Le Cramé

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jeudi 21 novembre

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Roman - Policier

Le Cramé

Procédure MAJ mardi 17 janvier 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Jacques Olivier Bosco
Paris : Jigal, mai 2011
286 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-914704-78-6
Coll. "Polar"

Actualités

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    Pour son premier anniversaire, VendrediLecture organise un concours par semaine pendant ce mois d'avril. Pourquoi nous en parlons-vous seulement maintenant alors que le mois touche à sa fin ? Tout simplement parce qu'en cette dernière semaine le roman policier est à l'honneur.
    10-18, 13e Note, Actes sud, Asphalte, L'Atelier in8, Books éditions, J'ai lu, Jigal et Corsaire éditions y vont pour l'occasion de leurs lots. Des livres variés en exemplaires variés. La plupart chroniqués en nos pages. Le principe est simple : vous laissez vos nom et prénom accompagnés de votre mail. Vous avez par la suite un questionnaire à choix multiple qui, comme le veut la tradition sur Internet, n'est pas trop compliqué. Après, un tirage au sort sera effectué. Vous devez répondre avant jeudi 26 avril à minuit. Il y a 56 ouvrages à gagner. Il n'est a priori nulle part fait mention du nombre de lauréats ni des lots mais comme de toute façon il vous faudra compter sur la chance !
    Pour vous allécher quelque peu, voici la liste des ouvrages en jeu : Tijuana Straits, de Kem Nunn, Cheyenne en automne, de Willy Vlautin, Mille petites falaise, de Shaugnessy Bishop-Stall, Le Baptême de Billy Bean, de Roger Alan-Skipper, Un café maison, de Keigo Higashino, Delhi Noir, collectif, Parures, de Franz Bartelt, La Fin des punks à Helsinki, de Jaroslav Rudiš, Sans laisser de traces, de Val McDermid, Le Cramé, de Jacques Olivier Bosco sans compter l'intégralité de la collection "Pavillon noir" chez Corsaire éditions...
    Alors... Faites vos jeux !

    Lien vers le concours de VendrediLecture
    Liens : Tijuana Straits |Sans laisser de traces |Jacques Olivier Bosco |Val McDermid |Kem Nunn |Keigo Higashino

  • 02/03 Édition: Parutions de la semaine - 2 mars

Gangsters saignants

Dobermann et Scarface sont vos films-cultes ? Vous regrettez l'ère des histoires de truands d'Auguste LeBreton ou Peter Randa, des histoires d'hommes, de vrais, sentant la sueur et la testostérone ? Le Cramé, de Jacques-Olivier Bosco, est pour vous. Jugement sans ironie facile : ce genre de romans sévèrement burnés a parfaitement le droit d'exister dans le paysage éditorial, pour peu qu'ils soient réussis, ce qui est là le cas.

Noir, c'est noir dans l'histoire du "Cramé" du titre, alias Gosta, un truand défiguré qui, au début du roman, se fait serrer par l'Antigang. Il réussit à s'évader, mais de toute évidence, un membre de son équipe soudée les a donnés. Qu'à cela ne tienne ! Doté d'un nouveau visage grâce à la chirurgie, Gosta va infiltrer le commissariat et se faisant passer pour un flic afin de découvrir l'identité de la balance ! Il ne s'attendait pas à se piquer au jeu, s'intéressant à l'affaire d'un gamin disparu, probablement victime d'un pédophile (on se demande de quoi parleraient les auteurs de polars s'il n'y avait pas un pédophile sous chaque lit et derrière chaque arbre, si l'on en croit les gazettes...). Ce qui, au bout d'un long périple, va le mener à une curieuse bande d'apprentis-terroristes cachés dans une téci de banlieue...

On le voit, Gosta est tout prêt pour être interprété, faute de Delon ou Belmondo, par Vincent Cassel ou le Samuel Le Bihan de l'excellent Total Western, d'Éric Rochant (si vous ne l'avez pas vu, eh bien, vous savez ce qu'il vous reste à faire...). Bosco ressort un attirail typique de l'histoire de gangsters curieusement adapté à notre monde matérialiste : flics et criminels ne sont que les deux facettes de la même pièce (l'expérience de Gosta lui est très utile pour faire un bon travail de police !), et dans un milieu sans morale, loin d'un pseudo code de l'honneur fantasmé, seul compte celle que l'on s'impose soi-même histoire de se rattacher à quelque chose. Une rage nihiliste qui soutiendra le personnage lors de son chemin de croix, pataugeant dans le sang, jusqu'à ce que le roman abandonne le réalisme pour plonger dans une comédie humaine aux personnages grotesques et décalés. Certes, toute cette violence pourrait être écœurante, mais l'effet est le contraire : il est certain que personne ne voudrait se retrouver dans la tête d'un tel personnage dans un autre espace que celui de la fiction...

Le tout servi par une langue à la fois naturelle et travaillée, très âpre, capable de se faire presque poétique pour ensuite plonger dans des scènes d'action dignes des meilleurs blockbusters faisant pardonner quelques maladresses infimes. Comme il est net que Jacques-Olivier Bosco n'envisage pas de révolutionner le genre, juste de bien raconter une histoire intéressante et originale, le contrat est rempli. Fortement recommandé, à condition bien sûr d'avoir l'estomac bien accroché !

Nominations :
Prix du roman policier de Serre-Chevalier 2011
Grand prix du balai d'or 2011

Citation

La bave acide de la haine mordait sa lèvre inférieure, son flingue tremblait de plus en plus, au moins deux fois plus vite que le dernier vibromasseur d'Amanda Lear.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 22 septembre 2011
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