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Même les assassins tremblent
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Tout public
Huis clos en compte à rebours
Dick Powell, brillant interprète de Philip Marlowe dans Adieu ma jolie, passe derrière la caméra en 1953 pour proposer un film noir étonnant misant sur la peur du nucléaire. Tout débute comme un étrange film de science-fiction. Un essai atomique va être mené, qui va conduire à la destruction de Yucca Flats, une ville fantôme. On sait très peu de choses hormis que la zone désertique est sécurisée (il y a un hélicoptère qui veille au grain). Dans le même temps, un journaliste est chargé de suivre la cavale de deux malfrats, évadés d'une prison. L'un est grièvement blessé, l'autre est un meurtrier en puissance. Les routes du journaliste et des deux malfrats vont se croiser de la plus simple des manières : sur le bas-côté. Deux femmes sont également au cœur de l'intrigue. L'une à la moralité douteuse, prête à tout pour survivre, l'autre à la forte personnalité malgré des mœurs légères (femme d'un médecin en vadrouille avec son amant, elle est en instance de divorce). Évidemment, le bon docteur va être convoqué pour soigner le malfrat blessé au ventre. Tous ces personnages vont se retrouver au seul endroit où l'on ne viendra pas les chercher : Yucca Flats.
Les tensions vont s'exacerber, les rivalités naitre à l'instar des frustrations, les petites manigances vont se confronter aux grandes résolutions. La tension dramatique monte d'autant que l'heure de l'explosion se rapproche. Elle va même être avancée selon un protocole bien établi qui va permettre à toute la clique d'être tenu au courant. Ce sera alors l'occasion d'une folle échappée dont ne s'en sortiront que ceux qui avaient de nobles intentions. C'est donc ainsi que Dick Powell fait une entrée (un peu) remarquée dans la réalisation de films noirs. Si l'intrusion de la menace atomique a pu produire son effet au moment de la sortie du film, cet aspect-là a mal vieilli. Le huis-clos avec toutes les tensions décrites, la force des acteurs, leurs confrontations mais aussi leurs attirances dans un noir et blanc maîtrisé donnent à l'ensemble du film cette noire touch sympathique.
Même les assassins tremblent : 85 min. réalisé par Dick Powell avec Stephen McNally, Alexis Smith...
Bonus.Présentation de Serge Bromberg.
Citation
- Il fait chaud, hein ? C'est ici que les trois personnes de Cedar Rapids sont mortes de soif. Je peux vous offrir un verre ? Je vous emmène ? Je vais jusqu'à Carson City.
- Pourquoi pas ? Ça ou rester en rade...