k-libre - en marge - Cat Ballou

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DVD - Noir

Cat Ballou

Western - Musique - Vengeance MAJ samedi 30 juillet 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Elliot Silverstein
Scénario adapté de l'œuvre de Roy Chanslor
Cat Ballou - 1965
Paris : Sidonis, janvier 2011
19 x 14 cm

Western comédie

Cat Ballou est considéré comme l'un des dix meilleurs westerns de tous les temps par l'American Film Institute, mais son rang, si l'on peut être amené à se demander s'il n'est pas usurpé, est surtout très instable, convoité de toutes parts d'autant que le genre revient à la mode. Cat Ballou, du réalisateur Elliot Silverstein, est en effet dixième de cette liste.

Le film en lui-même est pourtant une curiosité. Western mi-comédie, mi-comédie musicale, il nous narre les mésaventures de Cat Ballou, cloîtrée dans une geôle et condamnée dès le début à la potence alors que dehors, Nat King Cole et son banjo assoient sa notoriété.
La suite est un long flashback qui nous dévoile pourquoi la belle et entêtée Cat Ballou, magnifiquement interprétée par Jane Fonda, s'est retrouvée dans cette très mauvaise passe.
L'histoire est simple. Comme dans tout western messianique digne de ce nom, Cat Ballou vit avec son père sur leurs terres. Seulement voilà : ces terres sont convoitées par des méchants vraiment méchants qui affranchissent un tueur à gages pour abattre le père et faire fuir la jeune fille éplorée et sans défense. Bien entendu, le shérif est de mèche, sinon ce ne serait pas juste. La belle en deuil fouille ses poches et fait appel à un chasseur de primes. Ce sera pour l'occasion l'oscarisé Lee Marvin. Las, l'homme ne tire droit que quand il est ivre, mais cela réduit quand même l'ensemble de ses capacités.
De multiples tourments s'amoncellent, et une chevauchée éperdue à affronter les nantis conduisent la clique de Cat-Ballow-des-Bois tout droit vers la clandestinité. Mais l'issue semble perdue d'avance. C'est alors que Lee Marvin, cantonné jusqu'à présent au rôle de clown triste de service, décide que maintenant c'en est trop. Il prend son bain annuel, se rase, et commence à s'habiller. Vous ne rêvez pas : il se transforme alors en Karl Lagerfeld - bon, mais lui en plus il a des revolvers de compétition.
La suite est homérique à souhaits mais la belle se fait prendre... Mais Cat Ballou est avant tout une bonne comédie, alors l'histoire ne peut mal finir et se conclue en un dernier rebondissement.

Difficile donc de dire pourquoi ce film très plaisant à regarder, même si par moments on a l'impression que Lee Marvin en fait beaucoup trop, usurpe sa place. Certes Jane Fonda est à la hauteur de son talent (elle apparait vêtue d'une robe rouge écarlate à la fin du film en véritable femme fatale qu'elle est), certes l'apport musical en fait un film à part, mais certaines lourdeurs associées à d'autres passages en accéléré nous plongent quand même dans un sous-sous-genre du genre. C'est peut-être pour ça à la réflexion. Ou alors le fait que le film se situe à l'exacte frontière du western classique à la John Wayne et du western spaghetti version Sergio Leone. Une curiosité vraiment curieuse dès le début du générique lorsque la statue de la Liberté se met au diapason... Si après vous ne chantonnez pas avec l'accent et la prononciation correctement "Cat Ballow" c'est que franchement, vous n'aurez rien compris !



Cat Ballou : 87 min. réalisé par Elliot Silverstein sur un scénario de Walter Newman et Franck Pierson adapté du roman The Ballad of Cat Ballou de Roy Chanslor avec Jane Fonda, Lee Marvin, Michael Callan, Dwayne Hickman, Nat King Cole...

Rédacteur: Julien Védrenne samedi 09 juillet 2011
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