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Londres Noir
Grand format
Inédit
Tout public
Anthologie présentée par Cathi Unsworth
Dan Bennett (nouvelle)
Dan Bennett (nouvelle)
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Dan Bennett (nouvelle)
Dan Bennett (nouvelle)
Dan Bennett (nouvelle)
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Dan Bennett (nouvelle)
Dan Bennett (nouvelle)
Dan Bennett (nouvelle)
Dan Bennett (nouvelle)
Dan Bennett (nouvelle)
Traduit de l'anglais par Miriam Perier
Paris : Asphalte, octobre 2010
256 p. ; 20 x 15 cm
ISBN 978-2-918767-04-6
Coll. "Asphalte noir"
Tout est dans le titre !
Qu'est-ce qui fait exactement l'identité d'une ville ? Est-ce son Histoire avec un grand H ou la foultitude de micro-histoires qui composent son quotidien ? Ou l'une et l'autre sont-elles imbriquées ? L'appellation de "Noir" est prise ici au sens propre : la Londres qui est décrite est loin des fantasmes de gentlemen à melon ou des prédateurs de la phynance qui l'ont déchirée. Elle pue les pubs, les arrière-cours, les déclassés, les bas-fonds sans aucun romantisme rédempteur. Il est éloquent que la plupart des textes soient à la première personne (à l'exception du dernier, "Betamax", étrange essai expérimental à la seconde [!] personne) : il s'agit d'autant de vignettes, d'instantanés, de portraits de personnages du quotidien. Si on y retrouve de grandes figures classiques (un truand redoutable dans "Brixton à bloc" du vétéran Ken Bruen, le policier inhumain de "Rigor Mortis", des arnaqueurs à la petite semaine dans "Trouble is a lonesome Town" de l'anthologiste Cathi Unsworth), c'est avant tout la vérité des êtres qui compte, du skinhead lunaire de la magnifique "De l'amour" aux débuts du punk décrits dans "Chelsea 3, Scotland Yard 0" ancrés dans leur contexte socio-culturel. Londres devient également la ville monstre, de la description des paumés digne d'une cour des miracles de "Maida Hell" (par Barry Adamson, ancien des Bad Seeds de Nick Cave reconverti !) à la descente aux enfers de "Sic transit gloria mundi" (par Joolz Denby, l'auteure de Stone Baby). Et curieusement, c'est là que ces textes on ne peut plus différents, même si la plupart privilégient l'atmosphère à l'intrigue, trouvent une cohérence surprenante à travers cette comédie humaine qu'ils tissent, si bien qu'on serait bien en mal d'en trouver un qui sorte du lot, qu'il soit meilleur ou pire que ses petits camarades (la qualité d'ensemble, et notamment stylistique, est remarquable). Et c'est là qu'on se dit que Londres, la monstrueuse, la dévoreuse, la putain, a gagné malgré tout : en imprégnant de sa tonalité, de sa petite musique cette antho au final extrêmement cohérente. On en sort en apnée, avec l'impression d'avoir fait un voyage tel que ne vous en offrirons les guides touristiques. Un bijou, quoi...
NB : Votre pisse-copie syndiqué allait conclure en disant que, en ce monde ethnocentrisé anglo-saxonifiant, on avait peu de chance de voir un Moscou Noir ou un Barcelone Noir... juste avant qu'Asphalte n'annonce un Rome Noir, qu'on attend donc avec impatience. Il y a des jours où il est doux de se tromper...
Partie I – Police & Thieves : "Backgammon", de Desmond Barry, "À bloc", de Ken Bruen, "Rigor Mortis", de Stewart Home, "Maida Hell", de Barry Adamson.
Partie II – I Fought the Law : "I Fought the Lawyer", de Michael Ward, "Je déteste ses doigts", de Sylvie Simmons, "Rituels au parc", de Dan Bennett, "Trouble is a Lonesome Town", de Cathi Unsworth, "Chelsea 3, Scotland Yard 0", de Max Décharné.
Partie III – Guns on the Roof : "De l'amour", de Martyn Waites, "Sic transit gloria mundi", de Joolz Denby, "New Rose", de John Williams, "L'Île aux pingouins", de Jerry Sykes.
177 Partie IV – London Calling : "Montée sur un cheval blanc", de Mark Pilkington, "Le Sud", de Joe McNally, "Who do you know in Heaven?", Patrick McCabe, "Betamax", de Ken Hollings.
Citation
Londres bat au rythme de la musique du monde, chacun de ses quartiers raconte ses propres légendes populaires au travers du bhangra, du reggae, du ska, du blues, du jazz, du fado, de flamenco, de l'électro, du hip-hop, du punk ; à vous de choisir votre bande-son.