Londres Noir

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samedi 23 novembre

Contenu

Nouvelle - Noir

Londres Noir

Urbain MAJ lundi 24 novembre 2014

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Collectif
London Noir - 2006
Anthologie présentée par Cathi Unsworth
Dan Bennett (nouvelle)
Martyn Waites (nouvelle)
Patrick McCabbe (nouvelle)
Mark Pilkington (nouvelle)
Jery Sykes (nouvelle)
John Williams (nouvelle)
Max Décharné (nouvelle)
Sylvie Simmons (nouvelle)
Michael Ward (nouvelle)
Barry Adamson (nouvelle)
Desmond Barry (nouvelle)
Ken Hollings (nouvelle)
Joe McNally (nouvelle)
Joolz Denby (nouvelle)
Stewart Home (nouvelle)
Ken Bruen (nouvelle)
Cathi Unsworth (nouvelle)
Traduit de l'anglais par Miriam Perier
Paris : Asphalte, octobre 2010
256 p. ; 20 x 15 cm
ISBN 978-2-918767-04-6
Coll. "Asphalte noir"

Actualités

  • 20/04 Édition: Parutions de la semaine - 20 avril
  • 17/04 Édition: Carto-crime chez "Folio policier"
  • 03/04 Librairie: Des Villes noires pour Longtemps
  • 21/06 Édition: Soirée romaine... à Paris
    Depuis leur création, les éditions Asphalte se proposent d'explorer les recoins sombres des grandes métropoles du monde à travers des anthologies de nouvelles dont chacune concerne une ville unique mais visitée par les plumes les plus diverses faisant honneur au genre noir. Concoctés par d'éminents anthologistes, auteurs eux-mêmes, ces recueils sont voyages urbains autant que littéraires. Après Paris, Londres, Brooklyn et Los Angeles (dans le désordre...) la collection "Noir" fait escale à Rome. Loin des sentiers touristiques on s'en doute !
    L'anthologie, parue le 12 mai dernier, est dirigée par Maxim Jaburowsky et Chiara Stangalino. Les nouvelles, écrites par Boosta, Gianrico Carofiglio, Marcello Fois, Cristiana Danila Formetta, Enrico Franceschini, Giuseppe Genna, Maxim Jakubowski, Nicola Lagioia, Carlo Lucarelli, Francesca Mazzucatto, Antonio Pascale, Tommaso Pincio, Evelina Santangelo, Antonio Scurati, Diego de Silva et Nicoletta Vallorani, ont été traduites par Sarah Guilmault.
    Les éditrices s'associent à le librairie parisienne Longtemps* pour fêter l'événement, et faire de cette pierre un second coup puisque, décidément d'humeur italienne, elles fêteront une autre parution, Cinacittà, un roman de Tommaso Pincio lui aussi traduit par Sarah Guilmault. La soirée aura lieu le mardi 28 juin à partir de 19 heures. Vous rencontrerez les deux maîtres d'œuvre de Rome noir (Maxim Jaburowsky et Chiara Stangalino), Tommaso Pincio, et Sarah Guilmault. Vous pourrez, en outre, déguster de délicieux vins italiens...

    * Librairie Longtemps
    22 avenue Mathurin Moreau
    75019 Paris
    Liens : Paris Noir |Los Angeles Noir |Gianrico Carofiglio |Marcello Fois

Tout est dans le titre !

Qu'est-ce qui fait exactement l'identité d'une ville ? Est-ce son Histoire avec un grand H ou la foultitude de micro-histoires qui composent son quotidien ? Ou l'une et l'autre sont-elles imbriquées ? L'appellation de "Noir" est prise ici au sens propre : la Londres qui est décrite est loin des fantasmes de gentlemen à melon ou des prédateurs de la phynance qui l'ont déchirée. Elle pue les pubs, les arrière-cours, les déclassés, les bas-fonds sans aucun romantisme rédempteur. Il est éloquent que la plupart des textes soient à la première personne (à l'exception du dernier, "Betamax", étrange essai expérimental à la seconde  [!] personne) : il s'agit d'autant de vignettes, d'instantanés, de portraits de personnages du quotidien. Si on y retrouve de grandes figures classiques (un truand redoutable dans "Brixton à bloc" du vétéran Ken Bruen, le policier inhumain de "Rigor Mortis", des arnaqueurs à la petite semaine dans "Trouble is a lonesome Town" de l'anthologiste Cathi Unsworth), c'est avant tout la vérité des êtres qui compte, du skinhead lunaire de la magnifique "De l'amour" aux débuts du punk décrits dans "Chelsea 3, Scotland Yard 0" ancrés dans leur contexte socio-culturel. Londres devient également la ville monstre, de la description des paumés digne d'une cour des miracles de "Maida Hell" (par Barry Adamson, ancien des Bad Seeds de Nick Cave reconverti !) à la descente aux enfers de "Sic transit gloria mundi" (par Joolz Denby, l'auteure de Stone Baby). Et curieusement, c'est là que ces textes on ne peut plus différents, même si la plupart privilégient l'atmosphère à l'intrigue, trouvent une cohérence surprenante à travers cette comédie humaine qu'ils tissent, si bien qu'on serait bien en mal d'en trouver un qui sorte du lot, qu'il soit meilleur ou pire que ses petits camarades (la qualité d'ensemble, et notamment stylistique, est remarquable). Et c'est là qu'on se dit que Londres, la monstrueuse, la dévoreuse, la putain, a gagné malgré tout : en imprégnant de sa tonalité, de sa petite musique cette antho au final extrêmement cohérente. On en sort en apnée, avec l'impression d'avoir fait un voyage tel que ne vous en offrirons les guides touristiques. Un bijou, quoi...

NB : Votre pisse-copie syndiqué allait conclure en disant que, en ce monde ethnocentrisé anglo-saxonifiant, on avait peu de chance de voir un Moscou Noir ou un Barcelone Noir... juste avant qu'Asphalte n'annonce un Rome Noir, qu'on attend donc avec impatience. Il y a des jours où il est doux de se tromper...

Partie I – Police & Thieves : "Backgammon", de Desmond Barry, "À bloc", de Ken Bruen, "Rigor Mortis", de Stewart Home, "Maida Hell", de Barry Adamson.
Partie II – I Fought the Law : "I Fought the Lawyer", de Michael Ward, "Je déteste ses doigts", de Sylvie Simmons, "Rituels au parc", de Dan Bennett, "Trouble is a Lonesome Town", de Cathi Unsworth, "Chelsea 3, Scotland Yard 0", de Max Décharné.
Partie III – Guns on the Roof : "De l'amour", de Martyn Waites, "Sic transit gloria mundi", de Joolz Denby, "New Rose", de John Williams, "L'Île aux pingouins", de Jerry Sykes.
177 Partie IV – London Calling : "Montée sur un cheval blanc", de Mark Pilkington, "Le Sud", de Joe McNally, "Who do you know in Heaven?", Patrick McCabe, "Betamax", de Ken Hollings.


On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°46

Citation

Londres bat au rythme de la musique du monde, chacun de ses quartiers raconte ses propres légendes populaires au travers du bhangra, du reggae, du ska, du blues, du jazz, du fado, de flamenco, de l'électro, du hip-hop, du punk ; à vous de choisir votre bande-son.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 24 septembre 2010
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