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Grand format
Inédit
Public connaisseur
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Valérie Dariot
Paris : Belfond, avril 2011
390 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7144-4827-9
Coll. "Noir"
Actualités
- 13/04 Édition: Parutions de la semaine - 13 avril
Semaine des retours voire, pour l'essentiel, des seconds romans avec Robert Goddart, Marek Krajewski, Eva-Marie Liffner ou encore Jacques Saussey. Loin devant, James Patterson, San-Antonio (que Fleuve noir s'ingénie à vendre en grand format après des années de poches...) et Nora Roberts. Des millions de pages à eux trois dans des domaines certes très variés.
Si vous ne trouvez pas votre bonheur dans les romans grands formats (jetez quand même plus d'un œil à Dernier shoot pour l'enfer, de Ludo Sterman et à Triple crossing de Sebastian Rotella), il vous reste des poches intéressants. Rivages propose quelques inédits, et Folio retire toute une gamme de Jo Nesbø. Que demander de plus ?
Grand format :
Derrière la haine, de Barbara Abel (Fleuve noir, "Thriller")
Prise directe, de Eoin Colfer (Gallimard, "Série noire")
Seuls les innocents n'ont pas d'alibi, de Georgio Faletti (Robert Laffont)
La Mauvaise élève, d'Alessia Gazzola (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
Heather Mallander a disparu, de Robert Goddart (Sonatine)
La Mort à Breslau, de Marek Krajewski (Gallimard, "Série noire")
Apokalypse, de P. J. Lambert (De Midi)
Le Rêveur et la peine, de Eva-Marie Liffner (Rivages, "Thriller")
La Trahison dans le sang, de Eric van Lustbader (City, "Thriller")
Private Londres, de James Patterson & Mark Sullivan (L'Archipel)
Possession, de Nora Roberts (Harlequin, "Mira")
La Clé de l'Apocalypse, de James Rollins (Fleuve noir, "Thriller")
Triple crossing, de Sebastian Rotella (Lian Levi, "Policier")
Film noir à Odessa, de William Ryan (Les 2 teres)
Les Clés du pouvoir sont dans la boîte à gants, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio, grands formats")
San-Antonio. 10, de San-Antonio (Robert Laffont, "Bouquins")
Quatre racines blanches, de Jacques Saussey (Les Nouveaux auteurs)
Sherlock Holmes : enquêtes inédites, collectif (Le Masque d'or, "Adrénaline")
Dernier shoot pour l'enfer, de Ludo Sterman (Fayard, "Noir")
Seuls les morts ne rêvent pas, de Vidar Sundstol (Grasset)
Poche :
Vengeance au cœur de Lille, de Maryse Cherruel (BTF concept)
Les Murmures, de John Connolly (Pocket, "Thriller")
Mildred percée, de Stuart M. Kaminsky (Rivages, "Noir")
Le Maître des noms, de Josef Ladik (Pocket, "Thriller")
Le Visage de la folie, de Max Milan (Rivages, "Noir")
Chasseurs de têtes, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
L'Homme chauve-souris, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
Rue Sans-souci, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
Le Sauveur, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
Dans la peau d'un mafieux, de Don Pendleton (Vauvenargues, "L'Exécuteur")
Intime ressemblance, de Lisa Scottoline (Pocket, "Thriller")
Dimanche, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
Gataca, de Franck Thilliez (Pocket, "Thriller")
Charlene ne reviendra pas, de Lisa Unger (Pocket, "Thriller")
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Ce passé qui ne passe jamais
Le décor est d'un classicisme éprouvé : une petite communauté rurale américaine, où tout n'est que calme. Même les adolescents sont travaillés par la puberté et menacent constamment ce fragile équilibre. Parmi ces adolescents, il y a l'excentrique Charlene, qui sort avec le fils du policier local et accessoirement chante dans un groupe gothique.
Un soir, après avoir annoncé qu'elle partait pour New York, elle disparait. Le village est en émoi. Le policier se doit d'enquêter ce qui l'embête profondément car l'histoire lui rappelle la disparition d'une autre adolescente, il y a vingt ans, alors que lui-même finissait son adolescence. Comme on le voit le classicisme continue car les deux intrigues vont, bien évidemment, se recouper : les remous du passé explicitent les tensions du présent, les non-dits d'aujourd'hui renvoient à ceux d'hier. Pourtant un coupable avait été arrêté mais le policier sait bien qu'il était innocent.
La montée dramatique est faible car le lecteur commence à connaître ce genre d'intrigues. De plus, en multipliant les flash-backs, il est difficile de faire monter la tension autour de Charlene. En revanche, Lisa Unger s'offre le luxe de conclure l'intrigue principale avant la fin du livre pour détailler les répercussions de l'ancienne enquête dans un final cathartique qui permet de sauver aujourd'hui tout en faisant le deuil d'hier.
Les valses hésitations des adolescents, le choix de certains personnages secondaires (comme l'écrivain en herbe, dératisateur professionnel qui découvre à quarante ans l'amour et la confiance en soi), les relations tendues entre certains des protagonistes (la mère de Charlène était impliquée dans la disparition ancienne) constituent les bonnes surprises d'une histoire bien calibrée, lancée sur des rails classiques dont elle ne sortira pas.
On en parle : La Tête en noir n°151
Citation
En réalité seule une fine pellicule blanche avait recouvert le cadavre de Sarah. Il était si menu que le chef Crosby l'avait d'abord pris pour une branche d'arme.