Contenu
Le Mur, le Kabyle et le Marin
Grand format
Inédit
Tout public
20 x 13 cm
ISBN 978-2-87858-344-1
Coll. "Chemins Nocturnes"
Actualités
- 17/05 Édition: Parutions de la semaine - 17 mai
- 22/10 Bibliothèque: Rencontre sur les "Chemins nocturnes"
- 18/10 Café littéraire: Vengeances tardives à trois voix
- 19/04 Prix littéraire: Sélection du prix Jean Amila-Meckert 2012
Le Prix Jean Amila-Meckert est décerné annuellement à l'occasion du Salon du livre d'expression populaire et de critique sociale d'Arras. Pour sa huitième édition, il est présidé par Flore Vasseur, précédente lauréate pour Comment j'ai tué le siècle (Les Équateurs).
Six ouvrages ont été retenus. Deux sont vraiment des romans noirs qui ont marqué l'année 2011 avec des auteurs - Marin Ledun et Antonin Varenne - qui, de roman en roman, confirment tout le bien que l'on pense d'eux. Deux autres, avec à la plume Jean-Paul Dubois et Vincent Wackenheim, traitent à leur manière de la recherche d'un emploi dans une situation personnelle et particulière de crise. Assommons les pauvres ! raconte une jeune femme, interprète auprès des demandeurs d'asile, qui se retrouve dans un commissariat après avoir cassé une bouteille sur la tête d'un immigré, et qui s'interroge sur les raisons chez elle d'une telle poussée de violence. Le dernier, d'Olivier Bruhnes, est plus un tableau de personnages croisés par le narrateur. Certes personnages sociaux, mais au regard des thématiques développées par les autres écrivains dans leurs romans, il nous semble que celui-là est déjà hors compétition.
Cela étant dit, nous ne sommes pas dans le jury. Outre sa Présidente 2012, il est d'ailleurs constitué de Thérèse Guilbert (vice-présidente du Conseil Général du Pas-de-Calais), Thierry Blavoet (CER Cheminot Nord/Pas-de-Calais), Stéfanie Delestré (éditrice), Caryl Férey (auteur), Jean-Bernard Pouy (auteur), Jérôme Leroy (auteur), Loïc Lantoine (artiste), Laurent Meckert, François Annycke (En toutes lettres), Guy Lesniewski (Colères du présent), Max Gaillard (Colères du présent), Pierrette Bras (Colères du présent), Emmanuelle Béranger (Colères du présent) et Jocelyne Camphin (Colères du présent). Du beau monde, donc, avec des auteurs présents socialement investis et déterminés.
Est-il besoin de préciser que le prix sera remis le 1er mai ? C'est en effet ce jour que se déroule le salon organisé par Colères du présent...
Sélection 2012 :
Le Cas Sneijder, de Jean-Paul Dubois (L'Olivier)
Les Visages écrasés, de Marin Ledun (Le Seuil, "Roman noir")
Assommons les pauvres !, de Sinha Shumona (L'Olivier)
Le Mur, le Kabyle et le Marin, d'Antonin Varenne (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes")
La Gueule de l'emploi, de Vincent Wackenheim (Le Dilettante)
La Nuit du chien, d'Olivier Brunhes (Actes sud)
Liens : Les Visages écrasés |Jean-Bernard Pouy |Antonin Varenne |Marin Ledun |Jérôme Leroy |Caryl Férey |Salon du livre d'expression populaire et de critique sociale - 04/04 Prix littéraire: Prix Mystère 2012 : les lauréats
- 06/12 Prix littéraire: Sélection 2012 du Prix des Lecteurs Quais du Polar
- 02/12 Prix littéraire: La rédaction de Lire choisit Guerre sale et Tijuana Straits
- 27/06 Prix littéraire: Sélection 2011 du GPLP
- 20/06 Site Internet: Quatrième "Frelon noir"...
- 13/05 Librairie: Antonin Varenne dans les murs de Terminus Polar (Paris)
L'histoire en uppercut
Après Fakirs, roman encensé par la critique et multiprimé, on attendait le second d'Antonin Varenne avec la certitude profonde ancrée en nous qu'il avait un sacré talent. Mais, cela ne suffit pas. De nombreux romanciers n'ont pas réussi à franchir le cap de cet écueil qu'est le second roman.
Le Mur, le Kabyle et le Marin c'est l'histoire de la boxe à la française. Un ring qui s'étend dans le temps et la géographie. Qui nous plonge au milieu des années 1950, puis à notre époque. Qui nous emmène dans une Algérie en pleine guerre ou dans une France qui n'a rien entendu de cette même guerre. Dès le début, Antonin Varenne ne se simplifie pas la tâche. Il entame son match avec l'exorcisme familial par de longues pages qui se lisent en apnée et qui montrent à l'évidence son talent. Hemingway était le dernier romancier en date à avoir réussi à décrire la boxe avec autant de splendeur et de fulgurances, et à donner à l'écrit ses lettres de noblesse à un sport émérite que l'on rabaisse bien souvent à la brutalité des coups et à la simplicité de ses acteurs. On se demande d'ailleurs dès l'entame jusqu'où Antonin Varenne compte nous emmener. Jusqu'à quel point ce Mur qui nous est à la fois sympathique et antipathique va foncer dans les murs qui l'entourent.
Le Mur, pierre de taille du roman. Un flic pas si loin de la retraite. Plutôt intègre. Qui fait de la boxe entre amateurisme et professionnalisme sans se poser de questions. Qui accepte de tabasser des hommes pour un autre homme sans se poser la moindre question. Qui finit par comprendre mais comme d'habitude bien trop tard quand il rencontre le Kabyle. Alors le Mur programme sa mort sur un ring dans un combat où il provoque son adversaire. Trop lâche pour se suicider il attend que l'autre l'anéantisse. Mais la vie reprend le dessus à l'inverse de cette mémoire qui le fuit au sortir de l'hôpital. Avec le Kabyle, il part alors à Marseille à la rencontre du Marin. Lui et le Kabyle ont fait la guerre d'Algérie. Ils ont vécu beaucoup de choses qui ne valaient pas la peine d'être vécues. Ils ont côtoyé l'horreur. La jeunesse à la rencontre de la torture.
On ne comprend pas l'intérêt d'Antonin Varenne pour cette partie sombre de l'Histoire de la France républicaine jusqu'à cette dernière page que pourtant l'on pressentait. Ce testament paternel qu'il nous livre. Cette lettre intestat par procuration antidatée et anti-écrite par la main d'un fils. Un livre poignant non pas uniquement pour cette dernière raison invoquée mais par sa force narrative, cette écriture qui s'invente au fil des pages, et qui est accompagnée d'une excellente maîtrise de l'intrigue.
On en parle : L'Indic n°9
Nominations :
Meilleur polar français de la rédaction de Lire 2011
Prix des Lecteurs Quais du Polar 2012
Prix Jean Amila-Meckert 2012
Trophée 813 du roman francophone 2012
Grand prix de la littérature policière - roman français 2011
Prix Mystère de la Critique 2012
Citation
Il était venu pour gagner. Il avait gagné et c'était pire que d'avoir perdu.