliquette. Nous nous sommes rencontrés ce soir lors d'un simple contrôle a l'entrée du Black Cat, la nouvelle boîte de nuit qui a remplacé le ciné-club où ne passaient que des vieilles séries B. Le coup de foudre a été immédiat. Ça m'est égal d'être à la colle avec une policière, je l'ai dans la peau. Mais, pas de chance, ce soir, au Black Cat, elle passe directement de son service à ses heures de repos. Elle reste sur place avec moi. Sur la piste de danse, en la tenant par la taille avec mon ventre j'active ce qui ne faudrait pas. Le coup part tout seul. Je meurs dans les bras de la plus belle fille du monde dont la sûreté de l'arme de service n'a pas été mise.
Mille signes. Autant de preuves de vie adressées à autrui que de caractères dans chaque fiction. Chacun à mille existences et chacun est en miettes. "Ma vie des autres" collecte ces miettes et en fait un chemin de cailloux blancs ou noirs qui mène forcément quelque part.
Jan Thirion
Blog de Jan Thirion
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Par La Rédaction
Mille signes. Autant de preuves de vie adressées à autrui que de caractères dans chaque fiction. Chacun à mille existences et chacun est en miettes. "Ma vie des autres" collecte ces miettes et en fait un chemin de cailloux blancs ou noirs qui mène forcément quelque part.
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