Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
320 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-84742-182-8
Coll. "Ligne noire"
Actualités
- 04/10 Édition: Parutions de la semaine - 4 octobre
- 13/04 Prix littéraire: Sélection 2012 du Prix Landerneau Polar
Les Espaces Culturels E. Leclerc affinent leur Prix Landerneau, et lancent le Prix Landerneau Polar.
Le Prix Landerneau Polar revient au livre d'un auteur francophone publié entre février et mai, dont le sujet et la qualité du style sont à même de rassembler un large public. La première sélection de huit ouvrages est établie par l'ensemble des libraires des Espaces Culturels E. Leclerc. Un jury restreint composé de libraires réunis autour d'un Président qui est un écrivain reconnu et confirmé, et de Michel-Edouard Leclerc désignera le lauréat.
L'auteur de l'ouvrage primé pour le Prix Landerneau Polar bénéficiera d'une campagne de publicité dans la presse offerte par les Espaces Culturels E. Leclerc et recevra une dotation de 6000 €. On imagine aussi que son ouvrage sera mis en valeur dans les Espaces Culturels.
Sélection 2012 :
- Casanova et la femme sans visage, d'Olivier Barde-Cabuçon (Actes sud, "Actes noir") ;
- Blue Jaw Way, de Fabrice Colin (Sonatine) ;
- Mapuche, de Caryl Férey (Gallimard, "Série noire") ;
- Black blocs, d'Elsa Marpeau (Gallimard, "Série noire") ;
- Arab jazz, de Karim Miské (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes") ;
- Les Hamacs de carton, de Colin Niel (Le Rouergue, "Rouergue noir") ;
- Wonderland, de Gilda Piersanti (Le Passage, "Ligne noire") ;
- Le Roi lézard, de Dominique Sylvain (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes").
Plusieurs tendances se dégagent de cette sélection variée, en nombre et de qualité. Tout d'abord, un panachage d'auteurs confirmés (Dominique Sylvain, Gilda Piersanti, Caryl Férey) et de nouveaux venus (Fabrice Colin, Colin Niel, Karim Miské). Ensuite, deux maisons - Viviane Hamy et Gallimard - tirent leur épingle d'un jeu où Le Masque, Métailié, Fayard et Albin Michel (entre autres !) sont absentes. Enfin, c'est une sélection orientée "noir" teintée de "policier" mais surtout pas "thriller".
Rendez-vous le 3 mai pour savoir qui aura séduit le jury de ce premier Prix Landerneau du Polar dont le Président est Franck Thilliez, choix surprenant après la lecture de la sélection, mais non inintéressant !...
Liens : Blue Jay Way |Black blocs |Arab jazz |Fabrice Colin |Caryl Férey |Elsa Marpeau |Karim Miské |Colin Niel |Gilda Piersanti |Dominique Sylvain |Franck Thilliez - 30/03 Librairie: Gilda Piersanti et le Wonderland caennais
Narcisse au pays des merveilles
Wonderland. Tout le monde, y compris les plus anglophobes, comprend qu'il s'agit du pays des merveilles et qu'il y a là une référence à Alice. Mais les amateurs savent également que derrière Alice et la trajectoire de Lewis Carroll, se cachent de sombres rumeurs de pédophilie. Qui plus est, pour la jeunesse d'hier et d'aujourd'hui, la merveille pourrait se situer quelque part entre la poupée Barbie et Facebook (sorte de miroir déformant de sa propre vie sociale). Cela tombe bien puisque ces deux éléments sont au cœur de l'intrigue du roman de Gilda Piersanti. Car elle tourne autour d'une jeune fille adolescente, montée en graine, et qui a disparu. Or, elle semblait avoir une vie très active sur Facebook. Surtout, quelqu'un a laissé sur son mur de biens étranges photos de poupées Barbie.
L'intrigue est rapide et plaisante, multipliant les points de vue et les allers-retours, sans doute influencée par la série télévisée mettant en avant Mariella De Luca, le personnage récurrent de Gilda Piersanti qui mène ici l'enquête, qui est inspirée de cette série policière, ou peut-être parce qu'elle en est déjà le présage. Elle s'enchâsse d'ailleurs à l'intérieur d'une histoire de tueur en série dont nous ne saurons pas grand-chose, si ce n'est la conclusion de Gilda Piersanti en guise de cliffhanger : à suivre... En revanche, en se concentrant sur une deuxième jeune femme qui avait pris sous son aile la jeune disparue le roman dévoile une autre facette des jeunes générations : des personnes élevées dans le culte de leur propre personnalité (laissant des pères falots), si narcissiques qu'elles sont constamment en représentation, et connaissent si bien les codes qu'elles peuvent entrer dans les cadres préformatés de la télé (l'Italie berlusconienne fut montrée du doigt mais nous avons nous aussi nos Élodie Gossuin).
L'enquête est classique, mais bien menée, fouillant la psychologie des acteurs du drame, réservant quelques rebondissements qui maintiennent l'attention pour fournir un Wonderland de bonne facture, dans la ligne droite de la série, où les Alice modernes ne traversent plus les miroirs mais s'y contemplent et s'y autocélèbrent.
Nominations :
Prix Landerneau Polar 2012
Citation
Alice fit un tour complet sur elle-même, puis elle esquissa des pas de danse ; non pas de ceux , saccadés et frénétiques, qu'elle essayait avant d'aller en boite avec Jessica, mais de ces entrechats appris l'année dernière, quand son père s'était laissé convaincre de l'inscrire à l'école de danse.