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Grèce, les comptes non soldés
Un juge et sa famille partent en vacances. Mais un dossier s'invite : celui d'un adolescent, noyé. Le légiste veut conclure à l'accident. Du banal. Quarante ans plus tôt, une Grèce sans voix s'invite dans le roman. Au commencement, une génération sacrifiée, puis deux, puis trois. Un gosse naît : Apostolos. Retour au petit Yan - le noyé. Il n'y a rien dans ce dossier. Sinon l'attitude des parents, qui intrigue le juge. Juston, un flic de connaissance, accepte de mener une enquête à la demande du juge, qui part en vacance. En Grèce. Les Cyclades, paradis sur terre. Leur histoire, marquée tout de même au fer rouge de l'iniquité. Le juge s'entiche pour cette histoire, tragique et "désespérante". Afissos. Village quelconque. Où croisait naguère Apostolos. Alors on se demande où les deux histoires vont se croiser.
Apostolos est entré en politique, Juston a du neuf pour le juge : le grand-père est passablement louche. À Athènes, Apostolos est heureux. Il rencontre l'amour de sa vie. Les deux s'engagent dans un combat difficile. 1967 : La CIA manœuvre pour que les élections ne lui fassent pas perdre sa prépotence. En villégiature, le juge croise les pas de cette résistance héroïque. Oubliée. Une histoire perdue. Tandis que le mentor d'Apostolos se suicide, bien des années avant la venue du juge. Tandis encore que Juston s'active, sur la piste d'un moustachu que l'on aurait vu rôder aux alentours de la propriété des parents du jeune Yan. Met la main dessus. L'homme avoue le crime, mais ne veut témoigner que devant un juge, et encore, à la condition que celui-ci prenne in extenso sa déposition. Notre juge s'exécute. Entend l'histoire. Il y est question de sa villégiature, de la Grèce, de la rue Bouboulinos, à Athènes, où l'on torturait sans bruit. Le drame se noue. Mais désormais, seul compte ce PV d'audience. Et le juge, fasciné par la déposition du criminel.
On en parle : La Tête en noir n°142 |L'Ours polar n°50
Nominations :
Prix marseillais du polar 2009
Prix Polar 2009
Citation
Les bourreaux avaient vieilli ou étaient morts, les illusions s'étaient perdues et le calme était revenu.