Un employé modèle

Il était généralement hostile aux gens nés après 1975 et voilà que maintenant, dans son salon, débarquait une petite-fille autrefois partie en Écosse en robe avec les cheveux jusqu'à la taille, qui lui retombait dessus avec armes et bagages, le crâne rasé sauf sur le dessus, et des piercings bizarres.
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Roman - Thriller

Un employé modèle

Tueur en série MAJ jeudi 23 septembre 2010

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Paul Cleave
The Cleaner - 2006
Traduit de l'anglais (Nouvelle-Zélande) par Benjamin Legrand
Paris : Sonatine, août 2010
424 p. ; illustrations en noir & blanc ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-033-3

Actualités

  • 31/03 Librairie: Paul Cleave et Roger Jon Ellory à Millepages
  • 02/04 Prix littéraire: Sélection d'avril du Prix des lecteurs du LDP
  • 27/08 Édition: Parutions de la semaine - 27 octobre
    C'est une nouvelle semaine de rentrée qui se profile, et il y a quelques "grosses" parutions parmi les nouveautés. Se font remarquer les Presses de la Cité qui rééditent Clockers, de Richard Price, en même temps qu'elles sortent Frères de sang ; Le Seuil avec La Danse de la mort, cinquième roman de Veit Heinichen ; Le Masque avec le premier roman de Boston Teran, Le Credo de la violence ; Grasset où Virginie Despentes revient avec son Apocalypse bébé ; et Sonatine qui publie le roman du Néo-Zélandais Paul Cleave, Un employé modèle. Comme d'habitude, il y en a pour tous les goûts, et les goûts se déclinent ici :

    Grand format
    La Conspiration du Temple, de Steve Berry (Succès du livre)
    Clémence, de Laurent Chaudeler (Publibook.com)
    Un employé modèle, de Paul Cleave (Sonatine)
    Apocalypse bébé, de Virginie Despentes (Grasset)
    Page noire, de Frank Giroud & Denis Lapière (Futuropolis)
    La Danse des morts, de Veit Heinichen (Le Seuil, "Policier")
    Du sang sur la neige, de Levi Henriksen (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    Apoptose, de David Moitet (Nouveaux auteurs)
    La Nuit de San Matteo = A notte di San Matteu, de Jean-Pierre Orsi (Melis, "Polar")
    Sans suites, de Jean-François Pasques (Ovadia)
    Clockers, de Richard Price (Presses de la Cité)
    Frères de sang, de Richard Price (Presses de la Cité)
    L'Envers du monde, de Thomas B. Reverdy (Le Seuil, "Cadre rouge")
    Civic instinct, de Jean-Baptiste Seigneuric (Les 2 encres, "Sang d'encre")
    Terreur à Nancy, de François-Xavier Simon (Serpenoise)
    Le Credo de la violence, de Boston Teran (Le Masque)

    Poche
    Le Mystère de la cathédrale de Vannes, de Simone Ansquer (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
    Seule la mort le sait, de Michael M. Baden & Linda Kenney (Pocket, "Best")
    Manifeste du saumon sauvage, de Rodolphe Christin (Ressources)
    Les Disparus de Menez Dregan : la lune d'yeuse, de Pierre Colin (Les Chemins bleus-Hentou Glaz, "Nuage noir polar")
    Comment mourir sans se fatiguer, de Patrice Dard (Vauvenargues)
    Le Prix d'une vie, de Linda Howard (J'ai lu, "J'ai lu pour elle. Suspense")
    Quand il y a un mort à la fin, moi j'adore !, de Gérard Le Gouic (Les Chrmins bleus-Hentou Glaz, "Nuage noir polar")
    Meurtre exquis à l'île d'Oléron, de Jean-Marc Raynaud (Libertaires)
    Marie qui louche, de Georges Simenon (LGF)
    Cry mercy, de Mariah Stewart (J'ai lu, "Frissons")
    L'Empreinte du nain, de Maud Tabachnk (J'ai lu)
    Les Héritiers du Soleil Noir, de James Twining (City, "Poche")
    Liens : Le Credo de la violence |Paul Cleave |Patrice Dard |Veit Heinichen |Richard Price |Georges Simenon |Maud Tabachnik |Boston Teran

Un tueur en série un peu trop parfait

Le roman commence comme un mauvais roman à l'eau de rose. Christchurch. Nouvelle-Zélande. Joe Middleton rentre chez lui. Il entend sa femme prendre une douche à l'étage. Lui, ouvre son frigo. Prend une bière. Se décide à monter et à s'étendre sur le lit conjugal, attendant que son épouse sorte de la salle de bains. Et puis tout bascule. Enfin, surtout pour la femme de Joe Middleton. D'autant plus que ce n'est pas tant sa femme que sa nouvelle victime. Joe Midleton est un tueur en série.
Un tueur en série sympathique, qui travaille dans un commissariat, ça doit forcément vous rappeler un certain Dexter. Mais celui-là n'est qu'un modeste employé modèle. Joe Middleton est un simple homme de ménage, que tout le monde juge simplet. D'ailleurs, il ne fait rien pour contredire le monde, Joe Middleton. Il se trimballe avec sa mallette dans laquelle il glisse couteaux et documents sur l'enquête récupéré sur son lieu de travail où il use de la photocopieuse et dépose des micros dans les salles de réunion.
Sa vie se partage entre son appartement miteux, avec Cornichon et Jéovah, ses deux poissons rouges, et celui de sa mère, qui le croit gay, qui joue aux puzzles et qui adore lui faire du poulet. L'histoire se corse quand un meurtre est rattaché au Boucher de Christchurch - lui, quoi ! -, alors qu'il est bien placé pour savoir que ce crime n'est pas de son fait. Ses recherchent très vite se portent sur des membres de l'équipe de police. C'est alors que deux femmes viennent bouleverser sa vie. Sally, tout d'abord, qui a perdu son frère, qui traine une culpabilité énorme et qui s'est prise un peu trop de sympathie pour lui. Melissa enfin, une psychopathe amatrice de tout ce qui est ou fait flic, et qui aura vite fait de lui arracher un testicule. Joe Middleton va alors commencer à délirer et à dérailler grave. Le tout dépeint dans une écriture à l'ironie mordante et caustique à la mode depuis donc Jeff Lindsay et son personnage de Dexter, mais aussi Josh Bazell et son fameux Docteur à tuer. Humour et férocité donnent donc causticité. L'on se prend à rêver d'une suite.


On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°44

Récompenses :
Prix "Saint-Maur en poche" catégorie polar 2012

Citation

[Ma mère] n'a jamais abusé de moi, ne m'a jamais négligé - même si cela aurait été plus facile de grandir si elle l'avait fait. Les abus m'auraient donné une raison de la haïr. La négligence une raison de l'aimer.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 30 août 2010
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