Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Robert Pépin
Paris : Le Seuil, mai 2011
404 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-02-092388-0
Coll. "Policiers"
Actualités
- 11/05 Édition: Parutions de la semaine - 11 mai
- 16/03 Édition: Parutions de la semaine - 16 mars
Une semaine placée sous le signe de la seconde chance avec les publications au format poche des romans en "Folio policier" de D.O.A. (Le Serpent aux mille coupures et surtout du nouvellement regretté William Gay (La Mort au crépuscule). Toujours en poche, à signaler, le dernier roman de l'Argentin Ernesto Mallo, Voyou argentin, où le retour de Lascalo. Stéfan Máni revient avec Noir karma à la "Série noire" pour un roman que l'on espère plus abouti que le précédent (qui ressort en poche, et qui avait ouvert quelques voies sans prendre la peine de les refermer). Le livre de la semaine, à notre humble avis subjectif (vu que nous n'avons pas lu tous les ouvrages listés), est à piocher du côté de chez Viviane Hamy, avec Karim Miské, un nouveau venu, qui signe un prometteur Arab jazz. Aurélien Molas signe peut-être le roman de la confirmation, du moins celui que l'on attend au tournant. Marie Vindy débarque dans la collection "Fayard noir". Et les éditions de Minuit nous proposent une œuvre commise par... Alain Robbe-Grillet !
Pour le reste, faites votre choix :
Grand format :
Qui veut encore tuer le Christ ?, de Gilbert Abas (Tatamis)
Le Sang de la vigne. On achève bien les tonneaux, de Jean-Pierre Alaux & Noël Balen (Fayard)
Départ de feu, de Alex Berenson (Calmann-Lévy, "Robert Pépin présente")
Meurtre sur la côte ouest, de Sandy Cook (ESI)
Et pourtant j'étais mort, de Xavier Couture (Le Masque, "Grands formats")
Le Saboteur, de Clive Cussler & Justin Scott (Grasset)
Joyeux Noël Constantin !, de Gilles Del Pappas (Après la lune)
L'Enfer commence maintenant, de Karin Fossum (Le Seuil, "Policiers")
La Mort au crépuscule, de William Gay (Folio, "Policier")
Arab jazz, de Karim Miské (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes")
Double meurtre à Borodi Lane, de Jonathan Kellerman (Le Seuil, "Policiers")
Un thé chez Confucius, de Frédéric Lenormand (Philippe Picquier)
L'Intrus, de David L. Lindsey (Gallimard, "Série noire")
Noir karma, de Stefan Mani (Gallimard, "Série noire")
Ordures connection, de P. J. Martin (L'Écailler, "Pulp")
Les Fantômes du delta, d'Aurélien Molas (Albin Michel, "Romans français")
Givre noir, de Pierre Pelot (La Branche, "Vendredi 13")
Movida kamikaze, d'Adrien Petrache (LC éditions du Nouveau livre, "Collection suspense noir")
Wonderland, de Gilda Piersanti (Le Passage, "Ligne noire")
Le Roi lézard, de Dominique Sylvain (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes")
The Doors : 21 nouvelles aux portes du noir, sous la dir. de Jean-Noël Levavasseur (Buchet Chastel, "Littérature française")
Une femme seule, de Marie Vindy (Fayard, "Noir")
Poche :
Demasiado corazon, de Pino Cacucci (Bourgois)
Jeux de pouvoir, de John Connor (Le Masque, "Masque jaune")
Le Serpent aux mille coupures, de D.O.A. (Folio, "Policier")
Le Cercle Octobre, de Robert Littell (Pointdeux)
Voyou argentin, de Ernesto Mallo (Rivages, "Noir")
Noir océan, de Stefan Mani (Folio, "Policier")
Les Gommes, d'Alain Robbe-Grillet (Minuit, "Double")
Les Anges s'habillent en caillera, de Rachid Santaki (Points, "Roman noir")
Mesquite Road, de Gabriel Trujillo Muñoz (Folio, "Policier")
