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Public connaisseur
2 DVD 9 Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Actualités
- 07/04 Cinéma: Polars et plaisirs du cinéma - acte II
- 11/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus (II)
- 16/10 Cinéma: Polar et égéries hollywoodiennes - Acte IV
La dichotomie polar-égéries hollywoodiennes continue de faire des siennes à L'Action Christine*, et même déborde depuis deux semaines sur le planning initial. Si le festival Signes de nuit s'est terminé, un autre prend le relais pour "perturber" les programmations des "Grands rôles féminins dans le cinéma hollywoodien" à partir du week-end. Cette programmation est d'ailleurs plus teintée de rose que de noir même si Frontière chinoise, de John Ford, avec la redoutable Anne Bancroft, devrait vous convaincre. Pour le très noir, il faudra bien entendu aller voir du côté du "Polar" où entre L'Énigme du Chicago Express, de Richard Fleischer, avec une vraie trame hard boiled, Niagara, de Henry Hattaway, avec le duo Marylin Monroe-Joseph Cotten, et Nous avons gagné ce soir, avec Robert Ryan en boxeur acculé, les différentes voies seront explorées. Surout qu'il faut rajouter des films de Nicholas Ray, Fritz Lang et Samuel Fuller pour ne citer qu'eux.
Festival 1 : le polar
"Par les sorties récentes des "5 pépites de la Série B", de Mark Dixon détective et du Mystérieux Docteur Korvo, vous avez pu constater que le POLAR couvre un vaste domaine. Des histoires d'hommes ou de femmes conduits à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour réaliser des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, mais aussi par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car la plupart des réalisateurs ne font pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration."
Mercredi 17 octobre :
Traquenard (Party Girl), de Nicholas Ray (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 18 octobre :
Niagara (Niagara), de Henry Hataway (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 19 octobre :
Nous avons gagné ce soir (The Set-up), de Robert Wise (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Samedi 20 octobre :
L'Énigme du Chicago Express (The Narrow Margin), de Richard Fleischer (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Dimanche 21 octobre :
Le Ministère de la peur (Ministry of Fear), de Fritz Lang (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 22 octobre :
Un homme est passé (Bad Day at Black Rock), de John Sturges (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Mardi 24 octobre :
The Naked Kiss (The Naked Kiss), de Samuel Fuller (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Festival 2 : les grands rôles féminins du cinéma hollywoodien
Du 26 septembre au 9 octobre, l'Action Christine vous propose de voir ou revoir une sélection de films qui mettent en lumière les grandes actrices du cinéma hollywoodien dans des rôles mythiques : Marilyn Monroe, Anne Bancroft, Gene Tierney, Barbara Stanwyck, Jennifer Jones, Bette Davis, Esther Williams...
Mercredi 17 octobre :
Deux têtes folles (Paris When it Sizzies), de Richard Quine (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Jeudi 18 octobre :
Les Jeux de l'amour et de la guerre (The Americanization of Emily), de Arthur Hiller (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Vendredi 19 octobre :
Frontière chinoise (Seven Women), de John Ford (14 heures & 16 heures).
Lundi 22 octobre :
La Femme aux deux visages (Two-Faced Woman), de George Cukor (14 heures & 16 heures).
Mardi 24 octobre :
Vacances à Paris (The Perfect Furlough), de Blake Edwards (14 heures, 16 heures & 18 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél; : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : Nous avons gagné ce soir |Nicholas Ray |John Ford |Richard Fleischer |Samuel Fuller |Fritz Lang |John Sturges
Chronique
Les éditions Montparnasse n'en finissent pas de sortir de l'oubli les trésors de la RKO. Un coffret très documenté rassemble trois des premiers films de Richard Fleischer, l'homme aux quarante-cinq réalisations. Trois films aussi courts que marquants.
"Dès que tu as fait plus d'un film, il y en a un de raté." Reprenant les propos entendus chez un producteur, Richard Fleischer sait ce qu'il a fait. Du bon boulot hollywoodien – "Je suis un professionnel" - avec une méthode : "Je botte le train à tout le monde sans arrêt." Ainsi parlait le réalisateur des Vikings ou de Soleil vert en 1990. Mais il confiait aussi : "Je préfère mes films intimistes à mes films d'action."
Ce coffret nous permet de découvrir les deux facettes du réalisateur. Dans les deux cas, on est ébloui devant tant d'efficacité avec si peu de moyens.
Child of divorce (1946, 62') avec Sharyn Moffett, Regis Toomey et Madge Meredith.
Une fillette vit douloureusement le divorce de ses parents. La séparation n'est pas sans conséquence sur son état...
Le film n'est jamais sorti en France. Pourtant, "pas une scène n'est pas réussie", dit Bertrand Tavernier. La qualité du noir et blanc et des cadrages (c'est valable pour ces trois films de série B), les interprétations de la petite Sharyn Moffett et de Regis Toomey, plutôt abonné aux polars, la dernière scène ponctuée de l'inoubliable "Les hommes n'aiment pas les femmes trop éduquées" font de cet ensemble un bijou de drame familial. "Oser une fin aussi peu conformiste a quelque chose de miraculeux."
Armored car robbery (1950, 67') avec Charles McGraw, Adele Jergens, William Talman, Douglas Fowley et Don McGuire.
Des cambrioleurs réussissent un coup d'un demi-million de dollars et tuent un policier avant de fuir. Son partenaire ne lâche pas l'affaire...
L'entrée dans le champ de William Talman, dans une étonnante contre plongée, n'est pas la seule audace stylistique d'Armored car robbery. "Les angles et les plans 'bizarres' sont la raison d'être du film, analyse Bertrand Tavernier. Ils lui donnent une unité de ton sans faire l'impasse sur certains sentiments." Sentiment partagé par Alain Corneau qui vante l'"extraordinaire modernité" du film et dresse un parallèle avec Stanley Kubrick. "On est obligé d'y penser, notamment dans la volonté de massivité des personnages."
L'Énigme du Chicago Express (1952, 71') avec Charles McGraw, Marie Windsor, Jacqueline White et Paul Maxey.
Un policier doit protéger la femme d'un gangster dans un train Chicago-Los Angeles. Des passagers les attendent de pied ferme...
"Une porte s'ouvre, Mc Graw entre, on sait qu'il y aura des problèmes", avance Bertrand Tavernier. Bingo, Charles McGraw collectionne les soucis de voyage et le trajet de ce flic intègre ne sera pas de tout repos. Car, "c'est un film très riche et très dense, juge Nicolas Saada. Ce qui le caractérise, c'est la nervosité, l'énergie au service du cadre et de la mise en scène. C'est un film très en avance sur son temps." Bertrand Tavernier surenchérit : "C'est peut-être l'apogée de ce qu'a fait Richard Fleischer pour la RKO."
Bonus. Un pro de Hollywood, interview de Richard Fleischer par Claude Ventura et Philippe Garnier, extrait de l'émission Cinéma, cinémas (1990, 9'). Scènes commentées de L'Énigme du Chicago Express (18') et Armored car robbery (9') par Nicolas Saada. Portrait d'un cinéaste de studio par Bertrand Tavernier (19'), Ciné-club ou discussion autour de Armored car robbery et L'Énigme du Chicago Express par Bertrand Tavernier et Alain Corneau (21'). Child of divorce par Bertrand Tavernier (19'). Armored car robbery par Bertrand Tavernier (7'). L'Énigme du Chicago Express par Bertrand Tavernier (5').