Contenu
Le Mur, le Kabyle et le Marin
Grand format
Inédit
Tout public
20 x 13 cm
ISBN 978-2-87858-344-1
Coll. "Chemins Nocturnes"
Actualités
- 17/05 Édition: Parutions de la semaine - 17 mai
- 22/10 Bibliothèque: Rencontre sur les "Chemins nocturnes"
- 18/10 Café littéraire: Vengeances tardives à trois voix
- 19/04 Prix littéraire: Sélection du prix Jean Amila-Meckert 2012
- 04/04 Prix littéraire: Prix Mystère 2012 : les lauréats
Lundi 2 avril à la Bilipo (ouverte pour l'occasion) ont été remis en présence des auteurs les Prix Mystère. Créés par Georges Rieben et Luc Geslin en 1972, les Prix Mystère sont avant tout honorifiques et décernés par un jury de spécialistes de la littérature policière chaque année plus nombreux. En effet, si en 2011 La Guerre des vanités, de Marin Ledun (Gallimard, "Série noire") et La Mort au crépuscule, de William Gay (Le Masque, "Grands formats") avaient été remarqués par les vingt-quatre membres du jury, cette année ils étaient trente-quatre pour élire Marcus Malte et son roman Les Harmoniques (Gallimard, "Série noire") dans la catégorie "Francophone" et Stuart Neville pour Les Fantômes de Belfast (Rivages, "Thriller") dans la catégorie "Roman étranger". Cette remise de prix assortie d'un banquet s'est déroulée en compagnie de quelques membres du jury mais également d'éditeurs et d'attachées de presse des deux maisons. Comme le veut la tradition, Fabienne Duvigneau, traductrice du roman de Stuart Neville, a également reçu un diplôme signé des membres présents du Prix Mystère.
Prix Mystère de la Critique 2012 :
1. Les Harmoniques, de Marcus Malte (Gallimard, "Série noire") ;
2. Le Mur, le Kabyle et le Marin, d'Antonin Varenne (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes") ;
3. Nymphéas noirs, de Michel Bussi (Presses de la Cité, "Romans Terres de France") ;
4. L'Honorable société, de D.O.A. & Dominique Manotti (Gallimard, "Série noire") ;
5. Le Bloc, de Jérôme Leroy (Gallimard, "Série noire").
Prix Mystère du Meilleur roman étranger 2012 :
1. Les Fantômes de Belfast, de Stuart Neville (Rivages, "Thriller") ;
2. Savages, de Don Winslow (Le Masque, "Grands formats") ;
3. Les Leçons du Mal, de Thomas H. Cook (Le Seuil, "Policier") ;
4. Désolations, de David Vann (Gallmeister, "Nature Writing") ;
5. Le Poète de Gaza, de Yishaï Sarid (Actes sud, "Actes noirs").
Le jury 2012 était composé des trente-quatre critiques suivants :
Mmes Marie-Caroline Aubert, Christine Ferniot, Catherine Fruchon-Toussaint, Jeanne Guyon, Cécile Lecoultre, Corinne Naidet et Alexandra Schwartzbrod.
MM. Jean-Claude Alizet, Olivier Ancel, Hubert Artus, Bernard Chappuis, Dominique Choquet, Bruno Corty, Bernard Daguerre, Hervé Delouche, Jean-Pierre Dionnet, Christophe Dupuis, François Guérif, Jean-Paul Guéry, Jean-Marc Laherrère, Pierre Lebedel, Claude Le Nocher, Paul Maugendre, Claude Mesplède, Gérard Meudal, Yann Plougastel, Alain Regnault, Georges Rieben, Emmanuel Romer, Jean-Jacques Schléret, Samuel Schwiegelhofer, Jean-Louis Touchant, Julien Védrenne et Jean-Claude Zylberstein.