Le Huitième péché, de Philipp Vandenberg (City, "Poche thriller")
Grands caractères :
Les Neuf dragons. 1, de Michael Connelly (La Loupe)
Les Neuf dragons. 2, de Michael Connelly (La Loupe)
Un safari tout confort, d'Alexander McCall Smith (La Loupe, "Détective")
Samedi 14, de Jean-Bernard Pouy (La Loupe, "Roman")
Liens : Le Serpent aux mille coupures |La Mort au crépuscule |Noir Océan |Arab jazz |Double meurtre à Borodi Lane |On achève bien les tonneaux |Jeux de pouvoir |Jean-Pierre Alaux |Alex Berenson |Michael Connelly |John Connor |Clive Cussler |Gilles Del Pappas | D.O.A. |William Gay |Jonathan Kellerman |Frédéric Lenormand |Robert Littell |Ernesto Mallo |Stefán Máni |Alexander McCall Smith |Aurélien Molas |Pierre Pelot |Gilda Piersanti |Jean-Bernard Pouy |Dominique Sylvain |Jean-Noël Levavasseur |Gabriel Trujillo Muñoz |Marie Vindy |Karim Miské |Rachid Santaki - 10/02 Édition: Parutions de la semaine - 10 février
Des retrouvailles
C'est toujours avec plaisir que l'on voit repasser un vieil ami. L'on s'aperçoit ainsi qu'il n'a pas trop changé : râleur et toujours en équilibre instable entre la loi et son propre besoin de justice. Il y a même dans Les Neuf dragons, de Michael Connelly, des troublantes similitudes entre son désarroi lorsqu'il ne peut prouver la culpabilité d'un suspect et qu'il utilise toutes les ficelles de la loi pour gagner du temps, et à la fin de l'histoire lorsqu'il se sert de ces mêmes lois pur essayer d'éviter les ennuis qui pourraient lui tomber dessus.
En fait, Harry Bosch, notre vieille connaissance, travaille au bureau des crimes avec un coéquipier qui tire au flan. Cela lui pèse et il est tout heureux de foncer sur une scène de crime. Un commerçant chinois a été abattu et tout le pousse à s'orienter vers les triades. Mais au moment où il a arrêté un suspect, sa fille qui vit à Hong Kong est kidnappée et il est même dit qu'elle mourra si Harry Bosch continue son enquête. Il a trente-six heures pour retrouver sa fille et revenir parachever l'enquête et l'arrestation du coupable.
L'avantage aussi d'être un membre ou presque de la famille, c'est que le lecteur que nous sommes laisse passer des petits défauts qu'il ne pardonnerait pas forcément à un autre. Car il faut bien le dire, l'intrigue même bien menée se fonde quand même sur une suite de malentendus et d'erreurs des personnages qui semble un peu compliquée à admettre. En effet, finalement le kidnapping et l'affaire aux États-Unis ne sont pas liés. Du coup, une avalanche de violence s'avère assez gratuite et permet de dégager un personnage qui aurait pu s'avérer ennuyeux pour la suite des aventures.
Mais Les Neuf dragons raconte une histoire assez triste où Harry Bosch se trompe, mettant en jeu la vie des siens, voyant des traitres et provoquant leurs réactions létales. Il n'est sauvé que par des analyses scientifiques de pointe et un détail qui lui permet de recentrer ses investigations. Entre sa vie personnelle et son enquête, l'on s'aperçoit que le crime se situe surtout au sein des connaissances et de la parenté.
Comme toujours, avec les vieux amis, même si la rencontre est un peu décevante, qu'ils ne sont pas totalement à la hauteur de notre attente, c'est lorsqu'ils vous quittent, que l'on s'aperçoit qu'il vous manque déjà et que l'on guette leur retour.
Citation
Après toutes les années qu'il avait passées à travailler sur des affaire, Bosch était sur d'une chose : il n'y a pas de morts faciles.