k-libre - en marge - La Maison de soie

J'évitais autant que possible de me dire à quel point Ryan et Nicole me manquaient, de penser à la chambre vide de ma sœur, à ses affaires auxquelles personne n'avait touché. Je n'avais jamais perdu de proche auparavant, pas même un animal domestique, et il me fallait affronter l'idée de la mort, son côté définitif, le sentiment vertigineux que je ne reverrais jamais ma sœur, que je n'entendrais plus jamais le son de sa voix. Qu'elle n'existait plus.
Chevy Stevens - Cette nuit-là
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 22 novembre

Contenu

Livre sonore - Policier

La Maison de soie

Énigme - Enquête littéraire - Braquage/Cambriolage MAJ mercredi 09 mai 2012

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 17,3 €

Anthony Horowitz
The House of Silk - 2011
François Montagut (lecteur)
Traduit de l'anglais par Michel Laporte
Paris : Audiolib, mars 2012
19 x 14 cm
ISBN 978-2-35641-439-7
Extrait audio :


Moins élémentaire que douloureux.

Sherlock Holmes est mort. Depuis plus d'un an. Le Dr Watson prend la plume, relate sa dernière aventure, terrible, effarante, achève son texte et l'enferme dans un coffre. Watson meurt. Le récit, sur ses recommandations, demeure plus d'un siècle dans son coffre. Cent six ans plus tard, l'affaire nous est enfin livrée. Un pastiche ? Pas le moins du monde, même si tout y est, du dispositif d'investigation au personnel de l'œuvre ou de la bonne société londonienne. Une partie de thé. Le convenable le disputant à l'humour, anglais, cela va de soie. À peine Holmes est-il plus voyant qu'à l'ordinaire, et Watson plus effaré que subjugué, sous le coup de la puissance séductrice de Holmes. Douloureusement enfantin, en fait. Peut-être la nature de l'affaire, si explosive, y est-elle pour quelque chose. Une affaire sordide qui commence évidemment dans la banalité : un vol de tableaux tandis que le marchand d'art fait l'objet d'un harcèlement de la part de son voleur. Sauf que le vol, lui, s'est déroulé sur le sol américain. Et que très vite, Holmes lève la piste d'un gang d'Irlandais opérant aux States. Et tout s'emballe : un cambrioleur assassiné, un enfant torturé, une organisation secrète qui déploie ses ramifications jusque dans les milieux les plus huppés de Londres... Tout paraît décousu, sans lien, sauf que... Qui mieux que Sherlock saurait en renouer les fils ? Poursuivant les indices jusque dans les quartiers les plus pauvres, les bouges les plus sordides de Londres, croisant Dickens pour un peu, la narration se plaît à nous perdre, nous dérouter, n'était cette lecture qu'en fait François Montagut, presque roborative, celle d'un pédagogue un rien british, un rien distant, supérieur dans le décorticage des pelotes, fourbissant ses preuves à l'économie, magistral dans ses démonstrations, impressionnant et satisfait. La voix de Sherlock, amusé de pareillement nous impressionner par la science de ses déductions, et entretenant sa légende sans plus aucune circonspection.

NdR - 1 CD MP3 - 562 Mo, 10 heures 12 d'écoute.


On en parle : La Tête en noir n°159

Citation

À partir de là nous apprendrons au minimum sa taille, son poids, sa profession.

Rédacteur: Joël Jégouzo vendredi 04 mai 2012
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page