L'Écriture sur le mur

Il voulait comparer, envisager, philosopher et désirer, désirer visiblement et ouvertement, et badiner, jouer au petit jeu de l'amour, entamer un flirt et en parler à quelqu'un, et rire, mon Dieu, il en avait tant besoin, rire avec quelqu'un devant un verre de vin blanc frais, elle lui manquait, elle lui manquait tant...
Deon Meyer - Les Soldats de l'aube
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 27 décembre

Contenu

Roman - Policier

L'Écriture sur le mur

Disparition MAJ jeudi 19 mai 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Gunnar Staalesen
Skriften på veggen - 1993
Traduit du norvégien par Alex Fouillet
Montfort-en-Chalosse : Gaïa, février 2011
346 p. ; 24 x 13 cm
ISBN 978-2-84720-183-3

Actualités

  • 22/10 Librairie: Gunnar Staalesen se livre écarlate
    Les amateurs de littérature policière norvégienne connaissent Varg Veum, cet ancien travailleur social devenu enquêteur. Inlassable arpenteur des ruelles sombres à la recherche d'une vérité sordide, toujours en fuite de l'alcoolisme qui le guette, ce personnage revient chaque année hanter les romans de l'écrivain Gunnar Staalesen. Alors que son précédent opus, L'Écriture sur le mur, passe en poche chez Folio dans sa collection "Policier", et que Comme dans un miroir, son tout dernier à être traduit, parait chez Gaïa, Gunnar Staalesen sera présent à la librairie Le Livre écarlate (31, rue du Moulin vert - 75014 Paris) le mardi 23 octobre à partir de 19 heures afin d'aller à la rencontre de ses lecteurs. Il y aura donc, comme de bien entendu, une séance de dédicaces...

  • 14/09 Édition: Parutions de la semaine - 14 septembre

Le crime ne fait pas dans la dentelle

À un moment donné, la vie des adolescents peut nous échapper pour plonger violemment dans le sordide et l'horreur. C'est ce que Varg Veum va découvrir au fil des chapitres de ce roman de Gunnar Staalesen, auteur norvégien. Varg Veum est un ancien travailleur social de la Protection de l'Enfance devenu détective privé. Il semble s'être assagi, avoir mis au placard sa bouteille d'aquavit pour arrêter l'alcool, et entretient une relation calme avec une femme nommée Karin.

Le roman s'ouvre sur un fait divers plutôt cocasse qui fait bruisser de rumeurs toute la ville de Bergen. Un juge d'instance est retrouvé mort dans une chambre d'hôtel vêtu uniquement de dessous féminins. Les spéculations vont bon train : suicide ou crime ? Mais surtout de quelle couleur pouvait bien être cette lingerie fine et qui pouvait bien être avec lui ?
Gunnar Staalesen n'encombre pas son écriture de fioritures. Son style est simple mais bigrement efficace. Les chapitres sont courts. Les descriptions concises pour aller à l'essentiel. Les dialogues souvent mordants et incisifs. Tout est fait pour que le rythme reste rapide et prenant pour suivre toutes les pistes sur lesquelles Varg Veum va se lancer sans hésitation pour retrouver la trace d'une jeune fille, Torild, âgée de seize ans. Il se voit confier cette enquête par sa mère, récemment divorcée d'un journaliste connu. L'adolescente semble s'être volatilisée sans laisser beaucoup de traces. Peut-être ne s'agit-il que d'une simple fugue ? En tout cas, la mère a préféré s'adresser à un détective plutôt qu'à la police pour éviter un tapage médiatique qu'elle estime néfaste étant donné la profession du père.
Varg Veum va en premier interroger les quelques amies de cette jeune fille mais elles se montrent peu coopératives car à cet âge il est facile de ne pas être très loquace réfugié entre fausse timidité et choses à cacher.
Il va rapidement être confronté à une autre bizarrerie. Il reçoit, sous enveloppe anonyme, un avis de décès, son propre avis de décès annoncé pour la semaine suivante. Plaisanterie ou intimidation ? Du pas banal en tout cas qui ne le déstabilise guère et ne l'arrête en rien dans ses recherches car courage et obstination restent les mots d'ordre de Veum.

Même si le mois de février semble froid et blanc de neige à Bergen, la ville semble recouverte d'une noirceur pesante. Staalesen nous dresse un portrait de cette cité norvégienne où le mal vient se lover entre la prostitution et le vice, autant d'affres d'une société moderne se cachant derrière les façades d'un club pour jeunes tenu par un truand déjà croisé par Varg Veum ou d'un hôtel de standing. Tout est à l'image du titre L'Écriture sur le mur qui semble être la marque immonde au lipstick du péché originel avec pour première victime du châtiment divin une jeunesse broyée. Varg Veum démêle habilement toutes les pistes sans en laisser de côté et ne porte aucun jugement moralisateur sur toutes ses sombres découvertes. C'est bien construit avec une bonne intrigue qui rebondit souvent et amène à lire rapidement pour connaître enfin le dénouement pouvant laisser un goût d'amertume.

Citation

La prostitution, c'est avant tout une question de pouvoir. Tu as les moyens d'acheter ta suprématie sur une autre personne pendant quelques heures.

Rédacteur: Fabien Maurice mardi 17 mai 2011
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page