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Public connaisseur
2 DVD 9 Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
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- 07/04 Cinéma: Polars et plaisirs du cinéma - acte II
- 11/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus (II)
Pour la troisième semaine, un focus est jeté sur le réalisateur Bo Widerberg, connu pour ses films à dimension sociétale, et qui a adapté fort joliment avec Un flic sur le toit (1976), l'un des "Romans du crime" de Sjöwall et Wahlöö. Mais ici, seulement trois films sont présentés pour l'occasion, et hormis le troisième, décrit un peu plus bas, les deux autres ne sont que très peu k-libres dans l'âme. Cela n'empêche évidemment pas une pointe de curiosité cinématographique ! Toujours à la pointe de la lutte pour la défense des films de série B. en pellicule 35 mm amenés à disparaître devant le tout numérique, le cinéclub propose une programmation (certes habituelle) de films de mauvais genres, essentiellement noirs mais parfois fantastiques, de réalisateurs qui ne le sont pas moins (fantastiques, pas noirs !) comme Richard Fleischer, Tay Garnett, Jacques Tourneur, Robert Siodmak, Nicholas Ray... À revoir sans aucun doute !
Exclusivité : trois films de Bo Widerberg
"Trois films parmi les meilleurs du grand réalisateur suédois Bo Widerberg : - Le Péché suédois (1963) : Suède, années 1950. Britt Larsson, jeune ouvrière en usine, fait la connaissance de Björn, d'origine bourgeoise, cultivé mais compliqué, qui disparaît aussitôt. Elle rencontre ensuite Robban, jeune guitariste et chanteur.
- Elvira Madigan (1967) : 1889. Un lieutenant de l'armée suédoise d'origine noble, le comte Sixten Sparre, déserte pour s'enfuir avec une célèbre danseuse de corde, la belle Elvira Madigan. Un amour fou les enflamme et chacun abandonne ses devoirs.
- Adalen 31 (1969) : 1931. À Adalen, au nord de la Suède, la grève a débuté depuis quatre-vingt-treize jours. Kjell Andersson, fils d'un docker, s'éprend d'Anna, la fille d'un directeur d'usine. La revendication se durcit quand les patrons font appel à des Jaunes, des ouvriers d'autres provinces, pour faire le travail des grévistes."
Mercredi 12 février :
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (14 heures & 16 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (18 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Jeudi 13 février :
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (14 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Vendredi 14 février :
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (14 heures & 16 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (18 heures & 20 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (22 heures).
Samedi 15 février :
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (14 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Dimanche 16 février :
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (14 heures & 16 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (18 heures & 20 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (22 heures).
Lundi 17 février :
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (14 heures & 16 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (18 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Mardi 18 février :
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (14 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Festival : grands réalisateurs oubliés
Lorsqu'on évoque l'importance du patrimoine cinématographique américain, ce sont inévitablement les noms d'une dizaine de grands cinéastes qui viennent à l'esprit. Pourtant, sans vouloir diminuer leur talent de créateurs justement honorés, il faut reconnaître que les réalisateurs-maisons des grands studios, ceux des petites productions indépendantes et même les metteurs en scène de série B, ont participé à l'enrichissement de ce patrimoine. Ces artisans, dont le nom est bien souvent ignoré du grand public, ont réalisé des œuvres, certaines encore reconnues et d'autres maintenant oubliées, qui restent des maillons notables de l'histoire du cinéma. Ce petit programme est construit pour montrer qu'à côté des grands noms, des titres connus, il y a nombre de films passionnants. Mais aussi parce que ce n'est que pour peu de temps que nous pouvons encore montrer ces films, tous sur pellicule 35 mm, car il y a de grandes probabilités qu'avec l'avènement du numérique, certains deviennent invisibles pour longtemps dans les salles de cinéma.
