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Réédition
Tout public
Shane - 1953
Paris : Paramount Pictures France, décembre 2003
1 DVD VO/VOST Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm
Coll. "Les Westerns"
Actualités
- 16/04 Cinéma: Westerns et charlatanisme
- 09/04 Cinéma: Tyrone Power est Le Charlatan à L'Action Christine
Séance de rattrapage à L'Action Christine avec trois grands westerns à l'affiche dont le très bon L'Homme des vallées perdues. Une programmation triple mais allégée qui s'accompagne du Charlatan, de Edmund Goulding avec Tyrone Power. Un film à découvrir. Pourquoi se gêner ?
Exclusivité : Le Charlatan, de Edmund Goulding
"C'est George Jessel, le célèbre acteur de music-hall devenu producteur, qui fait acheter à la Fox les droits de l'étrange roman de William Lindsay-Gresham dont chacun des chapitres tient son titre d'une des vingt-deux lames du Tarot. Et c'est Tyrone Power qui, pour renouveler son image, tient à en interpréter le rôle principal à la consternation de Jessel lui-même et du grand patron Zanuck. Power réclame Goulding comme metteur en scène, lequel vient de le diriger l'année précédente dans un rôle original du Fil du rasoir, d'après Somerset Maugham. Grand directeur d'actrices (Garbo, Bette Davis) Goulding était lui-même un excentrique et un marginal. (Il lui arriva d'exiger qu'un tournage se déroulât entièrement de nuit sous le prétexte que les acteurs donneraient là le meilleur d'eux-mêmes). Il avait un penchant secret pour les personnages curieux, que le déroulement inégal et souvent académique de sa carrière l'empêcha de développer à fond. Mais il put donner sa mesure dans ce Charlatan qui présente un 'méchant' pas commes les autres : il s'agit avant tout d'un être fasciné par la chute, la déchéance, et la sienne en particulier, qu'il juge inévitable. Il n'est pas si expert à tromper les autres et à exploiter leur crédulité, particulièrement sur le plan spirituel, que parce qu'il est lui-même, bien qu'il s'en défende, perméable à la superstition. On ne sait s'il croit en Dieu, mais il croit au Destin, à la Providence, à la Fatalité, et surtout à leur puissance destructrice. Power est remarquable dans ce rôle, comme d'ailleurs dans tant d'autres où il avait déjà démontré l'extraordinaire variété de ses dons, et notamment cette tendance à l'ambiguité (L'Incendie de Chicago). L'adaptation du roman par Jules Furthman est dense, concise, d'un rythme excellent, pleine d'ellipses stimulant l'attention du spectateur, même si certains épisodes ne sont pas dénués d'artifice (le mariage forcé de Stan avec Molly). Servie par la magnifique photo de Lee Garmes, la mise en scène mobile, inquiétante, glaciale de Goulding explore les bas-fonds du show-business américain. Elle fait du personnage de Power un homme dans la foule (nombreux plans où on le voit circuler parmi elle comme un renard guettant sa proie) puis le transforme en homme au-dessus de la foule, car il y a aussi chez cet être complexe, un dangereux sentiment de supériorité et de surpuissance qu'il avait d'ailleurs clairement décelé en lui-même (cf. la première séquence où il énumère les raisons qui lui font aimer les métiers de la foire). Si la toute fin (rencontre avec Molly) prend des allures de happy end un peu lénifiant, le dénouement dans son ensemble - Carlisle devenant le 'geek' qui le fascinait au début - n'a rien de moralisant et obéit à la logique fatale qui a dominé, durant tout le film, l'intrigue et le personnage."
Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma, Robert Laffont.
