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Grand format
Réédition
Tout public
Pamiers : Wild Side, janvier 2012
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "Vintage Classics", 6
Actualités
- 21/08 Cinéma: Le Mystérieux docteur Korvo
- 14/08 Cinéma: Ida Lupino réalisatrice et actrice
Les actrices magiques sont à l'honneur pour la troisième semaine consécutive, et l'une plus que les autres. En effet, Ida Lupino, qui donne la réplique à Humphrey Bogart dans l'éblouissant High Sierra (malheureusement absent des DVD en zone 2), de Raoul Walsh, bénéficie d'un sacré coup de projecteur puisque, réalisatrice d'un film noir, elle a le privilège d'une salle à sa disposition pour la projection du Voyage de la peur, un road movie tout en suspense. À part ce film, vous pourrez vous changer les idées avec quelques comédies dont la très peu projetée Vacances à Paris, de Blake Edwards, ou vous cantonnez à des valeurs vraiment très sûres comme le Psychose, d'Alfred Hitchcock ou La Cinquième victime, de Fritz Lang. À moins que vous ne préfériez le cinéma toujours léché de Joseph von Sternberg présent cette semaine avec The Shanghai Gesture. C'est à vous de voir !
Le Voyage de la peur : Ida Lupino réalisatrice
"Roy Collins et Gill Bowen prennent la route pour une escapade à deux, cachant à leurs épouses respectives qu'ils s'en vont en virée du côté du Mexique. Ils prennent sur leur route un auto-stoppeur, Emmet Myers, qui se révèle être un dangereux criminel en fuite recherché par la police de plusieurs États pour une série de meurtres commis contre des automobilistes. Le fuyard prend les deux hommes en otage et les oblige à le conduire jusqu'à la frontière mexicaine. "
Mercredi 15 août :
Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Jeudi 16 août :
Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Vendredi 17 août :
Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Samedi 18 août :
Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Dimanche 19 août :
Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Lundi 20 août :
Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Mardi 21 août :
Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Actrices magiques : Gene, Janet, Ida & Cyd
Gene Tierney, Janet Leigh, Ida Lupino et Cyd Charisse, quatre actrices magique sont à l'honneur à l'Action Christine au mois d'août. Éblouissantes !
Mercredi 15 août :
Vacances à Paris (The Perfect Furlough), de Blake Edwards (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 16 août :
The Shanghai Gesture (The Shanghai Gesture), de Joseph von Sternberg (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 17 août :
Psychose (Psycho), de Alfred Hitchcock (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Samedi 18 août :
La Cinquième victime (While The City Sleep), de Fritz Lang (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 19 août :
Le Ciel peut attendre (Heaven Can Wait), de Ernst Lubitsch (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Lundi 20 août :
Coulisse de Broadway (Two Tickets For Broadway), de James V. Kern (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 21 août :
High Sierra (High Sierra), de Raoul Walsh (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél; : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : The Shanghai Gesture |Alfred Hitchcock |Fritz Lang |Josef von Sternberg |Ida Lupino |Raoul Walsh
Au bout de l'angoisse
En 1953, la RKO permet à l'actrice Ida Lupino (High sierra, de Raoul Walsh en 1941, et plus tard, en 1956, La Cinquième victime, de Fritz Lang) d'être la première femme à réaliser un film noir, qui plus est basé sur un réel fait divers, celui de la cavale de Billy Cook.
Avec un fond musical très typé fin des années 1940 composé par Leith Stevens (vingt-cinq musiques de film en cinq ans...), le film dépeint pendant plus de soixante-dix minutes un huis-clos allié à un road-movie lorsque deux hommes en voiture prennent un auto-stoppeur qui vient de s'évader de prison. C'est William Talman (qui domine de la tête et des épaules le film, quitte à rendre terne les deux autres acteurs de ce drame à trois) à qui il incombe de récupérer le rôle du tueur à l'œil gauche paralysé (ce qui rajoute à la dramatique, surtout lorsque ce tueur, Emmett Myers, se repose : on ne sait alors pas quand il dort ou fait semblant car il conserve un œil toujours ouvert). Il pousse la caricature du tueur à l'extrême. Dès le début, on sait que l'on a affaire au tueur. Il fait de l'auto-stop sur le bas de la route, et la caméra filme ses chaussures et le bas de son pantalon flottant dans les bourrasques de vent, donnant ainsi une impression désagréable. Pris en stop par deux hommes qui ont abandonné leurs femmes l'espace d'un week-end pour aller pêcher dans la montagne mais qui finalement on décidé d'aller faire la bringue au Mexique, assis à l'arrière de la voiture, il ne tarde pas à pointer son arme, le visage baignant dans l'obscurité du fond de la voiture. Le film noir est lancé.Il a déjà assassiné les occupants d'une voiture précédente tombée en rade. Il assassinera les deux hommes. La seule question est : quand ? La piste qui mène au débarcadère d'un ferry sera longue, parsemée de troubles et d'embûche, en même temps que l'étau autour du tueur va se resserrer, alors que lui va avoir les nerfs à vif, devenir de plus en plus irascible.
Extrait du début du film.
Le scénario de ce film écrit à quatre, est là pour nous rappeler que nous sommes en pleine période maccarthyste. En effet, Daniel Mainwaring ne sera pas crédité car listé par le sénateur américain. Du coup, ce film peut-être regardé différemment. L'assassin écoute fréquemment les informations à la radio. La police délivre de fausses informations, et le spectateur d'accepter pour la bonne cause que les auditeurs soient victimes d'une désinformation. Mais ce serait prendre les choses simplement au premier degré, car il y a un événement bien plus important, et qui se révèle profondément antimaccarthyste dans le scénario. C'est l'instant où le tueur reproche à ses deux otages d'être des mous et surtout d'être bêtement solidaires l'un de l'autre, car s'ils n'avaient pensé qu'à eux, l'un se sortirait vivant de ce traquenard morbide. C'est une incitation à se désolidariser les uns des autres, à la collaboration, sauf que le final du film leur donnera raison. Les dialogues du film sont réduits au plus strict minimum. À cela, il faut rajouter que le tueur ne parle pas espagnol et qu'il interdit à ses otages de parler autrement que par signes avec les Mexicains, qu'il y a une jolie scène mobide à la carabine version Guillaume Tell revisité, et qu'à la fin, le tueur s'en prend plein la tronche. Joli essai pour Ida Lupino qui n'aura pas souvent l'occasion de diriger des acteurs. On se demande bien pourquoi...
Le Voyage de la peur : 71 min. réalisé par Ida Lupino sur un scénario de Robert L. Joseph, Ida Lupino, Daniel Mainwaring & Collier Young avec Edmond O'Brien, Frank Lovejoy, William Talman, José Torvay, Sam Hayes, Wendell Niles, Jean Del Val, Clark Howat, Natividad Vacio...
Illustration intérieure
Pour les deux occupants de la voiture, c'est l'auto-stoppeur qui décide quand la route s'arrête.
Citation
Je sais à quoi tu penses. Laisse tomber. Vous allez mourir, c'est tout. Reste à savoir quand.