Liens : La Guerre des vanités |La Mort au crépuscule |Les Harmoniques |Nymphéas noirs |L'Honorable société |Le Bloc |Les Fantômes de Belfast |Savages |Désolations |Le Poète de Gaza |Nymphéas noirs |Marin Ledun |William Gay |Marcus Malte |Stuart Neville |Antonin Varenne |Michel Bussi | D.O.A. |Dominique Manotti |Jérôme Leroy |Don Winslow |Thomas H. Cook |David Vann |Marie-Caroline Aubert |Alexandra Schwartzbrod |Christophe Dupuis |François Guérif |Jean-Paul Guéry |Jean-Marc Laherrère |Paul Maugendre |Claude Mesplède |Jean-Claude Zylberstein - 06/12 Prix littéraire: Sélection 2012 du Prix des Lecteurs Quais du Polar
- 02/12 Prix littéraire: La rédaction de Lire choisit Guerre sale et Tijuana Straits
- 27/06 Prix littéraire: Sélection 2011 du GPLP
- 20/06 Site Internet: Quatrième "Frelon noir"...
- 13/05 Librairie: Antonin Varenne dans les murs de Terminus Polar (Paris)
L'histoire en uppercut
Après Fakirs, roman encensé par la critique et multiprimé, on attendait le second d'Antonin Varenne avec la certitude profonde ancrée en nous qu'il avait un sacré talent. Mais, cela ne suffit pas. De nombreux romanciers n'ont pas réussi à franchir le cap de cet écueil qu'est le second roman.
Le Mur, le Kabyle et le Marin c'est l'histoire de la boxe à la française. Un ring qui s'étend dans le temps et la géographie. Qui nous plonge au milieu des années 1950, puis à notre époque. Qui nous emmène dans une Algérie en pleine guerre ou dans une France qui n'a rien entendu de cette même guerre. Dès le début, Antonin Varenne ne se simplifie pas la tâche. Il entame son match avec l'exorcisme familial par de longues pages qui se lisent en apnée et qui montrent à l'évidence son talent. Hemingway était le dernier romancier en date à avoir réussi à décrire la boxe avec autant de splendeur et de fulgurances, et à donner à l'écrit ses lettres de noblesse à un sport émérite que l'on rabaisse bien souvent à la brutalité des coups et à la simplicité de ses acteurs. On se demande d'ailleurs dès l'entame jusqu'où Antonin Varenne compte nous emmener. Jusqu'à quel point ce Mur qui nous est à la fois sympathique et antipathique va foncer dans les murs qui l'entourent.
Le Mur, pierre de taille du roman. Un flic pas si loin de la retraite. Plutôt intègre. Qui fait de la boxe entre amateurisme et professionnalisme sans se poser de questions. Qui accepte de tabasser des hommes pour un autre homme sans se poser la moindre question. Qui finit par comprendre mais comme d'habitude bien trop tard quand il rencontre le Kabyle. Alors le Mur programme sa mort sur un ring dans un combat où il provoque son adversaire. Trop lâche pour se suicider il attend que l'autre l'anéantisse. Mais la vie reprend le dessus à l'inverse de cette mémoire qui le fuit au sortir de l'hôpital. Avec le Kabyle, il part alors à Marseille à la rencontre du Marin. Lui et le Kabyle ont fait la guerre d'Algérie. Ils ont vécu beaucoup de choses qui ne valaient pas la peine d'être vécues. Ils ont côtoyé l'horreur. La jeunesse à la rencontre de la torture.
On ne comprend pas l'intérêt d'Antonin Varenne pour cette partie sombre de l'Histoire de la France républicaine jusqu'à cette dernière page que pourtant l'on pressentait. Ce testament paternel qu'il nous livre. Cette lettre intestat par procuration antidatée et anti-écrite par la main d'un fils. Un livre poignant non pas uniquement pour cette dernière raison invoquée mais par sa force narrative, cette écriture qui s'invente au fil des pages, et qui est accompagnée d'une excellente maîtrise de l'intrigue.
On en parle : L'Indic n°9
Nominations :
Meilleur polar français de la rédaction de Lire 2011
Prix des Lecteurs Quais du Polar 2012
Prix Jean Amila-Meckert 2012
Trophée 813 du roman francophone 2012
Grand prix de la littérature policière - roman français 2011
Prix Mystère de la Critique 2012
Citation
Il était venu pour gagner. Il avait gagné et c'était pire que d'avoir perdu.