La Bourse ou la Vie

Oui, j'aimerais bien le revoir, mais cela fait déjà un moment qu'il a disparu de mes rayonnages. Je me souviens de l'avoir prêté à quelqu'un qui ne me l'a jamais rendu. C'est bon signe, en général. C'est toujours rassurant de savoir qu'on fréquente des personnes de goût, certes malhonnêtes ou peut-être amnésiques, mais avec un certain discernement.
Noël Balen - Écran noir
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

mardi 03 décembre

Contenu

Roman - Thriller

La Bourse ou la Vie

Économique MAJ vendredi 17 avril 2009

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 7,5 €

Laurence Biberfeld
Paris : La Tengo, avril 2009
158 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-35461-002-9
Coll. "Polar & Rock'n roll"
Mona Cabriole, 3

Actualités

Ce qu'il faut savoir sur la série

Mona Cabriole est journaliste à Parinews à la rubrique des faits divers. Elle cumule, nous dit son éditeur, "le triple handicap de mesurer un mètre soixante-quinze, d'être sexy et intelligente". MP3 en bandoulière. Rock à fond les manettes, Lou Reed et le Velvet de préférence, Björk en enfilade Place des Vosges. N'enquête jamais officiellement sur les seuls meurtres qui l'intéressent...
La série comportera vingt romans, chacun dédié à un arrondissement de Paris et écrit par un auteur différent.

Mona Cabriole, héroïne de chick lit, en inaction

Dans le 2e arrondissement de Paris, un trader rentre à son appartement, le cœur lourd mais les idées claires. Pour lui, deux surprises en une. Il trouve une jeune femme chinoise dans son lit. C'est un peu le premier effet kiss cool et c'est plutôt gratifiant. Après un examen très sommaire, il s'avère qu'elle a été proprement assassinée. Là, c'est le deuxième effet kiss cool, celui qui fait qu'on emballe un corps, qu'on ressort dans la nuit, et qu'on se fait photographier en pleine action. Lui, c'est Django, un nihiliste qui a préparé sa croisade contre le groupement d'intérêts secrets BT22. Elle, c'est une jeune Chinoise tout droit sortie d'un réseau de prostitution du Sentier. Le moins que l'on puisse dire c'est que si Django avait une idée du merdier dans lequel il allait poser le pied gauche en entrant dans la lutte informatique armée, il ne se doutait pas qu'il allait croiser deux des pires fléaux à la solde de la finance française : Alzeimher et Parkinson, tueurs à gages de leur état. Dans le Sentier, de jeunes mineures chinoises sont exploitées le jour (ateliers), la nuit (prostitution). Jingyi, qui veut être grand reporter, infiltre un milieu qui ne lui fera pas de cadeau. À Parisnews, siège du journal de Mona Cabriole, c'est le branle-bas de combat. La rédaction est sur le qui-vive, les locaux sous les gravats. Les états d'âme de Mona dans ses chaussettes, et son corps ne cesse de lui rappeler les mains de Django la caressant, son regard plongeant dans le sien. Il va lui falloir démêler deux intrigues en une. Ses effets kiss cool à elle. D'abord, un peu d'ordre dans ses idées, après réunir des informations, des preuves, et écrire.

Laurence Biberfeld s'essaie à la "chick lit" version rock'n roll avec une Mona Cabriole légère, très légère, prônant le triolisme et rangeant sa profession au placard. Sortez collants, minijupe et talons aiguilles, Mona veut du sexe, du piment, du rêve. La "chick lit" raconte souvent l'histoire d'une jeune citadine branchée, célibataire en proie à un boulot qui la mange (des fois journaliste, tiens, tiens !), à la recherche de l'âme frère et qui calme ses ardeurs et trompe sa frustration en faisant du shopping avec ses amies. Roman de femmes écrit par une femme. En une phrase, ici, les aventures de Mona Cabriole vues par Laurence Biberfeld. Seule ombre au tableau, l'immixtion, l'intrusion, des contraintes propres à la collection "Polar & Rock'n roll" (pitié, pas de second apostrophe entre le "n" et le "roll"), à savoir des lourds passages paroles de chansons centrés et en italique qui ruinent ici la lecture. Après un chapitre à tout lire, on finit par sauter l'intégralité de ces passages pour se concentrer et se délecter des frasques d'une pépée en vadrouille dans le 2e arrondissement. Laurence Biberfeld est une grande auteure qui aurait dû se libérer un peu plus de certaines contraintes de la collection.

Citation

Une grande femme squelettique maquillée comme Marylin Manson et habillée comme Iggy Pop les rejoignit.

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 25 septembre 2008
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page