Revolver

J'ai compris que j'avais en fait envie de mourir. L'idée était simple et me trottait dans la tête. J'étais fatigué : crevé par mes obsessions sans fin, mon cerveau ruminant sa douleur et le vide absurde qui remplissait ma vie dénuée de sens. La mort serait un soulagement. Et aujourd'hui serait un bon jour pour crever.
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Roman - Thriller

Revolver

Psychologique MAJ mardi 31 janvier 2012

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

À partir de 13 ans

Prix: 11,2 €

Marcus Sedgwick
Revolver - 2012
Traduit de l'anglais par Valérie Dayre
Paris : Thierry Magnier, janvier 2012
208 p. ; 21 x 12 cm
ISBN 978-2-36474-034-1
Coll. "Romans ados"

Horizon glaçant

Fermez les yeux et écoutez en imagination le silence infini du grand Nord, un calme absolu, mêlé de bruits bizarres, de craquements glacés. Dans cette infinie solitude, la sombre beauté de l'hiver boréal, un lac gelé et un jeune homme, Sig âgé de quinze ans. Seul, il marche, attiré par une silhouette brune sur le lac. En s'approchant, il se rend compte que c'est son père, Einar. Un trou dans la glace l'a absorbé et s'il a réussi à s'en extraire, le froid l'a englouti tout entier et l'emporte vers l'Au-Delà avant qu'il ait pu allumer une allumette. Le roman s'ouvre ainsi, en 1910. Sa sœur Anna et sa belle-mère Nadya parviennent à transporter le corps dans leur cabane. Les filles vont chercher de l'aide au village, Sig reste seul et commence une étrange veillée mortuaire. Mais on frappe à la porte et un géant brutal s'introduit dans la maison, un géant nommé Wolff. Il cherche Einar qui lui aurait volé de l'or il y dix ans tandis qu'il était chargé de vérifier la qualité de ce métal qu'on recherchait frénétiquement en Alaska. Comme un fantôme du passé, il vient régler ses comptes. Sig a pour lui son jeune âge, son sens de l'observation, et le colt de son père dans le sellier. Va-t-il s'en servir ? Va-t-il pouvoir l'atteindre et commettre l'irréparable ? Ou va-t-il se fier à la bonté que lui enseignait sa mère ?

Le roman de Marcus Sedgwick est glaçant comme son paysage, stressant comme un cauchemar. Il suit une mécanique parfaite et bien huilée où l'on sait que rien ne sera épargné au lecteur. Il imbrique subtilement deux époques : celle où Sig, enfant, découvre l'arme de son père en 1899, où sa mère vivait encore et lui parlait des textes bibliques et professait l'amour contre la violence, et celle où il se trouve au moment du récit. Le passé que vient remuer Wolff n'a pas cessé de poursuivre la famille de Sig et les rattrape. Ce roman d'une excellente teneur, d'une grande maitrise aussi bien narrative que psychologique s'adresse autant aux adolescents qu'aux adultes.

Citation

Dans la vie, il y a toujours un troisième choix possible. Même si tu te sens coincé dans un dilemme.

Rédacteur: Valérie Sebag jeudi 26 janvier 2012
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