Apocalypse bébé

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Roman - Noir

Apocalypse bébé

Social - Road Movie - Disparition - Urbain MAJ mercredi 10 novembre 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Virginie Despentes
Paris : Grasset, août 2010
342 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978 2 246 77171 5

Actualités

  • 10/07 Prix littéraire: Sélection de juillet du Prix des lecteurs du LdP
    La sélection du mois de juillet du Prix des lecteurs du Livre de poche polar vient tout juste d'être dévoilée. Mais, une fois n'est pas coutume, nous entamerons cette dépêche par la sélection du Prix des lecteurs du Livre de poche. Car parmi les trois titres retenus dans cette sélection de romans de littérature générale figure Apocalypse bébé, de Virginie Despentes, qui avait à l'époque de sa sortie en grand format enthousiasmé notre rédactrice k-libriste Axelle Simon. Il est en compagnie de trois autres ouvrages, dont un d'un auteur qui a aussi commis des écarts dans la littérature policière, Jeffrey Archer (Kane & Abel).
    La sélection polar quant à elle est somme toute conforme aux précédentes. Les ouvrages sont des romans grand public. Il nous semble que parmi les trois présentés, Le Dernier homme bon, de A. J. Kazinsky, part avec une encolure d'avance. Mais l'avantage de ce prix est qu'il dépend avant tout du choix des nombreux lecteurs qui y participent alors la logique des uns n'est pas forcément celle des autres !

    Sélection de juillet du Prix des lecteurs du Livre de poche :
    - Apocalypse bébé, de Virginie Despentes ;
    - Kane & Abel, de Jeffrey Archer ;
    - L'Impossible pardon, de Randy Susan Meyers ;
    - Les Aventures fantastiques d'Hercule Barfuss, de Carl-Johan Vallgren.

    Partagez votre avis sur vos lectures avec les jurés et les lecteurs du Livre de Poche.

    Sélection de juillet du Prix des lecteurs du Livre de poche polar :
    - Comme ton ombre, d'Elizabeth Haynes ;
    - L'Incroyable histoire de Halcyon Crane, de Wendy Webb ;
    - Le Dernier homme bon, d'A. J. Kazinski.

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    Liens : Comme ton ombre |Le Dernier homme bon |Virginie Despentes |Jeffrey Archer |Elizabeth Haynes

C'est d'la bombe !

Quand j'ai appris que le dernier Despentes était sorti et qu'il était même dans la shortlist du Goncourt (finalement ce sera le Renaudot), je me suis précipitée pour l'acquérir. Et j'ai compris. Je n'avais plus le goût à lire depuis quelques mois car les romans qu'on me proposait pour ces chroniques n'étaient pas bons. Parce que là, une fois qu'on a commencé la lecture de Apocalypse bébé, on ne veut pas sortir, on ne veut plus EN sortir, on est happé. Le genre de bouquin qu'on souhaite sans fin car c'est trop bien !
Virginie Despentes n'aime pas la poupée Barbie et pose sa bombe dans une station toute sucrée et perlée pour mieux faire voler en éclat la superficialité du monde réel. Elle crache les mots avec intelligence, décrit la violence de notre société en mettant en scène des personnages entiers. Ils sont vivants, incompris et radicaux. De son écriture abrupte, jetée en pleine face, mieux que personne, Virginie Despentes, la Elisabeth Badinter version punk, raconte la brutalité engendrée par l'argent, par le sexe, par les codes sociaux. Comment la communication est restée bloquée entre les générations, entre les classes sociales, comment le lien social se délite car chacun est prêt à prendre la place de l'autre pour se faire la sienne au soleil au lieu de cohabiter.
Alors quand Lucie la détective se lance à la poursuite de l'adolescente Valentine qui s'est fait la malle, ses intentions ne sont pas forcément altruistes. Elle ressemble à ces paumées que Virginie Despentes affectionne. Et la route est pavée de personnages, tous en colère car chacun à sa façon est un laissé pour compte. Féminisme et combat sont les mamelles de l'œuvre de Despentes. Alors bien sûr, j'ai trouvé une petite faille, une petite faiblesse de narration qui ne rend pas très clair le rapport entre Sœur Elisabeth et Valentine mais ça doit être parce qu'on ne veut pas que ça se termine. Dis, Virginie, tu veux bien être ma copine ?

Citation

C'est comme ça qu'on fait parler les gens. Sinon ils t'envoient chier, direct. Y a rien qui marche comme la violence, pour bien communiquer.

Rédacteur: Axelle Simon dimanche 31 juillet 2011
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