Mercredi 10 avril :
Le Charlatan (Nightmare Alley), de Edmund Gould (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 11 avril :
Le Charlatan (Nightmare Alley), de Edmund Gould (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 12 avril :
Le Charlatan (Nightmare Alley), de Edmund Gould (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 13 avril :
Le Charlatan (Nightmare Alley), de Edmund Gould (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 14 avril :
Le Charlatan (Nightmare Alley), de Edmund Gould (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 15 avril :
Le Charlatan (Nightmare Alley), de Edmund Gould (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 16 avril :
Le Charlatan (Nightmare Alley), de Edmund Gould (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Festival : 3 westerns
"El Dorado de Howard Hawks, Fureur apache de Robert Aldrich et L'Homme des vallées perdues de George Stevens. Séances de rattrapage pour voir ou revoir ces trois westerns immanquables ! "
Mercredi 10 avril :
El Dorado (El Dorado), de Howard Hawks (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Jeudi 11 avril :
Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures & 18 heures).
Vendredi 12 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures & 16 h 30).
Samedi 13 avril :
Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 14 avril :
El Dorado (El Dorado), de Howard Hawks (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Lundi 15 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Mardi 16 avril :
Fureur apache (Ulzana's Raid), de Robert Aldrich (14 heures, 16 heures & 18 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél; : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : L'Homme des vallées perdues |Fureur apache |Terreur apache |George Stevens |Robert Aldrich |Jack Schaefer |William Riley Burnett - 02/04 Cinéma: Shane & Lancaster : acte II
- 27/03 Cinéma: Shane & Lancaster : acte I
Tueur en quête de rédemption
Un tueur à la dérive sujet à des questions existentielles arrive dans une ferme sous les yeux apeurés puis émerveillés d'un jeune enfant. Dans un Far West où la loi du plus fort domine, les terrains appartiennent aux éleveurs de bétail propriétaires de ranch. C'est l'heure du Cattle Kingdom. Shane va être obligé de reprendre le colt afin de déjouer les projets de Ryker, et permettre ainsi aux métayers de vivre pleinement et paisiblement. Le mérite principal de ce film réalisé en 1953 par George Stevens est d'avoir permis à l'excellent roman de Jack Schaefer de sortir de l'ombre. Son adaptation est basique et le film s'embourbe dans des longueurs inhérentes au souhait du scénariste, A. B. Guthrie de coller aux dialogues du roman. Du coup, on a l'impression que Stevens rallone la sauce dans ses plans afin de laisser respirer ces dialogues qui peu à peu nous asphyxient. Et puis, soyons honnête, Alan Ladd en tueur en quête de rédemption avec son visage de joyeux poupon imberbe n'est guère crédible malgré une gestuelle exagérée au regard de celui qu'il affrontera en fin de film incarné par Jack Valance (son personnage sera repris en un hommage appuyé dans Cat Ballou par Lee Marvin). Hormis Alan Ladd, le casting est la plus grande réussite de ce film. Van Heflin est convainquant en fermier pugnace, Jean Arthur est troublante, malgré une voix qui a tendance à monter dans les aigus, en femme bousculée sentimentalement par deux hommes, et Brandon deWilde, cet adolescent blond aux yeux flamboyants, tient son rôle de narrateur et d'acteur central à merveille. En outre, Ben Johnson et Edgar Buchanan donnent au casting deux seconds rôles incontournables du film western de l'époque. La trame sera reprise par Clint Easwood dans Pale Ryder, la scène de l'enterrement, elle, sera décalquée dans Il était fois dans l'Ouest, de Sergio Leone, preuve s'il en fallait que ce film, malgré ses faiblesses, a influencé le western par les thématiques sociales qu'il développe... auxquelles il incombe d'ajouter de vrais et beaux décors d'extérieur, des paysages époustouflants fort bien filmés, et une faune omniprésente.
Extrait de L'Homme des vallées perdues en VF :
L'Homme des vallées perdues : 118 min. réalisé par George Stevens sur un scénario d'A. B. Guthrie adapté du roman L'Homme des vallées perdues de Jack Schaefer avec Alan Ladd, Jean Arthur, Van Heflin, Brandon deWilde, Jack Palance, Ben Johnson, Edgar Buchanan, Emile Meyer, Elisha Cook...
Bonus. Bande-annonce. Commentaires de George Stevens Jr & Ivan Moffat
Citation
Un revolver n'est pas pire qu'une hache, qu'une bêche... Il vaut ce que vaut l'homme qui le tient.