N'ayez crainte

Vous vous êtes déjà demandé pourquoi il y avait tant de fautes de grammaire et d'orthographe dans les e-mails frauduleux ? Vous vous êtes certainement dit : ces idiots de fraudeurs, ils ne risquent pas d'entuber qui que ce soit s'ils ne prennent même pas le temps de corriger tout ça. C'est parce que vous n'y connaissez rien. En fait, c'est volontaire : si vous êtes assez fin pour repérer ces erreurs, alors vous n'êtes pas la bonne cible. Mais si vous êtes attardé au point de ne même pas remarquer qu'ils ne savent pas écrire, il y a de meilleures chances que vous soyez assez bête pour vous faire avoir.
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Roman - Noir

N'ayez crainte

Braquage/Cambriolage MAJ jeudi 26 mai 2011

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,95 €

Peter Leonard
Trust Me - 2009
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Daniel Lemoine
Paris : Archipel, avril 2011
330 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-0477-5
Coll. "Les maîtres du suspense"

Le meurtre du père version noir

On dit que le premier roman est souvent un meurtre du père où on se débarrasse de ses influences majeures, mais que dire du fils d'Elmore Leonard qui se plie au canon que des dizaines d'imitateurs plus ou moins doués ont employé ?
On part du déclencheur de base du roman noir — un paquet d'argent comme MacGuffin — avec un point de départ ressemblant étrangement à celui de Crise de panique de Jason Starr, à savoir une tentative de cambriolage ratée. Mais là, Karen Delaney en profite pour embaucher les deux cambrioleurs, malgré leur échec, afin de récupérer un magot détenu par son ex, Samir. Or le cambriolage tourne mal, Samir est laissé pour mort, et son coffre est vide. Donc, autour de ce MacGuffin se tisse la classique toile ou rien ne manque, pas même les deux tueurs forcément étrangers, un privé, des filatures, des poursuites en voiture... Le tout avec un style forcément cinématographique (il faut un œil sur Hollywood toujours garder) où on ne perd pas de temps inutile à développer les personnages, dont le destin se clôt par une balle ou la prison, avec cet élément fondamentalement urbain qui est inhérent au genre et les obligatoires touche d'humour "dur-à-cuire". Des ingrédients déjà utilisés donc qui pimentent un récit tellement effréné qu'il faut faire un effort pour se rappeler qui est qui, qui est mort et qui est en vie...
Ce n'est pas désagréable, mais reste en porte-à-faux : la complexité de l'intrigue et des points de vue sort de la doxa du "quelque chose de pas prise de tête à lire dans le métro" et les lecteurs exigeants trouveront qu'il manque une petite touche plus gratinée. Il faut aimer ce type de polar très codifié pour y trouver son bonheur. Le chemin est connu et balisé, mais ce n'est pas pour autant que la promenade est sans plaisir...

Citation

Pourquoi fallait-il que tout soit blanc ? Le salon de Samir, sa cuisine, même ses voitures. Pourtant, il ne portait que du noir. O'Clair ne l'avait jamais vu autrement. Pour lui, Samir était le Johnny Cash Chaldéen.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 20 mai 2011
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