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Traduit de l'anglais par Clément Baude
Paris : Sonatine, octobre 2010
690 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 9782355840302
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- 17/03 Librairie: Roger Jon Ellory à La Garenne-Colombes (92)
- 25/12 Association: F.A.N. annonce son Top 2010
- 09/11 Auteur: Roger Jon Ellory en tournée
De Paris à Banon (Alpes de Haute-Provence) en passant par Genève : le long de cette trajectoire pas rectiligne, plusieurs étapes jalonnent la tournée de novembre que le romancier britannique Roger Jon Ellory entreprend outre-Manche à l'occasion de la sortie en France de son dernier roman, Les Anonymes*. En voici la liste, point par point :
- Mardi 16 novembre à 19 heures, librairie Longtemps (22, avenue Mathurin Moreau - 75019 Paris. Tél. : 01.40.03.63.38)
- Mercredi 17 novembre à 19 heures, librairie Passages (11, rue de Brest - 69002 Lyon. Tél. : 04.72.56.34.84)
- Jeudi 18 novembre de 18 h 30 à 20 heures, librairie Payot-Chantepoulet (5 rue Chantepoulet - 1201 Genève. Tél. : 00.41.22.731.89.50)
- Vendredi 19 novembre à 18 heures, librairie Les Sandales d'Empédocle (95, Grande rue - 25000 Besançon. Tél. : 03.81.82.00.88)
- Samedi 20 novembre à 16 heures, librairie de Provence (31, cours Mirabeau - 13100 Aix-en-Provence. Tél. : 04.42.26.07.23)
- Dimanche 21 novembre à 14 heures, librairie Le Bleuet (Place Saint-Just - 04150 Banon. Tél. : 04.92.73.25.85)
Roger Jon Ellory, Les Anonymes (traduit de l'anglais par Clément Baude), Sonatine, octobre 2010, 756 p. - 22,00 €.
Liens : Roger Jon Ellory
À l'ouest, rien de nouveau
Lorsque Roger Jon Ellory est apparu dans le paysage du noir avec Seul le silence en 2008, certains se sont demandés qui pouvait bien se cacher derrière ce nouvel auteur à l'écriture déjà parfaitement maîtrisée. Sans doute l'anagramme évidente y était-elle pour beaucoup. Mais il s'agissait bien d'un véritable auteur qui se présentait à nous. Ellory est le plus américains des auteurs anglais. Ses romans prennent pour scène les États-Unis. Faut-il voir là le désir de s'affranchir des limites trop contraignantes de l'insularité, celui de s'offrir pour terrain de jeu un territoire à la mesure de son talent, la nécessité de s'écarter d'une tradition britannique du roman policier pour venir défier ceux qui apparaissent comme les tenants de la discipline aujourd'hui sur leur propre terrain et laisser ainsi s'exprimer son écriture ? La suite et l'œuvre qui s'en dégagera nous le diront mais Les Anonymes nous donnent déjà quelques éléments de réponses. Ellory est bien là pour durer. Il passe avec ce roman - mais n'était-ce pas déjà le cas ? – dans la catégorie de ceux qui maîtrisent l'exercice, même s'il suscite certaines réserves. Cela démarre ainsi : quatre meurtres selon le même mode opératoire. Tout laisse à penser qu'il s'agit là d'un énième roman sur un serial killer, mais s'il donne l'impression d'emprunter le chemin tout tracé du thriller, Ellory s'en écarte rapidement, ou plutôt, il en redessine l'arabesque, jusqu'à créer des entrelacs, un écheveau a priori indénouable. L'inspecteur Miller va pourtant s'y appliquer, lui qui découvre que l'une des victimes vivait sous une identité fabriquée de toutes pièces. Ellory nous mène ici sur les traces de la CIA (après nous avoir conviés sur celles de la mafia dans Vendetta). Si la capacité de l'auteur à embarquer son lecteur tout au long des 690 pages du roman est indéniable, on regrettera toutefois le manque d'originalité du propos sur l'institution elle-même. À quoi bon, en effet, peindre pour la énième fois le tableau d'une CIA manipulatrice dans l'ombre des gouvernements sud-américains ou du Président des États-Unis ? Faut-il voir ici les limites de "l'exportation" de l'auteur ? Roger Jon Ellory sait écrire dans le genre qu'il s'est choisi. Il lui reste à présent d'user de son talent pour nous conter des histoires qui nous surprennent, ce qui exige de prendre du temps – et de renoncer à une livraison annuelle - pour trouver des sujets ou des angles d'attaque nouveaux. Faites vous désirer Monsieur Ellory.
On en parle : Alibi n°1
Citation
Les gens comme nous attendent toujours les gens comme vous, non?

