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Grand format
Inédit
Tout public
326 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7499-1012-3
Coll. "Thriller"
Actualités
- 04/12 Prix littéraire: Montigny prime Patrick Graham
Vendredi 3 décembre, lors de l'inauguration du Salon du polar de Montigny-lès-Cormeilles, le Prix de meilleur polar francophone 2010 a été attribué à Patrick Graham pour Retour à Rédemption, chez Anne Carrière, mais en l'absence du lauréat. En effet, ce dernier était cloué chez lui par une double hernie ; deux docteurs lui conseillant de renoncer la mort dans l'âme à recevoir son prix en mains propres.
Patrick Graham, quadragénaire franco-américain, n'en est pas à son coup d'essai. Son premier roman, L'Évangile selon Satan, avait été récompensé en 2007 par le Prix des Maisons de la presse. Retour à Rédemption, troisième opus du genre thriller, revient sur un pacte scellé par des enfants vingt ans plus tôt dans les cachots d'un centre de redressement, et qui promettait un grand malheur à quiconque ne le respecterait pas. Et Peter Shepard, avocat d'affaires qui a tout pour être heureux, sent peu à peu l'angoisse l'étreindre. Les feux de l'Enfer s'abattent alors sur lui et sa famille... Le roman, lui, n'a pas encore eu à subir les foudres de la critique k-librienne, mais ça ne saurait tarder !
Pour rappel, voici la liste des ouvrages sélectionnés :
Les Fils d'Icare, d'Alexandre Barthélémy (Timée)
Méfie-toi d'Assia !, de Bernard Boudeau (In octavo)
La Colonie des ténèbres, de Jérôme Bucy (Belfond)
Le Sang des tourterelles, de Pauline Delpech (Michel Lafon)
Retour à Rédemption, de Patrick Graham (Anne Carrière)
La Route de Gakona, de Jean-Paul Jody (Le Seuil)
Bien connu des services de police, de Dominique Manotti (Gallimard, "Série noire")
La Onzième plaie, d'Aurélien Molas (Albin Michel)
Une odeur de Havane, de Jean-Marie de Morant (Héloïse d'Ormesson)
Kadogos, de Christian Roux (Rivages, "Noir").
Liens : Les Fils d'Icare |Méfie-toi d'Assia ! |La Colonie des ténèbres |La Route de Gakona |Bien connu des services de police |La Onzième plaie |Salon du polar de Montigny-lès-Cormeilles
À condition de ne pas s’arrêter à sa présentation, un polar historique recommandable !
1938. Le commissaire Barnabé est confronté à une nouvelle énigme : qui jonche Paris de cadavres d'enfants aux cœurs arrachés ? Et que signifie cette svastika inversée tracée à côté des corps ? La police enquête du côté des milieux interlopes...
Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture, comme le dit mon chat dans un soupir de profonde lucidité. Sous une présentation kitsch évoquant plutôt Marc Musso ou Guillaume Levy se cache un polar historique tout à fait recommandable. Bien sûr, le personnage essentiel en est Paris, un Paris d'une époque révolue où on s'attend à tomber sur le cabaret de la mère Toulouche cher à Fantômas et où cette plongée chez les "invertis" et autres "déviants" témoigne d'une société aux mœurs peut-être plus libérées qu'on pourrait le croire. Le tout à travers une intrigue qui plonge dans les sectes d'inspiration celtiques et qui offre de joli portraits de personnages pittoresques, tel ce policier surnommé "Tépersonne" de par sa capacité précieuse à passer inaperçu (un ancêtre du privé "transparent" Tem de Roland Wagner ?) ou l'exécuteur désabusé Deibler en personne. Bien construit, plutôt bien écrit, à l'action rapide, ce roman de divertissement pur qu'on eût plutôt vu dans la collection "Grands détectives" de chez 10-18, souffre juste d'une conclusion un rien précipitée qui semble là pour évoquer la terrible Nuit de Cristal. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences...
Nominations :
Prix du Meilleur polar francophone 2010
Citation
La vérité, c'est que jamais la guillotine n'avait empêché un crime. Tout le reste, les phrases ; les rapports, les livres sur le sujet, ne servait à rien. Les hommes continueraient à s'entre-tuer jusqu'à la fin des temps, et Dieu lui-même était impuissant à arrêter le massacre.