Hypérion victimaire : Martiniquais épouvantable

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Roman - Policier

Hypérion victimaire : Martiniquais épouvantable

Tueur en série - Braquage/Cambriolage MAJ mercredi 29 mai 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 15 €

Patrick Chamoiseau
Paris : La Branche, février 2013
316 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 978-2-35306-053-5
Coll. "Vendredi 13"

Tueur en chérie

Un prix Goncourt dans le polar ! On se doute qu'on ne tient pas là le thriller industriel de base... Pourtant, Patrick Chamoiseau joue parfaitement le jeu du genre sans user du post-modernisme (genre "je suis plus intelligent que ce que j'écris") ou donner dans le cliché. Le commandant Éloi Ephraïm Évariste Pilon se retrouve face au canon du revolver d'Hypérion Victimaire (ces noms !), auto-proclamé pire des Martiniquais, ne niant pas qu'il est un tueur sans scrupule. Un policier intelligent et efficace déplorant de ne pas avoir d'affaires dignes de lui à se mettre sous la main face à un personnage de roman ! Durant toute une nuit, Hypérion va raconter au commissaire ce qui les a amenés là. Une confession qui ne peut se terminer que par la mort du policier, comme il le croit ? Ou peut-être que, plus incroyable encore, ils ont un point en commun ? Un thème assez classique, à la chute relativement inattendue, qui comme le dit la conclusion, n'est pas l'essentiel : car seule compte l'écriture typique de l'auteur, truculente et chatoyante, jetant une fois de plus un pont évident entre littérature dite noire et dite blanche. On parle et on se raconte beaucoup dans ce roman à deux points de vue, ce qui pourra rebuter : si on n'est pas sensible à l'écriture de l'auteur, on pourra lui reprocher de se regarder écrire au lieu d'en venir au fait. Vieille querelle stérile entre l'écriture et le récit qu'il serait malséant de déterrer ! C'est à lire, bien sûr, à condition de savoir dans quoi on s'engage.

Citation

Non seulement il ne comprenait pas cette jeunesse naufragée, mais il ne comprenait pas la jeunesse elle-même : sa fascination pour les badboys, son goût pour l'alcool, sa conception pornographique du sexe, ses bascules instantanées dans la violence absurde, son immersion dans les marais de la consommation, son émiettement en égoïsmes individuels qui la rendait incapable de se construire en grandes causes à défendre.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 23 mai 2013
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