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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Olivier Deparis
Paris : Presses de la Cité, avril 2011
322 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-258-07951-9
Coll. "Sang d'encre"
Actualités
- 22/04 Édition: Parutions de la semaine - 22 avril
Pendant que la "Série noire" gallimardienne sort le dernier roman de Nick Stone et que les Presses de la Cité nous proposent Babylone Nights, nouvel opus de Daniel Depp, c'est peut-être vers les poches qu'il faut se tourner. De Folio (, d'Antoine Chainas) à 10-18 (Rhapsodie en noir, de Craig McDonald) d'autres titres tout aussi intéressants se cachent. De façon étonnante, nous vous invitons à une relecture de Rendez-vous à Bagdad, d'Agatha Christie. Pourquoi ? Tout simplement parce que le roman bénéficie d'une nouvelle traduction, et que l'on a eu des échos comme quoi... eh bien c'était beaucoup mieux ! Mais sinon, faites votre choix :
Grand format :
L'Île de tous les dangers, de Natasha Cooper (Belfond)
Babylon nights, de Daniel Depp (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
Préparer l'enfer, de Thierry Di Rollo (Gallimard, "Série noire")
La Nuit du tagueur, de Nathanaël Fox (Riveneuve)
La Nuit vient de commencer, de Morten Hesseldhan (Gaïa, "Polar")
Les Fantômes de l'Internet, d'Alain Lipietz (Les Petits matins, "Polar")
Aristote : essai romancé économico-policier, de John Marcus (L'Autre, "L'Homme qui rêvait")
Londongrad, de Reggie Nadelson (Le Masque)
L'Année où Alessandro a été tué, d'Alessandro Perissonotto (Odile Jacob, "Thriller")
Le Lotus noir, de Laura Joh Rowland (Outside)
Le Premier crâne : un secret ancestral, une traque sans merci, de Nicolas Sker (Michel Lafon)
Voodoo Land, de Nick Stone (Gallimard, "Série noire")
Poche :
Mon cadavre fait du french cancan à Caen, de Jean Calbrix (C. Corlet, "Policier régional")
Anaisthêsia, d'Antoine Chainas (Folio, "Policier")
Rendez-vous à Bagdad, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
Esprits criminels. 3, Corps et âmes, de Max Allan Collins (TF1 Publishing)
Que le spectacle commence !, d'Ann Featherstone (10-18, "Grands détectives")
Rififi au grand pardon granvillais, de Michel Hébert (C. Corlet, "Polar régional")
La Mort leur va si bien, de Peter James (Pocket, "Thriller")
Courage mortel, de Judith A. Jance (J'ai lu, "Frissons")
Rhapsodie en noir, de Craig McDonald (10-18, "Domaine policier")
Loverboy, de Gabriel Trujillo Muñoz (Folio, "Policier")
Le Papier automatique, de Dian Wei Liang (Folio, "Policier")
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Star au bout du rasoir
Hésitant entre thriller et roman noir, Daniel Depp nous offre de suivre d'autres hésitations, celles d'Anna Mayhew, star du cinéma sur le déclin, qui se dit que pour devenir immortelle, il faut peut-être bien se suicider. Les coulisses du cinéma, il les connait très bien Daniel Depp. Scénariste et producteur, il propose un roman en deux temps et deux lieux. La rencontre entre Anna Mauhew et David Spandau, évidemment à Hollywood, et leur voyage à Cannes pour le festival avec un adorateur tueur sur les talons.
Qui est David Spandau ? Pour ceux qui n'auraient pas lu Les Losers d'Hollywood, son premier roman, c'est un ancien cascadeur devenu détective privé. Car il faut le dire, en plus d'avoir des tendances suicidaires, Anna Mayhew a à ses basques un admirateur forcené qui manie très bien le rasoir. Sa vie, à Anna Mayhew, elle est sur le fil du Gillette double lame, donc un détective s'impose car si elle veut bien mourir, elle entend bien maîtriser son destin. À partir de là, l'intrigue pourrait être basique et très linéaire jusqu'à l'arrestation du coiffeur coiffé sur le fil. Mais on n'est pas le frère de Johnny pour rien. Quelques petites sous-intrigues loufoques sont disséminées et tenues par des personnages secondaires intéressants à l'image de Special, un proxénète qui trimballe une valise de fric qui ne lui appartient pas et se la fait voler par le psychopathe de service.
La fin est limite fleur bleue, digne d'un mélo hollywoodien, et participe à la valse d'hésitations d'un romancier qui, de rares fois, propose quelques pages durant, des fulgurances dont il devrait s'inspirer tout du long. On retiendra un roman qui porte un regard cynique sur le cinéma - où la mise en abyme du cinéma, quand le cinéma fait son cinéma -, avec les coulisses de Cannes. Mais aussi l'ironie mordante dont il fait preuve avec ce Babylon Nights, qui se lit d'une traite et avec plaisir.
Citation
Comme on dit chez vous : quitte à se faire baiser, autant trouver ça agréable.