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Téléfilm - Policier

Hiver rouge

Politique - Braquage/Cambriolage - Vengeance - Assassinat MAJ jeudi 05 janvier 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 0 €

Xavier Durringer
Scénario adapté de l'œuvre de Gilda Piersanti
Paris : Astharté et Compagnie, janvier 2012

La main rouge du diable

France 2 diffuse vendredi 6 janvier 2012 Hiver rouge, une adaptation par Xavier Durringer de Rouge abattoir, un roman de Gilda Piersanti, dans lequel erre son enquêtrice fétiche, Marielle De Luca (Camille Panonacle à l'écran).

Femme à la beauté froide, Mariella De Luca a fait ses classes au FBI. Profileuse patentée, elle est imposée au commissaire parisien Rousseau qui, à l'instar de Jean Rochefort dans Le Grand blond avec une chaussure noire (il s'appelle Toulouse et son adjoint Perrache), est déjà bien en mal avec ses deux inspecteurs que sont Roubaix (Gérald Laroche qui fait donc écho à Toulouse et Perrache si tant est qu'il y ait une gare à Roubaix) et Borel (Bruno Lopez excellent dans son rôle décalé de flic à tendance bigot).

Bande annonce d'Hiver rouge, de Xavier Durringer
.

L'histoire se veut assez limpide. Un tueur en série s'en prend à des étudiantes et leur ôte un attribut : la première a la langue sectionnée, la seconde perd un bras et la troisième la main. On pense aussitôt à une pale copie des trois singes de la sagesse. Sauf que nous ne nous embarquons pas pour le Japon mais pour l'Inde. Car une seconde intrigue sous-tend ce téléfilm avec le couple Patrick Chesnais-Jane Birkin. Lui, c'est donc le commissaire ronchon Rousseau. Elle, sa femme, qui vit dans un fauteuil et est muette (ce qui nous enlève au passage cet accent british qui nous enchante ou nous énerve). Leur fils homosexuel a disparu en Inde depuis plus de trois ans, et ils vivent dans son souvenir et dans le souvenir tragique d'un accident de la route. "Il n'y a pas de disparus, il n'y a que des oubliés" dit dans un reportage télé glané sur Internet Mariella De Luca. Cette même Mariella De Luca, incongruité du scénario que l'on aurait pu éviter, utilise Internet pour assouvir ses pulsions sexuelles en un porno soft (sitôt arrivée à Paris, elle passe à l'acte avec l'un des futurs suspects, on vous l'avait dit que c'était capillotracté). Ce détail écarté, il reste un téléfilm où le travail sur la lumière, surtout la nuit, est excellent, et qui s'accompagne d'une musique jazzy qui lui colle à la peau (ce qui est rare dans les téléfilms français). Le cadre est propre et intelligent, tout en rythme (malgré la scène d'un interrogatoire qui dure un peu), dans un Paris pluvieux qui débute comme un conte de Noël, d'ailleurs même la main tranchée du début est rouge sang...
Le scénario est lancé. Les crimes crapuleux nous emmènent dans un magasin de location de DVD tenu par un très bel éphèbe, comédien raté (Grégory Fitoussy pour les intimes), mais qui a eu des relations sexuelles avec les trois victimes. Victimes qu'il filmait (on découvrira même un réseau de films pornographique pour attirer l'attention sur ce suspect idéal). Il n'y a alors qu'un pas à franchir, mais c'est d'après un roman de Gilda Piersanti, alors l'intrigue va être un peu plus italienne et plus complexe. Et puis Rouge abattoir était un roman noir, alors l'histoire va nous proposer un dénouement corsé et amer (l'inverse du capucchino).
À voir !

Hiver rouge : 95 min. réalisé par Xavier Durringer adapté du roman Rouge abattoir de Gilda Piersanti avec Camille Panonacle (Mariella De Luca), Gérald Laroche (Roubaix), Patrick Chesnais (Rousseau), Jane Birkin (Lili Rouseau), Grégory Fitoussi (Fabrice Berthier), Thomas Coumans (David Fauvet), Fabrice Colson (Flic en civil 1), Michel Bompoil (François Montalembert), Brigitte Catillon (Françoise Berthier), Bruno Lopez (Borel), Bruno Lopez (Borel)...
NdR - France 2 le vendredi 6 janvier à 20 h 35.

Citation

C'est gris, ça pue et il y a une ordure qui se cache derrière tout ce bordel.

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 05 janvier 2012
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