Mercredi 12 février :
La Ville abandonnée (Yellow Sky), de William A. Wellman (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 13 février :
La Maison des 7 péchés (Seven Sinners), de Tay Garnett (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 14 février :
The Mortal Storm (The Mortal Storm), de Frank Borzage (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 15 février :
La Maison dans l'ombre (On Dangerous Ground), de Nicholas Ray (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 16 février :
La Double énigme (The Dark Mirror), de Robert Siodmak (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 17 février :
L'Énigme du Chicago Express (The Narrow Margin), de Richard Fleischer (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 18 février :
Angoisse (Experiment Perilous), de Jacques Tourneur (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél. : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : La Maison dans l'ombre |Maj Sjöwall |Per Wahlöö |William A. Wellman |Nicholas Ray |Jacques Tourneur |Richard Fleischer - 16/10 Cinéma: Polar et égéries hollywoodiennes - Acte IV
Chronique
Les éditions Montparnasse n'en finissent pas de sortir de l'oubli les trésors de la RKO. Un coffret très documenté rassemble trois des premiers films de Richard Fleischer, l'homme aux quarante-cinq réalisations. Trois films aussi courts que marquants.
"Dès que tu as fait plus d'un film, il y en a un de raté." Reprenant les propos entendus chez un producteur, Richard Fleischer sait ce qu'il a fait. Du bon boulot hollywoodien – "Je suis un professionnel" - avec une méthode : "Je botte le train à tout le monde sans arrêt." Ainsi parlait le réalisateur des Vikings ou de Soleil vert en 1990. Mais il confiait aussi : "Je préfère mes films intimistes à mes films d'action."
Ce coffret nous permet de découvrir les deux facettes du réalisateur. Dans les deux cas, on est ébloui devant tant d'efficacité avec si peu de moyens.
Child of divorce (1946, 62') avec Sharyn Moffett, Regis Toomey et Madge Meredith.
Une fillette vit douloureusement le divorce de ses parents. La séparation n'est pas sans conséquence sur son état...
Le film n'est jamais sorti en France. Pourtant, "pas une scène n'est pas réussie", dit Bertrand Tavernier. La qualité du noir et blanc et des cadrages (c'est valable pour ces trois films de série B), les interprétations de la petite Sharyn Moffett et de Regis Toomey, plutôt abonné aux polars, la dernière scène ponctuée de l'inoubliable "Les hommes n'aiment pas les femmes trop éduquées" font de cet ensemble un bijou de drame familial. "Oser une fin aussi peu conformiste a quelque chose de miraculeux."
Armored car robbery (1950, 67') avec Charles McGraw, Adele Jergens, William Talman, Douglas Fowley et Don McGuire.
Des cambrioleurs réussissent un coup d'un demi-million de dollars et tuent un policier avant de fuir. Son partenaire ne lâche pas l'affaire...
L'entrée dans le champ de William Talman, dans une étonnante contre plongée, n'est pas la seule audace stylistique d'Armored car robbery. "Les angles et les plans 'bizarres' sont la raison d'être du film, analyse Bertrand Tavernier. Ils lui donnent une unité de ton sans faire l'impasse sur certains sentiments." Sentiment partagé par Alain Corneau qui vante l'"extraordinaire modernité" du film et dresse un parallèle avec Stanley Kubrick. "On est obligé d'y penser, notamment dans la volonté de massivité des personnages."
L'Énigme du Chicago Express (1952, 71') avec Charles McGraw, Marie Windsor, Jacqueline White et Paul Maxey.
Un policier doit protéger la femme d'un gangster dans un train Chicago-Los Angeles. Des passagers les attendent de pied ferme...
"Une porte s'ouvre, Mc Graw entre, on sait qu'il y aura des problèmes", avance Bertrand Tavernier. Bingo, Charles McGraw collectionne les soucis de voyage et le trajet de ce flic intègre ne sera pas de tout repos. Car, "c'est un film très riche et très dense, juge Nicolas Saada. Ce qui le caractérise, c'est la nervosité, l'énergie au service du cadre et de la mise en scène. C'est un film très en avance sur son temps." Bertrand Tavernier surenchérit : "C'est peut-être l'apogée de ce qu'a fait Richard Fleischer pour la RKO."
Bonus. Un pro de Hollywood, interview de Richard Fleischer par Claude Ventura et Philippe Garnier, extrait de l'émission Cinéma, cinémas (1990, 9'). Scènes commentées de L'Énigme du Chicago Express (18') et Armored car robbery (9') par Nicolas Saada. Portrait d'un cinéaste de studio par Bertrand Tavernier (19'), Ciné-club ou discussion autour de Armored car robbery et L'Énigme du Chicago Express par Bertrand Tavernier et Alain Corneau (21'). Child of divorce par Bertrand Tavernier (19'). Armored car robbery par Bertrand Tavernier (7'). L'Énigme du Chicago Express par Bertrand Tavernier (5').