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Grand format
Inédit
Tout public
220 p. ;
ISBN 978-2-36839-000-9
Coll. "Polar"
Actualités
- 09/04 Édition: L'art du crime bientôt dévoilé par Neowood éditions
L'éditeur des toutes jeunes éditions numériques Pierre-Alix Marie nous a récemment contacté afin de critiquer le premier roman policier de son catalogue. C'est pour nous aussi une première car jusqu'à présent nous nous étions contenté de critiquer des ouvrages "réels". Alors, ce Miroirs, de Maxime Lorfrais, nous l'avons lu et apprécié. Mais quid des intentions de l'éditeur ? Il a bien voulu se prêter au jeu du laïus de présentation. Nous le reproduisons tel quel, et attirons votre attention sur un recueil de nouvelles en construction.
"Dans les ruelles étroites et obscures du Web, vous risquez de croiser ce nouvel éditeur qui (méfiez-vous !) pourrait vous faire adorer la lecture numérique ! Dans un secret quasi-total, une armada de bonnes cartouches littéraires semblent en préparation chez Neowood éditions... Doté d'un polar pour le moment, de nouvelles armes se profilent à commencer par ce concours co-organisé avec WeLoveWords "Requiem pour un tueur : quand la musique mène au crime"... qui serait, selon nos sources, le début d'une longue série où l'art mènerait au crime. Dorénavant, mise sur écoute, cette maison d'édition numérique reste sous haute surveillance... Nous vous délivrerons toute information susceptible de faire avancer l'enquête."
Pierre-Alix Marie
Informations pratiques :
Site de Neowood éditions
Qui suis-je ?
On ne résumera que très succinctement Miroirs pour au moins deux raisons : cette tâche se révèlerait très ardue et on ne voudrait pas être accusé de spoiling.
Roman en deux parties, il commence par le journal intime d'un tueur. Suite à un événement presque insignifiant, il craque et revient à son enfance, pourrie par un père violent. Il rumine. Il raconte toute cette période, la mêlant à son métier actuel et sa période d'apprentissage. Tuer, tout comme se livrer à son cahier, est sa manière d'exorciser ce mal qui le ronge. La seconde partie se situe, elle, du côté des enquêteurs. Elle est constituée de documents divers - retransmissions d'interrogatoires, d'écoutes téléphoniques, de courriers du commandant à son commissaire lui rendant compte de l'avancement de l'enquête, des besoins matériels auquels il fait face et de ses ressentis.
Le début du livre est un peu long. L'écriture est parfois poussive, on y trouve trop de descriptions. L'auteur, Maxime Lorfrais, utilise beaucoup de métaphores, qu'il se sent, en plus, obligé de détailler et d'expliquer. Mais l'utilisation des documents dans la seconde partie donne un certain rythme au récit, et il devient alors difficile de s'en détacher. Ce côté reportage permet d'éclaircir l'histoire et sa lecture. Et puis, l'auteur réussit à faire son auto-critique en mettant en scène l'auteur/assassin et une éditrice. C'est tout d'abord étrange, mais c'est finalement assez jubilatoire de le lire justifier - assez bien, soit dit en passant - ses choix d'écriture, sur lesquels on vient de se questionner... Il va même plus loin en évoquant le fonctionnement des grandes maisons d'édition, des comités de lectures et autres lettres de refus. Intéressant quand on sait que ce livre est paru dans une petite maison d'édition numérique. L'auteur ne manque pas de culot et, il réussit à ne pas tomber dans la complainte de l'auteur jamais publié.
Miroirs est un livre à rebondissements, bien écrit et qui a le mérite d'être original dans sa construction. Son histoire est finalement extrêmement complexe, et l'intrigue est très bien menée. Tout s'imbrique au dernier moment, pas de vide, pas de questions laissées en suspend. Et puis, Maxime Lorfrais ne manque pas d'imagination, il a même tenté de créer une nouvelle branche au sein de la Police Française, sorte de brigade littéraire... Mais on n'en dira pas plus !
NdR - Miroirs, de Maxime Lorfrais sur le site des éditions Neowood
Citation
Ci-gît un ogre assassiné par le Petit Poucet.