Contenu
Poche
Inédit
Tout public
Paris : Baleine, novembre 2010
158 p. ; illustrations en noir & blanc ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-84219-484-0
Un hôtel bien tranquille au charme anglais
Un couple mal dans son couple décide de passer un week-end dans un hôtel grand luxe en pleine campagne. Premier hic : la belle-mère est du voyage. Second hic : les résidents sont des freaks ou presque - un nain échappé d'un film de David Lynch, une bimbo joueuse de strip-scrabble, une chasseuse d'Atlantes, une véritable Castafiore, un détective à la dentition pourrie, un gynécologue dépressif, une nymphomane qui se promène nue, un artiste peintre... L'hôtel à l'anglaise met donc son puritanisme à l'épreuve. D'autant que si une certaine s'intéresse aux animaux échangistes, l'ascenseur et les couloirs des second et troisième étages sont très fréquentés la nuit. Alors, qui donc a pu commettre le troisième hic et faire taire la cantatrice, propriétaire des lieux en lui écrasant les cordes vocales, lui ôtant par là-même la vie ? Pour le commissaire, les éléments sont souvent trompeurs... alors que bien souvent la solution est d'une simplicité évidente.
Holiday se voulait une fantaisie à la Agatha Christie mais avec du sexe. Contrat rempli. Les références à la littérature policière d'Agatha Christie à Georges Simenon pullulent avec un huis-clos où, mine de rien, Jean-Bernard Pouy s'attarde sur l'évolution des relations entre ses personnages dont aucun n'est négligé - ils sont mêmes croqués en début d'ouvrage. Les dialogues sont enlevés et l'on y retrouve la patte de l'auteur amateur de jeux de mots et de sonorité, les scène multiples s'enchainent à une vitesse impressionnante, un peu comme du théâtre de boulevard. L'idéal pour le cinéma. Sir Pouy n'a pas fumé que la moquette au moment d'écrire ce petit roman condamné dès avant sa naissance à être porté au grand écran par Guillaume Nicloux avec Judith Godrèche, Josiane Balasko et Jean-Pierre Darroussin. Une fantaisie, c'est une fantaisie. Un roman qui ne restera sûrement pas dans les annales de la littérature, mais qui assurément procurera un agréable moment de lecture totalement débridée.
Citation
Une branque de plus. Ça commence à faire beaucoup au mètre carré. C'est comme le mercure, au début c'est sans douleur, mais ça s'entasse et, à force, ça rend fou. On a déjà vu ça au Japon.