k-libre - en marge - Tornade sur la ville

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DVD - Western

Tornade sur la ville

Politique - Braquage/Cambriolage - Corruption MAJ mercredi 29 août 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 17,19 €

Jack Arnold
Scénario adapté de l'œuvre de William MacLeod Raine
The Man From Bitter Ridge - 1955
Bertrand Tavernier (présentation)
Patrick Brion (présentation)
Paris : Sidonis, mai 2012
19 x 14 cm
Coll. "Western de légende"

Élections à la dynamite

Avec Tornade sur la ville (autrement plus intriguant et plus en accord sous son titre original de The Man From Bitter Ridge), Jack Arnold confirme si besoin en était tout le bien que l'on pense de ses réalisations même dans le cadre d'un scénario peu original.

L'histoire est assez basique. Dans la petite commune de Tomahawk, l'élection d'un nouveau shérif se prépare alors que des bandits s'attaquent aux diligences qui y acheminent l'or. Parmi les candidats, l'aîné des frères Jackman, Ranse. Les éleveurs de moutons qui vivent en parias dans un petit bourg à l'extérieur de la ville sont montrés du doigt (sans que l'on sache exactement pourquoi ils sont ostracisés de la sorte). Seul le shérif (pour encore quelques jours) sait qu'ils sont innocents, mais faute de preuves, il ne peut incriminer les Jackman.

Le début du film plante le décor. En extérieur, une diligence se fait attaquer par des bandits qui sont des méchants vraiment très méchants, et qui font preuve de cruauté, à l'instar de celui qui a des bottes où un motif rouge se décèle (motif qui quelques scènes plus tard confirme qu'un des frères Jackman a bien été l'un des bandits de la diligence). Mais c'est sur ces entrefaites qu'arrive à cheval Jeff Carr, héros faillible et en même temps empreint de certitudes et très classe (porté avec toutes ces distinctions par Lex Barker, 1 m 93, 104 kilos surtout connu à Hollywood pour être le dixième Tarzan - qu'il incarna dans cinq films soit le même nombre que ses mariages). Il ne lui faut que trois minutes pour perdre son cheval, et manquer de se faire lyncher. Mais il n'a aucun mal par la suite à se disculper et à mener sa propre enquête avec le soutien du shérif local.

À partir de ce moment, il y a quelques scènes de bagarre, de la trahison en tous sens, de la franche camaraderie et, surtout, une femme impulsive et blessée dans ses sentiments passés pour remettre un peu d'ordre - Mara Corday, que Jack Arnold a fait aussi tourner dans son très bon Tarantula. L'on se bat avec des couteaux, de la dynamite des crosses de colt pour finir dans un bain de sang à coups de Winchester. Pourquoi ? Parce que la seule preuve de la culpabilité des frères Jackman est l'incarnation d'un ancien complice devenu prisonnier de Jeff Carr. C'est l'homme à tuer pour les Jackman pour l'empêcher de témoigner avant les élections. Bien entendu, s'y ajoute un triangle bancal et jalousement amoureux (deux hommes rivaux - il faut ajouter Stephen McNally, qui approche de sa fin de carrière après des westerns époustouflants et une filmographie impressionnante avec des réalisateurs comme Dick Powell, Don Siegel, Richard Fleischer, Henry Hathaway... - pour une femme) dans ces images en extérieur splendides d'un village en désolation où les couleurs sont particulièrement mises en valeur. Basique mais très propre, en rythme avec un scénariste, Lawrence Roman, au ton badin et aux dialogues incisifs bourrés d'humour.

Tornade sur la ville : 80 min. réalisé par Jack Arnold sur un scénario de Lawrence Roman adapté d'un roman de William McLeod Raine avec Lex Barker, Mara Corday, Stephen McNally, John Dehner, Trevor Bardett, Ray Teal, Warren Stevens, Myron Healey...
Bonus.Présentation de Patrick Brion. Présentation par Bertrand Tavernier. Galerie photos.

Citation

On ne sauve pas la vie d'un être pour le tuer ensuite en taisant votre nom.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 26 août 2012
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